Les interventions en matière de sexualité chez les jeunes en situation de rue à Montréal (original) (raw)
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Drogue, sexualité et situation de rue chez les jeunes à Montréal
Drogues, santé et société, 2014
Plusieurs travaux ont analysé l’impact de la consommation de drogues sur la santé sexuelle des jeunes en situation de rue. Toutefois, peu d’études ont documenté, à partir du point de vue de ces jeunes, le rôle de la consommation de drogues dans la construction de leurs expériences affectives et sexuelles. Cet article vise à 1) comprendre le sens que les jeunes en situation de rue qui consomment de la drogue accordent à leurs expériences affectives et sexuelles, et à 2) décrire le rôle de la consommation de drogues sur les expériences affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue. Quatorze jeunes en situation de rue (8 femmes, 6 hommes) âgés de 19 à 27 ans et qui rapportent une expérience marquée par la consommation de drogues ont été rencontrés en entrevues individuelles. L’analyse qualitative des témoignages montre que la consommation de drogues de ces jeunes représente une expérience envahissante et dévalorisante qui prend le dessus sur l’ensemble de leurs activités quoti...
La sortie de la rue des jeunes à Montréal : processus ou objectif d’intervention ?
Nouvelles pratiques sociales, 2003
Cet article prolonge les réflexions habituelles sur les jeunes de la rue en s’intéressant à une alternative possible à la vie de rue, c’est-à-dire à la sortie de la rue. Cette dernière est abordée en termes de processus dynamique et paradoxal, de passage d’un mode de vie (celui de la rue) à un autre. La perspective proposée invite à nuancer les approches en termes de délinquance ou de comportement à risque pour comprendre davantage le sens que le jeune, en tant qu’acteur, attribue à la vie de rue et au processus de sortie. Il s’agit de déplacer le discours sur la sortie de la rue, souvent perçue en termes de résultat (comme objectif d’intervention), en reconnaissant l’importante part de l’acteur dans ce processus.
Les impacts du harcèlement de rue sur les femmes à Montréal
2021
Cette recherche partenariale (avec le Centre d'éducation et d'action des femmes, et sous l'égide du Service aux collectivités de l'UQAM) analyse les conséquences des violences commises contre les femmes dans l'espace public, en fonction de l’articulation des rapports de pouvoir basés notamment sur la racialisation, la classe, la sexualité, l’expression de genre, la situation de handicap et l’âge. (Co-autrices: Mélusine Dumerchat et Audrey Simard)
Les pratiques de socialisation marginalisée des jeunes de la rue dans l’espace urbain montréalais.
En rupture avec les formes traditionnelles d'insertion, les jeunes de la rue, à Montréal, institueraient de façon précaire un certain usage de la marge sociospatiale urbaine dans la perspective d'une recomposition identitaire. Cette marge sociospatiale est présentée comme une organisation géographique structurant les pratiques d'appropriation de lieux. L'auteur nous invite à comprendre théoriquement le lien qui unit le processus identitaire à l'espace. C'est à partir des concepts-clés d'espace transitionnel et de trajectoire géographique qu'il serait possible d'identifier un parcours géo-social des jeunes de la rue. Aussi, pour évaluer le potentiel de socialisation marginalisée des jeunes de la rue, il importe de considérer le contexte de revitalisation du centre-est de Montréal.
La formation de familles fictives chez les jeunes de la rue, procurant au groupe de pairs un soutien d’identification qui permet au jeune d’échapper à la famille réelle, renforce ainsi un imaginaire autour du mythe de l’autonomie naturelle. Bien que le groupe puisse procurer un réel sentiment de protection nécessaire à l’adolescence, la projection familialiste opérée inconsciemment par ces jeunes constitue ce que le fondateur de la sociopsychanalyse, Gérard Mendel, appelle une « régression psychofamilialiste ». La société n’est pas une famille et les projections familialistes peuvent verrouiller les rapports sociaux avec des adultes assimilés à l’autorité parentale, potentiellement menaçante pour la « famille de jeunes de la rue ». En 1998, une forme de médiation collective a été expérimentée à Montréal afin de développer l’autonomie sociale des jeunes de la rue par la voie d’un dialogue continu entre ceux-ci, des élus municipaux et des intervenants jeunesse. S’appuyant sur les recherches appliquées de la sociopsychanalyse, ce projet pilote a permis d’atténuer les projections familialistes et d’offrir ainsi aux jeunes de la rue d’autres positions identitaires.
Jeunes et gangs de rue: l’informel comme lieu et forme d’action politique à Montréal
2013
A travers une etude critique du debat quebecois sur les gangs de rue, actuellement structure par un cadre d’intervention axe sur la categorisation des jeunes « a risque » d’etre recrutes par les gangs, cet article explore le rapport des jeunes (lies ou non aux gangs) a l’Etat. Dans un premier temps, le texte se penche sur la construction sociale de la menace attribuee aux gangs de rue afin de mettre au jour les logiques d’action qui sous-tendent les activites des gangs de rue comme celles des programmes de prevention. Par la comparaison de ces logiques d’action que nous qualifions d’urbaine pour les jeunes et les gangs de rue et d’actuarielle pour les programmes de prevention, le texte suggere que les programmes de prevention en place ont un triple effet : stigmatisation, depolitisation et moralisation. L’analyse de ces effets conduit, dans un troisieme temps, a des reflexions plus theoriques sur la notion de citoyennete (urbaine) et sa pertinence pour comprendre le rapport que les ...
2016
Les relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue sont souvent examinees sous l’angle de la survie, sans toutefois prendre en consideration leurs differentes experiences subjectives. A partir de travaux sociologiques qui mettent en avant le pouvoir d’action des individus sur leurs conditions de vie, cet article vise a documenter les representations des relations affectives et sexuelles des jeunes en situation de rue a Montreal. Des entrevues semi-dirigees ont ete realisees aupres de vingt-sept jeunes en situation de rue (16 femmes ; 11 hommes) âges de 18 a 25 ans. L’analyse qualitative des temoignages montre que, pour certains participants, l’investissement des relations affectives et sexuelles participe a la construction de leur sentiment d’appartenance a la situation de rue. De leur cote, d’autres participants rapportent desinvestir les relations affectives et sexuelles afin de limiter toute attache susceptible de compromettre leur sortie de la situation de rue....
Reflets: Revue d’intervention sociale et communautaire, 2004
Résumé À la fin des années 1990, des résidents et différents acteurs du quartier Basse Ville d’Ottawa ont mis sur pied un centre afin d’offrir un espace de socialisation à la population des jeunes allophones de leur territoire. Dans cet article, les auteurs analysent le contexte sociohistorique de ce quartier et étudient la mise en oeuvre du Centre de Jeunes de la Basse Ville. À l’aide de l’étude de cas de cet organisme et de groupes de discussion effectués auprès des jeunes usagers, les auteurs présentent les réussites et les obstacles de cet organisme quelques années après sa création.
Sexisme(s) urbain(s) : Jeunes filles et adolescentes à l’épreuve de la ville
Explorer la ville
Cadre de la recherche : Cet article propose de revenir sur une récente enquête de victimation (Alessandrin, Franquet et Dagorn, 2016) concernant les déplacements des femmes dans la ville. Objectifs : L’objectif de cet article est de porter un regard particulier sur l’usage de la ville par les jeunes filles et les adolescentes rencontrées durant cette enquête. Méthodologie : Méthodologiquement, cette enquête prend appui sur 5.210 questionnaires, parmi lesquels 13,8 % proviennent de mineures et 51,3 % de jeunes filles âgées de 20 à 25 ans. Viennent s’ajouter à ce dispositif méthodologique, des focus groupes, des marches exploratoires et des observations dans les transports et espaces publics des villes investiguées, que sont la ville de Bordeaux et son agglomération. Résultats : Cette enquête nous invite à saisir la centralité des notions d’âge et de genre dans l’appréhension de l’environnement urbain et dans les déplacements qui en découlent. Ainsi, si les jeunes filles et les adoles...