Les tripodes de bronze à protomés zoomorphes du type Geraardsbergen sont-ils véritablement celtiques ou antiques? (original) (raw)
Related papers
halshs.archives-ouvertes.fr, 2011
S'il est une pièce devenue emblématique de l'art « celtique » de Belgique, maintes fois citée, c'est bien le tripode en bronze trouvé à Geraardsbergen, en Flandre orientale, conservé au musée d'Aalst (fig. 1) ! De datation en fait discutée, cet objet et les autres de la même famille ont déjà fait l'objet d'une mise au point (Beeckmans et De Mulder 1995), qui visiblement a échappé à beaucoup d'auteurs, en particulier en France. Aussi une nouvelle mise au point, complétée d'informations nouvelles, nous at -elle parue utile. 1. Les tripodes du type Geraardsbergen Le tripode de Geraardsbergen appartient à une petite série de facture très homogène : deux autres exemplaires en Belgique, à Dikkelvenne (Callebaut et al. 1987) et Oudenburg (Hollevoet 1996) et cinq en France : deux à Valenciennes dans le Nord (Dutouquet 1890 ; Richez 1893), un venant du département de l'Eure sans plus de précision (Rever 1827), mais régulièrement présenté comme venant du sanctuaire gallo-romain de Vieil-Evreux (Boucher 1988), un à Nantes en Loire-Atlantique (Parenteau 1878), un conservé au musée de Corseul dans les Côtes-d'Armor. Deux autres tripodes sont connus aux Pays-Bas. Ils se trouvent l'un dans la collection du musée Boymans-van Beuningen à Rotterdam (Dubois & Van Veen 1971) et l'autre dans une collection privée à Breda (Van Der Gulik 1993). Leur origine n'est pas connue. Le tripode de Rotterdam est entré au musée dans une collection d'origine flamande. Ces deux exemplaires sont munis d'une cheville en fer, fixée sur le corps en bronze. A ces exemplaires en bronze s'en ajoute un en étain, d'un modèle apparenté, de Haagsittard, dans le Limbourg néerlandais (Horbach 2005). De tous ces objets, seul le premier des deux trouvés à Valenciennes, maintenant quelque peu oublié et de localisation actuelle inconnue, ceux du musée Boymans-van Beuningen et de la collection privée de Breda, ainsi que celui de Haagsittard, sont complets : ils ont conservé leur pique à chandelle, portée pour deux (Valenciennes et Haagsittard) par un fût central muni d'une bobèche (fig. 2 et 5). 2. La datation traditionnelle des tripodes Découvert en 1867 ou 1868 à l'occasion de travaux de canalisation de la Dendre, le tripode de Geraardsbergen se trouve de facto dépourvu de contexte. Son attribution chronologiquecomme celle des autres tripodes comparablesne peut donc reposer que sur une analyse stylistique rigoureuse le mettant en parallèle avec des oeuvres bien datées, ou, mieux, par des contextes fiables pour des objets analogues. La datation au second âge du Fer, ou au plus tard peu après la Conquête, de ces tripodes au style iconographique jugé trop sommaire et présumé incompatible avec la période impériale romaine, fut avancée par divers auteurs. H. van de Weerd et S. J. De Laet (1943) proposent une date de La Tène III pour celui de Geraardsbergen, reprise par le second auteur en 1973. R.
Les chandeliers à base tripode en bronze du type de Geraardsbergen sont-ils protohistoriques ?
2011
Le tripode en bronze à triple protomé d'animaux conservé au musée d'Evreux est en France emblématique d'une petite série de pièces du même type, ici désigné sous le nom de type Geraardsbergen, d'après le lieu de trouvaille du premier exemplaire étudié en détail (van de Weerd et De Laet, 1943). La datation exacte de ces objets régulièrement attribués à la période laténienne ou aux temps de peu postérieurs à la conquête romaine, comme leur fonction, sont en fait discutées. Ils ont déjà faits l'objet d'une révision chronologique (Beeckmans et De Mulder, 1995), qui visiblement a échappé à beaucoup d'auteurs. Aussi une nouvelle mise au point, complétée d'informations nouvelles, nous at -elle parue utile.
Ce catalogue recense 250 objets en bronze et en métal cuivreux conservés au Musée Calvet et 4 objets aujourd’hui égarés , 5 objets en plomb et une valve de moule de métallurgiste en pierre. Cette collection regroupe 119 objets mis au jour dans le sud de la France ; 1 provient de la Manche, 1 autre du Dauphiné ; 2 objets proviennent d’Italie mais 136 sont d’origine inconnue. Il est souvent difficile de connaître les contextes de découvertes exacts de la plupart d’entre eux ainsi que leur association éventuelle avec d’autres objets, car les anciens registres d’inventaire du musée ne les mentionnent pas. Beaucoup d’entre eux semblent correspondre à des trouvailles isolées et fortuites, les objets métalliques ayant –de tous temps- davantage attiré l’attention que les autres artefacts. En l’absence de données stratigraphiques, l’approche typologique est la seule façon d’obtenir une datation, souvent large.
Revue archéologique de l ouest, 2012
Ce document a été généré automatiquement le 22 juillet 2021. @ Presses universitaires de Rennes Ni du Hallstatt, ni de La Tène, mais du Moyen Âge, ou les pièges de la stylis...
Les bracelets protohistoriques en verre de Bretagne
Revue archéologique de l ouest, 2011
Th e protohistoric glass bracelets of Brittany Maryse Dinard * avec la collaboration de Bernard Gratuze ** et Anne-Françoise Cherel *** Résumé : D'après les sources bibliographiques et des échanges directs avec des archéologues, les bracelets protohistoriques en verre de Bretagne ont pu être recensés. Dans le corpus des 43 objets ainsi répertoriés, certains ont pu être associés aux typologies existantes (Haevernick et Gebhard). Les autres n'y trouvant pas de correspondances, il nous a fallu mettre en place un nouveau codage typologique. Présenté ici, il prend en compte à la fois la forme de la section, la couleur et le décor. 17 de ces bracelets ont également bénéfi cié d'analyses chimiques, ce qui a permis de déterminer l'origine probable de leurs matières premières. De plus, ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives de recherche.