Écrire/Réécrire le/au féminin : notes sur une pratique (original) (raw)
Related papers
2003
Les textes réunis dans cet ouvrage sont le résultat d'une recherche et d'une rédaction collectives. L'équipe s'est constituée autour d'un programme rédigé par Yves Jeanneret, Joëlle Le Marec et Emmanuël Souchier. La recherche a été coordonnée par un Comité de pilotage réunissant cinq chercheurs : Emmanuël Souchier (coordonnateur du programme), Jean Davallon (coordonnateur du terrain « Traces d'usage »), Yves Jeanneret (coordonnateur du terrain « Texte de réseau »), Marie Després-Lonnet (coordonnatrice du terrain «Messageries et chats ») et Joëlle Le Marec (coordonnatrice du terrain « Pratiques en bibliothèque »). L'introduction et la conclusion ont été rédigées par les coordonnateurs, à partir de la production de l'ensemble des chercheurs réalisée au cours des séminaires. 10 Nous avons également tenté de définir des outils linguistiques lorsque la nécessité s'en faisait sentir et que la tension entre l'usage trivial du vocabulaire et la réalité à laquelle nous voulions nous référer ne parvenait pas à coïncider. Injonction créatrice qui, face à une situation nouvelle, nous pousse à forger nos propres outils conceptuels ; ainsi de « l'écrit d'écran », des « signes passeurs 4 », de « l'architexte », des « composites » ou des « traces d'usage », par exemple (voir page suivante). Cette terminologie spécifique indique au lecteur le lieu d'une conceptualisation qui n'a pas trouvé à s'exprimer dans les termes habituels et donc, nécessairement, le moment d'un positionnement polémique par rapport à la tradition. • La signification du signe passeur dépend de sa situation au sein de l'écran, laquelle peut être distinguée, pour simplifier, en deux espaces principaux: le texte à proprement parler (document en cours, par exemple) et le paratexte, c'est-à-dire l'ensemble de l'espace fonctionnel de l'écran (« barres d'outils », par exemple). • Il se désigne lui-même et se donne à lire comme tel (« je suis un signe appartenant au texte…»). • Enfin, il commande l'accès au texte virtuel. Le « lien hypertexte », par exemple, apparaît sur une liste, au fil d'un texte ou dans un «menu ». Il se repère parce qu'il est souligné, mis en relief ou qu'il change d'apparence au passage du pointeur. Enfin, il donne une représentation, plus ou moins adéquate, des textes auxquels il permet d'accéder. Le geste qui consiste à « cliquer » sur un signe passeur n'est pas un geste purement fonctionnel, c'est un acte de « lecture-écriture » à part entière. « L'architexte » Du banal traitement de texte au logiciel d'écriture multimédia, on ne peut produire un texte à l'écran sans outils d'écriture situés en amont. Ainsi le texte est-il placé en abîme dans une autre structure textuelle, un « architexte », qui le régit et lui permet d'exister. Nous nommons architextes (de arkhè, origine et commandement), les outils qui permettent l'existence de l'écrit à l'écran et qui, non contents de représenter la structure du texte, en commandent l'exécution et la réalisation. Autrement dit, le texte naît de l'architexte qui en balise l'écriture 5. Structure hybride, héritée tout à la fois de l'informatique, de la logique et de la linguistique, l'architexte est un outil d'ingénierie textuelle qui jette un pont nécessaire entre la technique et les langages symboliques. Un traitement de texte, qui intègre des outils d'écriture, des polices typographiques, des mises en page automatiques, ou des correcteurs de texte, un navigateur qui structure les modalités d'accès à des ressources documentaires, un « logiciel auteur » multimédia qui gère les rapports de l'image et du texte, les « cookies » qui enregistrent les choix du lecteur pour lui proposer préférentiellement certains textes…autant d'architextes qui régissent les niveaux les plus divers du circuit de l'écrit : rédaction, édition, documentation, lecture… Statut de l'écriture et sémiotique des « écrits d'écran » 12 Dans la relation aux médias informatisés considérés comme un ensemble intersémiotique, nous avons choisi de donner à la culture de l'écriture un rôle organisateur et c'est là sans
Perspectives croisées sur l’écriture francophone au féminin
2020
Les signataires faisaient partie du même cours et dans l’esprit de la dynamique relationnelle qui animait ce cours, elles ont accepté que des portions de leurs réflexions sur Naomi Fontaine, Amélie Nothomb, Anne Hébert, Maryse Condé, Assia Djebar apparaissent ici conjuguées. Elles ont discuté La Belle Créole, Ombre sultane, Kuessipan, Les Fous de Bassan, Ni d’Eve, ni d’Adam, parfois avec l’aide de ce que nous avions lu de Beauvoir, Cixous, Irigaray. Elles analysent comment les personnages agissent et communiquent sous contrainte, dans l’isolement, sous l’effet d’élans brouillés, abîmés, « balançoire », nous laissant sur une impression de solitude embrassée par les routes, le paysage, le soleil, les « pierres d’eau ».
Lecriture feminine chez Pascale Roze
Préambule Dans la recherche ci-dessus mentionnée, j'ai analysé le rôle de la femme au XVII e siècle et la place qu'elle occupe dans une société fortement masculine et patriarcale.
Ecriture et réécriture des 'Ricordi' : règles et expérience
Cahiers d'Etudes Romanes, 20 (Nouvelle série) (2010) 23-31
L'hypothèse qui fonde cette approche consiste à considérer la forme ricordo comme une caractéristique de longue durée, voire permanente, de l'écriture de Francesco Guicciardini. L'article entend poser aux textes (les Ricordi, le Dialogo del reggimento di Firenze et, dans une moindre mesure, la Storia d'Italia) la question du sens de l'écriture (qu'entend faire Guicciardini en écrivant et en réécrivant des ricordi ?) et celle de la façon dont naissent les ricordi (quelles connaissances, quelles expériences sont nécessaires pour les écrire puis pour en tirer profit ?).Le parcours dans les textes montre que, pour Guicciardini, l'acteur politique doit, pour " trouver " des ricordi puis pour les " suivre ", avoir appris dans les livres qu'il y a des règles et des exceptions, il doit avoir reçu de la nature le don de la discrezione [le discernement] et il doit avoir acquis de l'expérience " en maniant les affaires ". Les différences d'inflexion que l'on note entre ces trois aspects naissent d'une précaution méthodologique, de la différenciation des domaines d'application et d'une évolution au fil du temps et de la " condition des temps ".
Femmes d'écriture réflexive.docx
Analyse de la réflexivité linguistique chez trois auteurs : - sur les rapports entre le monde matériel et l’expression des sensations dont celles vocales chez Colette - dimension sociale, historique, mémorielle du discours d’autrui chez Annie Ernaux - universalité des expériences individuelles et leur dialectique indicibilité/dicibilité chez Marie Darrieussecq : les trois écrivaines par ces variétés métadiscursives tissent entre elles un lien qui caractérise une littérature soucieuse de mettre à plat les doxas constitutives de l’expérience humaine et l’inexorable transmission des énoncés à tous et à chacun.
Faire la différence : écritures littéraires des femmes au Cap-Vert
Études littéraires africaines, 2014
Tous droits réservés © Association pour l'Étude des Littératures africaines (APELA), 2014 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'