Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique (original) (raw)
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La Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain
Rabaska: Revue d'ethnologie de l'Amérique française, 2008
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Institut du patrimoine (Université du Québec à Montréal)
Rabaska: Revue d'ethnologie de l'Amérique française
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Le moment du patrimoine ethnologique
Colloque international organisé par le Centre Georges Chevrier et l'Institut Interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain MSH de Dijon 6, 7, 8 décembre 2016 Appel à communication À donner du crédit à l'hypothèse, formulée par Daniel Fabre (2013), selon laquelle, à partir des années 1960, sous l'impulsion du ministère des Affaires culturelles d'André Malraux, la société française serait entrée dans un « âge du patrimoine », on serait fondé à penser que l'invention du patrimoine ethnologique en a été un moment à la fois éclairant et singulier, à la fois le point d'orgue et le moment ultime. Éclairant parce qu'il aurait été la pleine expression de cet âge : prenant le pas sur le monument, le patrimoine devenait culturel puis immatériel, et étendait au peuple et à ses oeuvres le périmètre de ce qui doit être distingué, au nom de la nation en même temps qu'à celui de la connaissance savante. Singulier car il introduisait cependant une note dissonante dans le cours réglé de la « raison patrimoniale » en accompagnant sinon en orchestrant un certain débordement des institutions, la « démocratisation » de la cause patrimoniale – voire sa déclinaison démocratique –, sa diffusion et sa saisie dans les mondes sociaux. En somme, le patrimoine ethnologique serait au coeur de l'ambivalence même de l'âge du patrimoine – d'ailleurs parfois indexé sur la thèse présentiste (Hartog 2003) – où l'expérience du passé se confond avec celle de la culture et devient non seulement une affaire de tous, dans laquelle tout un chacun peut faire valoir ce qu'il a et ce qu'il est, mais un argument significatif de « développement », maître-mot performatif du local au national dont l'usage se répand au même moment. Et ainsi, il aurait été le ferment de la formation d'un « espace public » du patrimoine dont l'extraordinaire sinon monstrueux déploiement aujourd'hui dans les mondes académiques, associatifs, administratifs, politiques, économiques, etc., ne connaît guère de limites. C'est cette position singulière du patrimoine ethnologique et de sa politique que nous souhaiterions interroger avec ce colloque qui prolonge un séminaire tenu en 2010-2011, (« L'instauration du patrimoine ethnologique. Projet scientifique, catégorie d'action publique et instrument de gouvernementalité : retour sur une expérience française », IIAC-LAHIC, Paris), et en constitue l'aboutissement.
Le "patrimoine" à la lumière de l’ethnomusicologie impliquée
Les écrits des ethnomusicologues, des anthropologues et, plus largement, des chercheurs en sciences humaines, montrent et ont montré à quel point les expériences personnelles nous conduisent à interroger le monde, les sociétés et, pour les ethnomusicologues, particulièrement la musique. La réflexion sur le sens des pratiques musicales juives pour le grand public et pour les communautés juives, que j'ai initiée en 2004, est née de mon immersion dans un monde professionnel -l'Institut européen des musiques juives -, un monde communautaire -les associations judéo-espagnoles parisiennes -et une interrogation sur ma filiation juive. Au premier abord, il m'apparaît donc incongru d'effectuer une scission entre ce qui serait une ethnomusicologie « classique » et une ethnomusicologie « appliquée ou impliquée », étant donné qu'une ethnographie peut se développer à partir d'une implication personnelle, et qu'inversement, l'implication personnelle s'effectue le plus souvent à partir d'une participation et collaboration sur le terrain.
La Nation huronne-wendat et l’archéologie au Québec
Recherches amérindiennes au Québec, 2018
Depuis plusieurs années, le Bureau du Nionwentsïo de la Nation huronne-wendat réalise des recherches dans les archives et dans la tradition orale concernant la présence historique des Hurons-Wendat sur leur territoire ancestral. Les résultats de ces travaux sont notamment utilisés afin de protéger les lieux patrimoniaux et d’identifier les zones de potentiel archéologique requises par les processus d’harmonisation forestière et les consultations provinciales et fédérales. La Nation huronne-wendat s’implique de plus en plus dans l’archéologie au Québec, tout comme en Ontario. Récemment, l’archéologie a été mise en oeuvre afin de supporter le projet d’aire protégée des Hurons-Wendat dans la région de Ya’nienhonhndeh (lac à Moïse), dans la Réserve faunique des Laurentides. En 2016 et 2017, des écoles d’été en archéologie ont eu lieu dans cette région en collaboration avec l’Université Laval et ont mené à des découvertes significatives. L’usage de l’archéologie par la Nation huronne-wen...