Introduction. Une "libéralisation d'Etat" de l'enseignement supérieur ? (original) (raw)
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Economies et Sociétés, Cahiers de l’ISMEA, Tome XLIV, n°4, avril 2010, Hors-série n°43, p. 581-602.
A new mode of government, which can be labelled as ‘entrepreneurial’, is now rising in Russia. It contributes to building or restructuring markets in strategic industries and public service sectors with a view to launching them into the international competition. At the same time, it incites public service providers to turn into entrepreneurs by hybridizing rules from public and private sectors. This article focuses on the effects of such an entrepreneurial government inspired by “New public management” on higher education. Un nouveau mode de gouvernement, que l’on peut qualifier d’"État entrepreneur", émerge aujourd’hui en Russie : c’est un État qui construit ou restructure des marchés dans des secteurs stratégiques (industrie et services publics) en vue de les lancer dans la compétition internationale et qui incite les producteurs de services publics à se transformer eux-mêmes en entrepreneurs par une hybridation des règles des secteurs public et privé. Cet article s’intéresse aux effets de ce mode de gouvernement, inspiré par la "Nouvelle gestion publique", sur l’enseignement supérieur.
La suréducation en France: Vers une dévalorisation des diplômes du supérieur ?
RePEc: Research Papers in Economics, 2005
Version révisée de juin 2005 En France, de nombreuses études ont mis en évidence la présence de jeunes employés suréduqués sur le marché du travail. En utilisant les enquêtes du Céreq, sur les sortants de l'enseignement supérieur en 1984 et 1996, nous analysons l'évolution des déterminants et de l'incidence de la suréducation. En privilégiant une modélisation endogène de la suréducation dans la détermination des salaires, nous tenons compte du biais de sélection induit par les diplômés sans emplois. Suivant nos résultats, le phénomène de suréducation est loin d'être marginal, la proportion de salariés déclassés double en 12 ans. Le lien « diplôme-accès à l'emploi » s'est renforcé pour les sortants de l'enseignement supérieur mais paradoxalement les probabilités d'accès aux postes élevés de la hiérarchie professionnelle se sont largement dégradées entre 1987 et 1999. In France, many studies highlight the presence of young overeducated workers on the labour market. Using the survey Céreq on higher education leavers in 1984 and 1996, we analyze determinants and incidence of overeducation. Privileging endogenous modelling of overeducation on wage determination, we take into account the selection bias induced by excluded unemployed graduates. Following our results, the overeducation phenomenon is so far from being marginal: the proportion of overeducated workers doubles over 12 years. The "diploma-employment access" link is reinforced for higher education leavers. Paradoxically, the probabilities of accessing higher professional positions largely declined between 1987 and 1999.
Liberté religieuse: vers un devoir de neutralité de l'Etat dans l'enseignement public?
Journal des Tribunaux-Droit …, 2010
Liberté religieuse : vers un devoir de neutralité de l'Etat dans l'enseignement public ? La convention européenne des droits de l'homme se limite-t-elle à interdire aux Etats d'endoctriner les élèves sur le plan confessionnel dans l'enseignement public ou va-t-elle jusqu'à leur imposer un devoir de neutralité dans ce domaine ?
Pour une réelle démocratisation de l’enseignement supérieur
2008
Comment démocratiser l'enseignement supérieur à savoir non seulement en étendre l'accès, mais assurer que les chances de réussite y soient semblables quelle que soit, par exemple, l'origine sociale, c'est-à-dire instaurer plus de justice scolaire ? Quatre types de discours peuvent être tenus : nostalgique, pédagogique, économique et sociologique, à partir desquels l'on peut réfléchir sur les conditions complexes d'une réelle démocratisation, qui doit dépasser le cadre des établissements pour prendre en compte l'ensemble de la société. CHRISTIAN MAROY Le système d'enseignement obligatoire en Belgique francophone fait partie du triste groupe des systèmes les plus inéquitables. Les différences d'acquisitions scolaires en math ou en français à quinze ans y sont plus qu'ailleurs liées aux caractéristiques socioculturelles des familles, et plus qu'ailleurs, il y a de fortes disparités d'acquis selon les établissements fréquentés, lesquels organisent d'ailleurs souvent des filières différenciées. Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que l'enseignement supérieur, et l'enseignement universitaire en particulier, ne soit pas le lieu d'une réelle égalité des chances. Comme plusieurs travaux l'ont montré (voir la synthèse de Van Campenhoudt, Dell' Aquila, Dupriez, 2008, à paraître), l'accès et la réussite dans l'enseignement supérieur sont fortement associés non seulement aux ressources culturelles et économiques du milieu d'origine, mais aussi à la trajectoire scolaire antérieure, et au fait que les comportements des jeunes soient plus ou moins proches du « métier d'étudiant » attendu par les institutions d'enseignement (par exemple, assister au cours, savoir prendre note, gérer son temps, être capable de discerner les attentes explicites et implicites des enseignants, etc.).