Centres vs périphéries dans l’espace traductionnel hellénophone : modes de croisement et types de relations (original) (raw)

Périphéries vs centres : le cas de la traductologie en Finlande

Romanica Wratislaviensia

The article analyzes the history of translation studies (TS) in Finland from its beginnings to the present with the help of the polysystem theory, while also examining the impact of various individuals and communities on the development of the Finnish TS tradition. My analysis indicates that the “centrality” of Finnish researchers in translation studies — which was particularly visible before the discipline went global in the 2010s — can be explained by some general trends in European higher learning, but even more than that by the strong relations that Finnish translation scholars have had with local translation professionals, international colleagues, and, last but not least, each other.

« Le ‘centre’ et la ‘périphérie’ en question : deux concepts à revoir pour les diasporas », dans L. Martinez-Sève (éd.), Les diasporas grecques du VIIIe à la fin du IIIe siècle av. J.-C., Pallas, 89, 2012, p. 57-76.

Le modèle centre-périphérie -si l'on peut véritablement parler d'un modèle -peut être interrogé à deux échelles : la perspective géographique, en étroit rapport avec la thématique de la mobilité et des réseaux qui, par leur nature réticulaire, semblent rendre ce modèle désuet ; ou bien par le biais des identités et des contacts des Grecs avec les populations locales, dans l'espace dit « colonial », qui posent d'emblée le problème du rapport entre la cité et son territoire, et du territoire même avec ses marges, les eschatiai. Avant de mettre en perspective ces questions complexes, il convient néanmoins de nous interroger sur les concepts avancés : de quel(s) « centre(s) » et de quelle(s) « périphérie(s) » peut-on parler, dans le contexte d'un essaimage grec tantôt spontané tantôt programmé, caractérisé avant tout par la plasticité des frontières ?

Quand la marge passe au centre : le cas des périphéries de Sanaa (Yémen)

in B. Florin, O. Legros, N. Semmoud, F. Troin (dir.), Marges urbaines et néolibéralisme en Méditerranée. Tours : PUFR, p. 213-231, 2014

Il peut sembler paradoxal d'évoquer la question de la marginalité dans les sociétés urbaines où les politiques d'aménagement du territoire sont encore embryonnaires. En effet, dans de nombreux pays en développement, la planification n'a que peu d'impact sur la fabrique des villes. Dès lors, les formes produites par les pratiques considérées comme informelles ou irrégulières constituent quasiment la règle : c'est en partie le cas à Sanaa, capitale du Yémen. Ce constat s'inspire des thèses avancées par les économistes et géographes du développement qui appréhendent la marginalité comme un « phénomène majoritaire » (Vant, 1986, p. 18). Dans le cadre de ses enquêtes en milieu suburbain africain, M. Vernière proposait même de renverser le problème : « il serait sans doute plus simple de chercher ce qui, des paysages et des hommes, n'est pas marginal » (Vernière, 1973, p. 587). Pour autant, au fil de la croissance de Sanaa -et plus largement de l'histoire contemporaine du Yémenles inégalités entre les groupes sociaux se sont creusées et un processus de fragmentation, lié à l'éclatement des territoires, a vu le jour en ville . Par conséquent, au-delà du débat dichotomique régulier/irrégulier, formel/informel, un processus de marginalisation, entendu comme une mise à l'écart d'un « territoire organisé, fonctionnant suivant des règles mises en place progressivement » (Prost, 2004, p. 177), s'accentue à Sanaa. Il est principalement fondé sur le degré de sécurité d'occupation du sol et de légitimité à faire partie du système territorial. À Sanaa, la marginalité concerne au premier chef les migrants d'origine rurale, contraints de s'établir en périphérie dans des conditions souvent précaires. Cependant, ce phénomène peut aussi caractériser un ensemble d'habitations, dont on ne peut nier l'existence en tant que quartier, mais qui ne répond pas aux normes du système (non respect du droit), ou n'est pas « fonctionnellement » intégré à la ville (déficit presque total d'équipements). Quel champ d'action s'ouvre alors aux populations cumulant les caractéristiques de l'éloignement physique des espaces urbains bien équipés et du statut social a priori défavorisé ? La mise à l'écart des structures spatiales et sociales dominantes est-elle définitive dans cette capitale en pleine recomposition ? C'est à ces questions que nous tâcherons de répondre dans cet article. Dans un premier temps, nous prendrons soin d'exposer les principales causes de la formation des marges spatiales et sociales à Sanaa. Nous consacrerons un deuxième temps de l'analyse aux reconfigurations territoriales à l'oeuvre et aux stratégies d'acteurs publics et privés observées dans les marges urbaines. Dans un troisième temps, à travers l'exemple de quelques trajectoires individuelles, nous observerons comment les occupants de ces quartiers, migrants pour l'essentiel, s'insèrent dans le champ local des sociabilités. Le rapprochement de ces modes d'analyse devrait démontrer qu'un processus d'intégration socio-spatiale des marges a actuellement cours à Sanaa, principalement selon des logiques sociales et économiques bien plus qu'urbanistiques.

Centre et périphérie en Turquie

2019

Le concept de la dualité entre le centre et la périphérie a été utilisé la première fois par Edward Shils et adapté par Şerif Mardin à la vie politique turque depuis la modernisation de l’Empire ottoman jusqu’au coup d’Etat de 1960. Notre objectif est donc d’essayer d’analyser la vie politique turque via les partis politiques et leurs positions face au centre et la périphérie depuis Selim III jusqu’à aujourd’hui en nous inspirant de ces travaux précieux.

Centres et périphéries: Mouvements géographiques et identitaires dans Antéchrista d’Amélie Nothomb

Identity, Memory, Place: Amélie Nothomb: Past, Present, Future , 2018

This chapter, while looking at important elements of Nothomb’s work embeds her writing in the context of the theory of Belgian writing. It provides a new way of approaching Nothomb’s writing by analysing how Nothomb’s novel can be seen as a metaphor for the situation of Belgian writers, being torn between centre and margins of the literary scene throughout the history of the country.

« L'hippotrophia et la boutrophia, deux liturgies dans les cités hellénistiques »

in Cl. Balandier et Chr. Chandezon (éd.), Institutions, sociétés et cultes de la Méditerranée antique. Mélanges d'histoire ancienne rassemblés en l'honneur de Claude Vial, Bordeaux, 2014, p. 29-50, 2014

Tout tableau des institutions d'Athènes à l'époque classique comporte un développement sur les liturgies 1 . Deux d'entre elles, la triérarchie et la chorégie, sont bien connues par les plaidoyers et les inscriptions. Ces sources permettent de comprendre le fonctionnement de ces liturgies, mais aussi et surtout les liens qu'elles entretenaient avec la vie politique et religieuse, la société et l'économie athéniennes de ce temps. Qui s'intéresse aux cités grecques de l'époque hellénistique sait que le système des liturgies continuait à fonctionner. La chorégie et la triérarchie sont ellesmêmes restées des rouages essentiels dans la vie militaire et agonistique des cités grecques. Pour s'en convaincre, il suffit de fréquenter les publications épigraphiques. Les cités qui ont conservé une flotte de guerre parfois jusqu'au i er s. a.C. -et elles étaient plus nombreuses que le seul cas de Rhodes le laisserait croire -ont continué à avoir recours à la triérarchie. La chorégie est attestée en bien des cités, comme Délos, malgré la concurrence de l'agonothésie, une magistrature dotée elle-même d'aspects liturgiques.