Lettres d’exil : un long chemin des Tristes et des Pontiques , d’Ovide à Marie Darrieussecq (original) (raw)
L’etude comparee des traductions des Tristes et des Pontiques montre l’evolution de la lecture de ces textes longtemps peu goutes sur un plan stylistique mais bien connus comme modele litteraire des plaintes des bannis. L’adaptation de Marie Darrieussecq, Tristes Pontiques, permet aujourd’hui, malgre son apparente desinvolture, de redecouvrir le sens profond de ces lettres d’exil. Le delaissement qui le frappe engage Ovide a une nouvelle formule poetique que les admirateurs de son ancienne maniere n’ont en effet plus reconnue. Mais les lecteurs y ont trouve une inspiration qui s’est progressivement amplifiee au point de susciter plusieurs reecritures.
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in Loxias-Colloques | 13. Lettres d'exil. Autour des Tristes et des Pontiques d’Ovide, Université de Nice, 2019
The contribution analyses how latter 17th and 18th century French Culture interpreted Ovid’s exile examining texts from works of intellectuals, scholars and historians with various interests. What emerges is that in the Age of the Enlightenment Ovid was not remembered and appreciates simply for his artistic merits as the author of the Metamorphoses, but rather as the embodiment of the exile, victim of Octavian Augustus. In this sense, noteworthy are reflections of Voltaire who focussing on some passages from the Black Sea Letters and ‘Tristia’ highlighted the sad situation of the poet condemned to live far from his homeland among people speaking a different language, even if felt no hostility toward them. Moreover, in his exile Voltaire found proof that liberty had declined under Augustus’ rule, blaming him for exiling Ovid to cover his own depraved behaviour. Furthermore, some passages of his work show that Voltaire considered Ovid’s attitude while in exile too docile, reproaching him for effusively praising the emperor, declaring he should have been courageous enough to return to Rome and have Octavian assassinated. In Voltaire’s stance, which stood out from that of the more or less contemporary scholars and historians who saw him only as a victim, one can recognize a reflection of the attitudes and moods of the decades leading up to the French Revolution.
Ecrits migratoires, formes trajectoires: Saison de la migration vers le Nord , et L'amour en exil
Revue Cmc Review, 2015
Yéhia Taha Hassanein Ecrits migratoires, formes trajectoires Saison de la migration vers le Nord, et L'amour en exil Liée aux effets de la décolonisation et aux grands mouvements migratoires, la littérature d'immigration occupe une place privilégiée dans le discours interculturel contemporain. Charles Bonn, spécialiste de la littérature maghrébine d'expression française, souligne d'ailleurs ce phénomène dans son Littérature des immigrants comme un espace émergeant ; tout en mettant en question le rapport à l'altérité, l'archétype de l'exil et l'ambivalence des situations oxymoroniques qui constituent, entre autre, "le nouveau paysage littéraire". Deux titres sont sélectionnés pour en extraire les données sociologiques et les enjeux idéologiques : Saison de la migration vers le Nord/ Mawasim al-hijra ilâshimâl 1 , de l'écrivain soudanais Tayeb Salih en 1969, et L'Amour en exil/ Al Hob fil manfa, aux éditions Dar al-Hilal en 1995 de l'égyptien Bahaa Taher. Ces deux textes, placés ensemble et selon notre choix dans le même contexte, s'annoncent comme une écriture de l'exil révélant pour ainsi dire une contestation sociale, culturelle et politique. Ils représentent une quête de valeurs transculturelles tout en exprimant la marginalité, le sentiment de rejet, les chocs civilisationnels, la compréhension de soi et celle de l'Autre, et le malaise d'être exalté entre deux mondes, deux cultures, deux langues. Comme l'écriture de l'immigration ne s'effectue pas de la même façon, la perspective de chaque romancier est différente ; l'itinéraire conté dévoile une double trajectoire liant le Nord au Sud emblématiquement d'une part et exprimant une investigation dans le passé d'une autre. Pourtant, ces deux textes ont en commun une caractéristique essentielle ; c'est le doublement de l'écriture qui se reconstitue à défaut soit par le lien avec l'Autre différent, soit par l'intégrité d'un moi mis à mal par la rupture, et par l'exil quel soit forcé ou volontaire. 1 Ce roman a été traduit et publié d'abord sous le titre Le Migrateur, traduction partielle en français de Fady Noun, préface de Jacques Berque (Paris : La Bibliothèque arabe, coll. « Littératures », Sindbad, 1972). Ensuite Abdelwahab Meddeb et Fady Noun donnent une traduction intégrale en français (Sindbad, 1983).
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