"Walter Benjamin commentateur de L'Ethique protestante de Max Weber", colloque "L''économie entre sacrifice et profanation", Sciences Po Lilles 8 & 9 septembre 2022 (original) (raw)
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2017
L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme de Max Weber se présente comme un ouvrage fondateur de l’étude du changement social, car il met en évidence la manière dont l’influence religieuse XVIIème siècle façonna la genèse de l’esprit moderne. Retrouvant des attaches de l’esprit capitaliste dans les valeurs prêchées par la Réforme protestante, il nous permet d’entrevoir la manière par laquelle se sont sécularisées les modalités du fonctionnement économique sur le long terme, à travers un travail rigoureux de description. En se référant aux concepts majeurs de la Réforme, Weber va émettre l’idée que l’éducation à l’ascèse puritaine a élaboré un véritable travail d’intériorisation à l’échelle individuelle, qui façonna par le biais d’une temporalité à conception plurielle, un nouveau regard sur le monde ; elle a créé un nouveau style de vie, un nouveau tempérament, favorable à l’émergence du capitalisme moderne.
Max Weber était le premier à présenter, en sociologie, les types caractérisés d'" Eglise ‐ secte ". Pour lui,l'Eglise est une institution de " salut " aspirant à développer le champ de son influence, tandis qu'une secte serait un groupe " conventionnel " qui met l'accent sur l'intensité de la vie de ses membres.L'individu est censé appartenir à une église dès la naissance, mais l'appartenance à une secte est un choix et un acte volontaire. Max Weber a consacré une grande partie de ses recherches, ses articles et des ouvrages à la nature de la religiosité, sans pour autant faire de la typologie de la religiosité le sujet principal de ses travaux. Il établit cependant un plan des différences typologiques de la manière religieuse du catholicisme et du protestantisme dans les domaines professionnels et économique, en définissant leurs caractéristiques et spécificités.