Le «combat pour l'intégration» des églises issues du Réveil congolais (RDC) (original) (raw)

Enfants sorciers à Kinshasa (RD Congo) et développement des Églises du Réveil

Mondes en développement, 2009

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La place des Eglises de réveil dans les accusations de sorcellerie portées sur enfants en RDC

2011

La place des Eglises de réveil dans les accusations de sorcellerie portées sur enfants en RDC Parlement européen, 15 juin 2011 J'aborderai la thématique des enfants accusés de sorcellerie à partir des Eglises pentecôtistes et évangéliques qui, dans le contexte congolais dont il s'agira ici, sont communément identifiés comme Eglises de réveil. Lorsque l'on parle de Réveil en République Démocratique du Congo, on se réfère à la vague pentecôtiste des années datant du début des années 1960-1970 qui, comme ailleurs en Afrique, présida à un extraordinaire renouveau pentecôtiste 1. Aujourd'hui, selon les sources, on estime entre 6.000 et 10.000 le nombre d'Eglises de réveil pour la seule ville de Kinshasa. En Europe, les Eglises implantées par des pasteurs congolais se réclamant du Réveil seraient au nombre de quelques milliers. Cette effervescence religieuse se manifeste par une diversité de pratiques, de croyances et de discours que ne restituent pas les appellations de « réveil », d'églises « pentecôtistes » ou « évangéliques », ni même les nombreuses plates-formes de reconnaissance de ces Eglises. En outre, une grande partie de ces cultes échappe aux processus de régulation institutionnelle en RDC comme en Europe. Ce qui rend toute tentative de généralisation de ces processus religieux, abusive. Or donc, si la participation des Eglises de réveil aux pratiques d'accusations de sorcellerie des enfants est un fait indéniable, aucune typologie a priori ne permet de localiser de façon précise ce phénomène dans ce champ religieux somme toutes très fragmenté. Il en va de même de la quantification des pratiques d'accusation. Car si l'on peut évaluer le nombre d'enfants rejetés ou mis à la rue suite à une accusation, le chiffrage de cette pratique au sein des Eglises est autrement plus complexe. Les données que je vais vous présenter ici ont été récoltées pendant plus de huit années au sein des milieux religieux congolais de Kinshasa, Toulouse, Paris, Bruxelles, Liège et Montréal. Dans le cadre de cette contribution, je mettrai l'accent sur les logiques religieuses pouvant d'une manière ou d'une autre présider à ces pratiques d'accusation, dans les Eglises de réveil mais également dans des espaces religieux improprement assimilés aux Eglises de réveil.

Églises de réveil, ONG confessionnelles et transnationalisme congolais : une théologie du développement

Revue canadienne d’études du développement /Canadian Journal of Development Studies, vol. 34, no 2, p. 257-274

Based on ethnographic studies of Congolese Pentecostal congregations in the Democratic Republic of Congo and in Canada, I examine the discourses and practices of development within these churches and their respective NGOs from a transnational perspective. I highlight the social and moral issues brought up by development projects implemented by Congolese expatriates in their home country through revivalist churches and their affiliated structures. I also discuss the relationship between migration and development. I propose that this rapidly growing phenomenon is now experiencing a new “developmental theology” within the African context.

Gestion de la consultation religieuse par les pasteurs des églises de réveil à Kinshasa-RDC par transfer et contre-transfer des problèmes des membres

La RD Congo est parmi les pays potentiellement riches et les plus christianisés du monde (90%). Mais aussi parmi les plus pauvres du monde (70%). Il est resté dans l’instabilité politique et socio-économique depuis 57 ans. La population traumatisé cherche le refuse dans la religion, notamment dans les églises de réveil qui promettent une vie de prospérité et d’abondance. Ces églises sont la résultante de la laïcité du pays. Cette ouverture culturelle devrait contribuer à l’ouverture, à l’indépendance, la maturité et la noblesse et au développement de la population. Cependant, elle est exploitée par les plus forts du pays. Les pasteurs des églises de réveil (10000) font partis de ces hommes forts qui manipulent la population au compte de leur enrichissement personnel. Cette étude exploratoire identifie les stratégies utilisées par les 30 pasteurs de ces églises dans les consultions religieuses afin d’atteindre leur objectif lucratif. Le transfert d’approbation semble être l’une des stratégies les plus utilisées afin de maintenir la population dans l’ignorance, la dépendance et immaturité. Mots clés : Transfert, Contre-transfert, Eglise de réveil, Pasteur de l’église de réveil et Consultation religieuse

Une identité religieuse dans la tourmente : les catholiques face à la politique de proscription des Tokugawa (17e s.)

Extrême-Orient Extrême-Occident, 2017

Cet article s’inscrit dans les débats actuels en histoire du Japon sur la perception du catholicisme et le façonnement des identités religieuses au début de l’époque d’Edo. J’apporte d’abord des éléments de réponse aux deux questions suivantes : les Japonais de la première moitié du XVIIe siècle perçoivent-ils le catholicisme comme une religion étrangère ? Établissent-ils des liens entre la pratique religieuse et l’idée qu’ils se font du Japon ? Des recherches récentes, qui se fondent essentiellement sur des textes écrits par les guerriers, tendent à montrer que le catholicisme était souvent assimilé à la figure de l’altérité absolue, voire à ce que l’on pourrait appeler l’ « anti-Japon ». J’estime que ce point de vue doit être nuancé, notamment en ce qui concerne les roturiers. Mon propos porte ensuite sur l’attitude des catholiques face à la répression et aux critiques qui leur étaient adressées par le pouvoir. En m’appuyant sur des documents rédigés par les participants à la révolte de Shimabara-Amakusa (1637-1638), je défends l’idée d’une radicalisation de leur identité religieuse qui repose en grande partie sur leur rejet des dieux et des bouddhas. This article is in accordance with the current debates in Japanese history about the perception of Catholicism and the formation of religious identities in the beginning of the Edo period. First, the analysis aims to answer the two following questions: Do Japanese of the first half of the 17th century perceive Catholicism as a foreign religion? Do they make links between religious practice and their idea of Japan? Recent studies, which are mostly based on texts elaborated by warriors, tend to show that this religion was often assimilated to an absolute otherness, or even to an enemy of Japan. In my view, this approach needs to be qualified, particularly concerning the commoners. Second, I focus on the behavior of the Catholics toward the suppression and the critics directed to them by the authorities. To this end, I examine documents written by the participants to the revolt of Shimabara-Amakusa (1637-1638). I argue that the religious identity of the Catholics became more radical during the first decades of the ban and that this shift mostly rested on the rejection of Gods and Buddhas.

La Problématique D'intégration Des Migrants Ressortissants Du Rwanda Et Du Burundi En République Démocratique Du Congo

This article critically diagnoses the integration difficulties encountered by Rwandan and Burundian immigrants in the Democratic Republic of Congo since 1960. Main treatments, xenophobic, and discriminatory practices used against the nationals of these two countries by indigenous Congolese people were analyzed in terms of obstacles to integration. The article also scrutinizes the derogatory, hegemonic, and disdainful behavior and attitudes of these immigrants towards the host society. The problems that these immigrants have to face from the authorities of the host country in the application of national migration policies were analyzed. Also, the way they were led into a clandestine life into the host country was also studied. The article, however, aims to reveal socio-cultural, political, and legal challenges which plague the daily life of Rwandan and Burundian nationals who have chosen the DRC as their second homeland. Résumé Cet article est un diagnostic critique des difficultés d'intégration que rencontrent les immigrés ressortissants du Rwanda et du Burundi en République Démocratique du Congo depuis 1960. Il analyse, en termes d'obstacles à cette intégration, les principaux traitements et pratiques xénophobes et discriminatoires dont les ressortisants de ces deux pays seraient victimes de la part des autochtones congolais. Il scrute également le comportement et attitudes désobligeants, hégémonistes et dédaigneux de ces

Clément Makiobo, Église catholique et mutations socio-politiques au Congo-Zaïre.La contestation du régime de Mobutu

Archives de sciences sociales des religions

L'objet principal du livre de Clément Makiobo est l'analyse des textes produits par l'épiscopat catholique du Congo/Zaïre entre 1972 et 1997 : textes dont les thèmes renseignent sur les orientations fondamentales de l'Église catholique confrontée à la dictature de Mobutu. En effet, c'est entre 1972 et 1997 que s'instaure, s'intensifie et meurt l'idéologie « laïque » qui va diviniser Mobutu, en l'affublant des noms de « Père de la nation », « Grand Timonier », « Héros national », « Président-fondateur du MPR, Mouvement populaire de la révolution », « Guide suprême de la révolution zaïroise ». C'est dans un document publié en 1967, intitulé le « Manifeste de la N'Selé » que se formule pour la première fois le « nationalisme congolais authentique » qui devait conduire à l'« authenticité zaïroise ». Cette « authenticité », entendue comme quête de l'« identité africaine » et proclamée comme philosophie politique, est théorisée, comme dans le cas de l'ivoirité, par des intellectuels. D'après Mobutu lui-même, cette philosophie procède d'une « prise de conscience du peuple zaïrois de recourir à ses sources propres, de rechercher des valeurs de ses ancêtres afin d'en apprécier celles qui contribuent à son développement harmonique et naturel [...]. C'est l'affirmation de l'homme tout court, là où il est tel qu'il est, avec ses structures mentales et sociales propres » (p. 90). Les textes analysés par Clément Makiobo sont donc des prises de position de l'Église du Congo contre cette idéologie. Mais l'auteur s'est aussi intéressé aux mouvements d'action catholique nés au Zaïre après 1972 et qui ont en commun d'opérer un « changement individuel et collectif afin de rendre plus authentique et plus évangélique le christianisme local » (p. 4). Clément Makiobo, Église catholique et mutations socio-politiques au Congo-Zaï... Archives de sciences sociales des religions, 134 | avril-juin 2006