Métropole pixada : réenchantement dans les risques vécus par une jeunesse « inutile » (original) (raw)

La « jeunesse invisible » des espaces périurbains sous les projecteurs : entre satisfaction et malaise

2017

Voici ENFIN la publication numérique de l'ouvrage collectif en libre accès issu du colloque de 2015 à Bruxelles du Centre d'études sur les jeunes et les médias . http://docs.wixstatic.com/ugd/d232ed\_9fe7d9a5e72747a7a36e36102cc27262.pdf Mon article "La « jeunesse invisible » des espaces périurbains sous les projecteurs : entre satisfaction et malaise" figure dans le chapitre "Diversité, entre visibilité et invisibilité

L'Urbanisation D'Une Ville Oasienne « Boussaâda » Face Aux Risques D'Inondations et D'Ensablement

L'un des problèmes engendrés par l'urbanisation galopante en Algérie, et à Boussaâda en particulier, est celui lié à la production du sol urbain. L'une des caractéristiques majeures de la ville de Boussaâda est sa croissance. Celle-ci peut être évaluée au regard de sa population. Mais, sans doute, c'est la configuration géographique qui impose cette expansion spatiale de cette ville. L'urbanisation anarchique et accrue depuis 1974, n'a pas tenu compte des contraintes naturelles qui commandent l'extension urbaine et rendent la ville de Boussaâda dans des situations vulnérables. Le risque est insuffisamment pris en compte faute de connaissance, mais plus encore à cause du coût du foncier ce qui permet aux populations les plus démunies de s'installer dans les espaces délaissées. C'est le cas des versants arides, des rives et des lits d'oueds et des zones d'ensablement. D'une façon générale, la mise de côté des contraintes naturelles et du...

Ramallah l’expérience urbaine d’une jeunesse sous occupation

in R. Stadnicki (dir.), Villes arabes, cités rebelles , Éditions du cygne, Paris, 2015, pp. 75 89., 2015

Ramallah, dans les Territoires Occupés Palestiniens, est considérée depuis les Accords d'Oslo de 1993 comme un ersatz de capitale du non-État palestinien. Comme on le verra tout au long de cet article, cette ville semble être un terrain particulièrement fécond à deux titres : d'une part, on peut y explorer des différentes facettes de l'occupation israélienne et, d'autre part, on y observe un ensemble de fractures internes à la société palestinienne, ainsi qu'une série de rapports de pouvoir qui ont émergé au cours des dernières décennies.

Pistes pour une économie morale du sentiment d’injustice parmi les jeunes des quartiers populaires urbains

L'Année du Maghreb, 2018

Au début des années 2000, nous avons effectué une enquête de terrain sur les modes de vie des jeunes d'une des premières cités HLM de la banlieue nord de Paris. En tenant compte de la disparition du monde ouvrier et de son système social et politique, nous avons avancé que les jeunes rencontrés en bas des tours constituaient la « dernière génération ouvrière dépositaire du lieu » 1 (Marlière, 2014). En effet, ces jeunes, fils d'ouvriers et d'immigrés pour la majorité, ne peuvent devenir ouvriers et peinent à être salariés. Ce constat fait état d'une rupture dans la mesure où ces jeunes ne peuvent plus accéder à l'emploi aussi facilement que les générations antérieures, ce qui tend à modifier leur représentation sociale du monde. Notre travail ethnographique mené entre 1999 et 2002 auprès de ces jeunes a montré que leurs parcours sociaux sont nettement plus hétérogènes que ne le font apparaître le « sens commun » et le discours médiatique. Nous avons ainsi pu noter une certaine fragmentation des pratiques spatiales et culturelles qui infirme l'essentialisation du jeune dit « des cités » en raison des trajectoires plurielles et des parcours dissonants, et ce malgré l'importance des déterminismes sociaux. Néanmoins, nous avons pu observer dans un même temps, paradoxalement, l'existence de valeurs communes autour d'un passé migratoire partagé, d'une « culture de rue », de l'adhésion aux valeurs consuméristes et d'une socialisation à l'école de la République (Marlière, 2005). Cependant, ce qui nous a marqué le plus à l'époque, c'est la manifestation d'une colère, d'une rage à l'égard de la police, de l'école ou du marché du travail mais aussi envers les institutions d'une manière générale, bref du « système » comme le nomment un certain nombre de jeunes dans nos entretiens. Pistes pour une économie morale du sentiment d'injustice parmi les jeunes des...

“Jeunes à risque”: Généalogie d'un langage problématique

Canadian Review of Sociology / La revue canadienne de sociology, 2013

"ENGLISH: Based on governmentality studies, this article sketches out a genealogy of the “youth at-risk” category in contemporary youth studies. A convergence of risk society, sites of dissemination for youth research, state priorities in research funding, and institutional structures that frame research practices serve to create a unique historical moment for the emergence of regulatory “youth at-risk” language. As part of a critical reflexive approach to youth research, this article underscores youth scholars' responsibility to challenge this problematic language and pins down some of the difficulties this project faces in the academy. FRENCH: Se référant aux études sur la gouvernementalité, cet article propose une généalogie de la catégorie des “jeunes à risque” dans les recherches sur les adolescents et les jeunes adultes. La société du risque, les lieux de diffusion des savoirs scientifiques, les axes prioritaires du financement public et les structures institutionnelles encadrant la pratique des chercheurs forment une conjoncture singulière où a pu s'élaborer un véritable langage des “jeunes à risque.” Fruit d'une démarche de réflexivité critique, l'analyse souligne la responsabilité des chercheurs dans la légitimation de ce langage problématique et les défis que comporte le projet de le transformer."

Jeunes à risque ? Sens des pratiques dites à risque et sortie de la rue

Criminologie, 2010

Résumé Face à l’abondance de chiffres concernant les risques que les jeunes encourent dans la rue ou font encourir aux autres, on peut avoir tendance à oublier que leurs comportements dits « à risque » constituent les manifestations d’enjeux plus profonds. Alors que l’idéal d’autoréalisation individuelle valorise certaines formes de prise de risques, on constate simultanément la présence importante au sein de nos sociétés d’une obsession sécuritaire qui vise la gestion des populations à risque. À partir d’une enquête auprès de jeunes sortis de la rue réalisée à Montréal, le présent article vise à mettre en lumière l’écart entre le sens attribué par les jeunes à la marginalité et à la normalité et la tendance politique à privilégier des approches épidémiologique et sécuritaire à l’égard de ces populations. Il se conclut par une analyse des effets de ces approches en termes de reconnaissance sur le processus de sortie de la rue de ces jeunes.

Quand la revitalisation urbaine dévitalise la marge sociale juvénile

Recherche, 2020

Compte tenu des enjeux entourant la revitalisation urbaine des centres-villes, nous formulons l’hypothèse selon laquelle les dispositifs de contrôle associés au contexte de revitalisation du centre-ville-est de Montréal précariseraient davantage le processus de sortie de la rue chez les jeunes qui désirent fuir la menace d’enfermement de la rue. Le discours économique valorisant le développement d’activités et de décors projetant des apparences de prospérité encourage la dispersion et l’évacuation des jeunes de la rue, ces derniers diffusant par leur simple présence des prégnances de décadence urbaine. La répression systématique de la marge sociale juvénile contribuerait à restreindre les possibilités pour ces jeunes d’éprouver pleinement l’expérience de l’autonomie sociale et, conséquemment, d’élaborer un projet de sortie.

L'insertion urbaine à Bamako et Dakar: les jeunes vivent la crise, leurs ainés la supportent

LES JEUN-ES VIVENT LA CRISE, 'LEURS AINES LA SUPPORTENT e texte a pour objectif de présenter une recherche en cours. Nous analysons de façon comparative les 'processus d'insertion urbaine dans deuxvilles du Sahel: Dakar et Bamako. Ce travail s'appuie sur deux enquêtes la méthodologie identique, et pour lesquelles nous disposons des premiers résultats. Nous ne Présentonspasicide~uYats'mais dea hypothbesdetravailpourconduirel'analysecomparative. Cetexteprésente un projet collectif réunissant des chercheurs appartenant àquatre institutions: le Cerpod, Centre d'études et de recherche surla population pourle développement àBamako; Wan-CAD,hstitut fondamental d'Afrique noire, Université Cheikh AntaDiop, àDakar, l'Orstom,Institutfrançais de recherches scientifiques pour le développement en coopération; le Ceped, Centrefrançais sur la populationet le développement et le Département de démographie del'UniversitédeMontréa1. Ceprojetareçul'appuifmancier de1'Aupelf-Uref'de I'ACDI,duCerpod,du Ceped Coopérationfrançaise,deI'Orstom. Les résultats concernant l'analysecomparative deDakar et deBamako ont été p&entés lors d'un séminaireco-organisé à Bamakoen octobre 1994 par le Cerpod et les institutions partenaires. Acetteoccasion aégalementété proposéun protocoled'analysecommun auxnouvelles équipea quiviendront élargir le réseau.