Qu'est-ce qu'une faculté de droit de province au XIXe siècle ? (original) (raw)

Les territoires judiciaires en France au XIXe siècle. Diplôme pour l'habilitation à la direction de recherches, Université de Poitiers, 3 volumes, 17 f°, 184 f° et 357 f°, 15 décembre 1997, jury constitué de Jean-Marie Augustin, Alain Corbin (président), Jean-Noël Luc, Jean-Luc Mayaud (rapporteur...

Ruralia Sciences Sociales Et Mondes Ruraux Contemporains, 1998

Savoirs et métiers de l’Etat au XIXe siècle

Savoirs et métiers de l’Etat au XIXe siècle

L'ouvrage aborde dans une optique comparatiste (France, Allemagne) les modalités de formation, de recrutement et d'évolution de carrière des serviteurs de l'Etat au XIXe siècle, dans un contexte marqué par la construction d'un Etat moderne soucieux d'une gestion efficace. A la différence de la Prusse, cas emblématique et précoce d'Etat autoritaire-bureaucratique, l'organisation d'une fonction publique régulière en France a en large partie résulté de nécessités pratiques et non d'une doctrine positive. Toutefois, les qualifications nécessaires pour que les administrateurs soient reconnus compétents et légitimes ont fait l'objet de vifs débats, traversés par des phénomènes de circulations d'idées et de modèles. Les pratiques nées des nécessités du service de l'Etat ont permis des assouplissements et adaptations qui tempèrent les contrastes offerts par les représentations idéal-typiques du bureaucrate allemand et de son homologue français, contrastes qui renvoient à des traditions différentes en matière de relations entre pouvoir politique et administration. Au-delà de la diversité des situations, c'est la question du lien entre le pouvoir administratif et la poursuite de l'intérèt général qui demeure tout à la fois sous-jacente et active. Cette contribution se propose d'étudier la formation des cadres de la bureaucratie ministérielle en Autriche-Hongrie dans la seconde moitié du long XIXe siècle. Il sera en effet question de l'évolution de la formation universitaire dans une logique de modernisation et de professionnalisation de l'enseignement des sciences administratives. Cette évolution se fond dans le mouvement plus général d'émergence d'une bureaucratie d'Etat qui se formalise tout au long de la période. Il faut avant tout rappeler que la seconde moitié du XIXe siècle fut pour la Hongrie une période de grands bouleversements politiques. La forme même de l'Etat fut plusieurs fois modifiée, ce qui entraîna de profonds changements dans le personnel administratif. Dominée par l'Autriche des Habsbourg depuis la défaite des Ottomans au XVIe siècle, ce qui la place dans l'aire culturelle germanique, la Hongrie perd en effet toute indépendance et se voit directement administrée depuis Vienne après l'échec de la révolution et de la guerre d'indépendance de 1848. C'est la période noire du néo-absolutisme et de l'administration par les «hussards de Bach», dont les conséquences sont décisives tant pour le monde universitaire que pour la formation de l'appareil d'Etat. Au contraire, après le Diplôme d'octobre (1861), les rapports se normalisent entre Vienne et Budapest et la période est marquée par une détente, préambule au modus vivendi inauguré par le Compromis de 1867. Cette nouvelle situation est alors inédite : la Hongrie jouit d'une autonomie quasi totale dans la Double Monarchie qui se réalise par la nomination d'un gouvernement indépendant, responsable devant le Parlement de Budapest. C'est depuis ce moment que l'on peut parler au sens strict d'une «bureaucratie ministérielle» et

L'enseignement de la médecine légale dans le facultés juridiques italiennes du XIXe siècle

L'enseignement du droit (XIIe-XXe siècle), a cura di Marco Cavina, 2019

L’insegnamento della Medicina legale nelle facoltà giuridiche italiane dell’Ottocento L’Italia vanta una tradizione risalente di medici legali, grazie a personaggi attivi tra Cinque e Seicento quali Giovan Filippo Ingrassia, Fortunato Fedeli o Paolo Zacchia. È però solo con la seconda metà del XVIII secolo che l’insegnamento medico-legale fece ingresso nel curriculum universitario, prima nelle facoltà mediche e poi, finalmente, in quelle giuridiche. Le cognizioni scientifiche portate avanti a cavallo dei due secoli resero la medicina legale un complemento indispensabile per il giurista, soprattutto per il giudice penale, quando impegnato nell’accertamento di un crimine o di un danno biologico e nella relativa valutazione della responsabilità criminosa. La medicina legale entrò così stabilmente nel programma delle facoltà giuridiche, tra l’altro imprimendo alla scienza del diritto penale ottocentesca un carattere “positivista”. I docenti furono normalmente medici che, oltre ad insegnare nella facoltà medica, vennero chiamati ad adattare i loro corsi a un uditorio di aspiranti giuristi, edotti circa i complessi elementi di valutazione scientifica che solo la medicina avrebbe potuto fornire in un ampio ventaglio di ambiti applicativi: oltre al penale, igiene pubblica, lavoro, assicurazioni, ecc. La progressiva rilevanza della medicina in ambito giudiziario promosse la pubblicazione di diversi manuali specificamente pensati per il giurista del foro (giudice ed avvocato) sulla base dell’esperienza peritale nei processi nonché della didattica nelle facoltà giuridiche. L’enseignement de la médecine légale dans les facultés juridiques italiennes du XIXe siècle L’Italie peut se prévaloir d’une tradition de médecins légaux, grâce aux personnages actifs entre le XVIIe et le XVIIe siècle, tels que Giovan Filippo Ingrassia, Fortunato Fedeli ou Paolo Zacchia. Cependant, ce n’est que pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle que l’enseignement médico-légal devint partie des programmes d’étude universitaire, d’abord dans les facultés de Médecine, après dans les facultés de droit. Les connaissances scientifiques acquises au tournant des deux siècles firent de la Médecine Légale un complément indispensable pour le juriste, notamment pour le juge pénal, lorsqu’il s’occupait de l’enquête sur un crime ou un dommage biologique et de l’évaluation relative de la responsabilité pénale. La médecine légale entra ainsi dans le programme des facultés juridiques en donnant à la science du droit pénal du XIXe siècle un caractère « positiviste ». D’habitude les enseignants étaient des médecins qui, en plus de leur service à la faculté de médecine, étaient appelés à adapter leurs cours à un public de futurs juristes; ceux-ci devaient être informés sur les éléments complexes de l’évaluation scientifique que seuls les médecins pouvaient fournir compte tenu des différents domaines dans lesquels ils pouvaient agir au-delà du pénal : l’hygiène publique, le travail, l’assurance, etc. L’importance progressive de la médecine dans le judiciaire favorisa la publication de plusieurs manuels spécialement conçus pour le juriste du tribunal (juge et avocat), sur la base des expertises dans les procès et de l’enseignement dans les facultés juridiques.

Quand les facultés de droit étaient des facultés de sciences sociales (France, 1880‑1914)

Droit et Philosophie, 2022

RÉSUMÉ : L'article évoque la signification et les limites de l'ouverture aux sciences sociales autour de 1900, en prêtant une attention particulière au cas de la sociologie. Rendre les facultés de droit plus attractives, dans un contexte de concurrence universitaire accrue, exigeait de multiplier l’offre de formation dans le domaine sociopolitique. Toutefois, la sociologie, savoir émergent, échoue à forcer officiellement les portes des Facultés de droit. Cet échec de l’institutionnalisation de la sociologie ne signifie pas pour autant que, sous certaines conditions, les juristes lui soient radicalement hostiles et n’en fassent pas usage dans leurs propres travaux. Ce que les facultés de droit rejettent, c’est prioritairement une sociologie d’inspiration biologique qu’elles associent au darwinisme social ou au collectivisme. Elles craignent que son introduction menace la philosophie du droit individuel, socle de l’enseignement, au nom d’un promotion du droit collectif. Ce rejet de la sociologie est, en réalité, annonciateur d’un changement lourd de conséquences : au moment même où les facultés de droit revendiquent leur autorité sur le champ des sciences sociales, un nouveau régime de pensée scientifique se met progressivement en place et mine la légitimité de cette revendication. Le centre de gravité des « sciences sociales » bascule du côté des facultés de sciences humaines et la « science sociale » des juristes est ravalée au rang d’« art social » ne répondant pas sérieusement aux exigences de la modernité scientifique. Renvoyé à son statut de science normative, le droit se déploiera et se transformera dans les décennies à venir à bonne distance des sciences humaines. En somme, la belle assurance des Facultés de droit au tournant du siècle masque difficilement, à cet instant même, la fin annoncée de leur empire sur le champ académique des sciences sociales. Link : http://droitphilosophie.com/article/lecture/quand-les-facultes-de-droit-etaient-des-facultes-de-sciences-sociales-france-1880-1914-356

La clientèle étrangère des notaires lillois au XIXe siècle

Revue du Nord, 2010

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Entre attaches régionales et service de l’État : les inspecteurs primaires de l’Ouest au XIXe siècle

Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 2002

Maître de conférences en histoire contemporaine, CRHISCO-Université de Rennes 2 1. ROUX, Christian, L'inspection primaire et la surveillance de l'école en France au XIX e siècle, Doctorat d'État, Aix-Marseille 1, 1994, p. 25. 2. Nous n'écrivons pas « changements de régimes politiques » car l'expression est trop restreinte ; dans la première décennie de la Troisième République, par exemple, les changements de gouvernements ont des répercussions sur la carrière des inspecteurs, en particulier dans la période 1877-1879. 3. AN F17/2649, microfilm : rapport trimestriel politique du recteur de l'académie de Rennes au ministre, 7 janvier 1859. Cet adjectif est emprunté au texte du recteur de l'académie de Rennes, Mourier. Ce dernier est recteur de l'académie de Rennes, du mois d'août 1854 à février 1861.