L'explication de l'action sociale (original) (raw)
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Pour une géographie sociale de l'action
Partant de débats actuels sur le retour de la pensée critique dans les sciences sociales, cet article propose d'interroger, à partir de choix théoriques et méthodologiques, et de présupposés éthiques et déontologiques, la possibilité d'une géographie sociale de l'action. Le rapport particulier au terrain qui caractérise, depuis ses débuts, l'émergence de la géographie sociale est ici envisagé comme un élément indissociable de la formulation d'une pensée critique, en prise avec la société. Ce questionnement prolonge des réflexions déjà posées par des auteurs issus de disciplines connexes (sociologie, anthropologie) et lie la portée critique du discours scientifique à sa diffusion dans la société. Ce postulat nous amène à envisager le rapport entre théorie et pratique, et à poser les conditions d'une géographie de l'action plaçant l'efficacité des savoirs critiques au coeur du projet scientifique.
Un retour à la terre de l'action sociale?
2017
Comme le montre le développement des jardins d'insertion, l'activité agricole (principalement maraîchère) est de plus en plus fréquemment sollicitée pour répondre à des objectifs de lutte contre la précarité et d'accompagnement à l'insertion. On (re)découvre là certaines vertus associées au travail de la terre, et l'on s'aperçoit aussi que l'action sociale peut bénéficier au secteur agricole… à conditions toutefois de se déprendre d'un regard trop enchanté.
Deux logiques d'action collective (traduction)
Traduction de l'anglais au français de: Claus Offe, Helmuth Wiesenthal, «Two Logics of Collective Action», in Offe C., 1985, Disorganized Capitalism, Cambridge, The MIT Press, p. 170-220. Une version réduite a paru dans Participations, 2014/1, pp. 147-172.
Intercommunalités et action sociale
Informations sociales, 2005
Éric Kerrouche-chargé de recherche CNRS au CERVL Intercommunalités et action sociale Entre renouvellement et sédimentation Communautés de communes, communautés d'agglomération, communautés urbaines… L'intercommunalité se développe en France. Une organisation plus conforme et mieux adaptée aux dimensions actuelles de la vie urbaine. Malgré tout, le territoire français apparaît comme un édifice complexe où les nouveaux dispositifs, sans les remplacer, s'ajoutent aux anciens. * La distinction entre types de communautés est affaire de démographie. Les communautés de communes sont réservées aux espaces ruraux ; les communautés d'agglomération aux ensembles de plus de 50 000 habitants comprenant une ville centre de plus de 15 000 habitants ; les communautés urbaines concernent pour leur part les espaces les plus urbanisés puisqu'ils doivent comprendre plus de 500 000 habitants. n° 121 Informations sociales
Les raisons d'agir : interprétation et justification
Donner une raison d'agir, c'est dire pourquoi on agit ainsi. Et dire pourquoi, c'est indiquer le désir que nous avons de voir un certain état de choses se réaliser. Il semble donc y avoir un lien conceptuel de nécessité entre désir et raison d'agir, ce que soutient l'internalisme des raisons. Or, cette thèse tend à confondre deux registres qu'il faut tenir distincts : celui de l'interprétation des agents, dans lequel nous devons mentionner les désirs de l'agent pour comprendre ce qu'il fait ; celui de la justification des agents, dans lequel nous jugeons si ce qu'ils font est bien. Dans cette seconde perspective, l'internalisme des raisons est inadéquat et trompeur, une raison d'agir ne dépendant plus des désirs de l'agent mais de ce qui est objectivement bon.
Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, 2018
Mobilité sociale « Mobilité sociale » in P. Savidan (dir.), Dictionnaire des inégalités et de la justice sociale, Paris, PUF, pp. 1113-1120. Dans son acception la plus répandue, la mobilité sociale désigne le parcours qu'effectue un individu dans l'espace social. Il s'agit plus précisément de comparer la position sociale occupée par un individu à un âge donné à celle de ses parents au même âge (en réalité, très souvent à celle de son père). Si les économistes font du niveau de revenu un indicateur central du positionnement d'un individu au sein de la hiérarchie sociale, les sociologues utilisent quant à eux la plupart du temps la catégorie socioprofessionnelle pour construire des tables de mobilité sociale permettant de définir si la trajectoire d'un individu relève de l'immobilité sociale (on parle alors de « reproduction sociale ») ou s'il a connu une mobilité, ascendante ou descendante.
Action publique, dynamiques sociales et pauvreté
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2019
Les auteurs dédient cet ouvrage à Philippe Bonnal qui, avant sa disparition, a oeuvré sans relâche à sa conception. Plus qu'un collègue rigoureux et inventif, Philippe était un ami, dont la disponibilité et la générosité ont permis de mener à bien un grand nombre de projets dans le cadre du Cirad et de l'unité de recherche ART-Dev de Montpellier. Durant plusieurs années, Philippe a été également chercheur visitant au C.P.D.A. de l'Université fédérale de Rio de Janeiro et a intégré l'équipe de l'Observatoire de politiques publiques agricoles (OPPA). Il y laisse des amis et bien des souvenirs, ayant établi une collaboration académique productive, participé à divers projets de recherche et signé plusieurs publications du groupe. Architecte et animateur d'un accord franco brésilien CAPES/COFECUB, il a largement contribué à l'organisation du séminaire de Rio de Janeiro (novembre 2014) dont les communications constituent l'ossature de cet ouvrage. Malgré la maladie, il n'a cessé de s'investir dans les programmes de recherche consacrés à la lutte contre la pauvreté et, plus précisément, ceux impliquant les politiques publiques menées au Brésil dans ces dernières décennies. En nous faisant partager ses connaissances du terrain mais aussi sa passion pour ce pays, il a su mobiliser de nombreux chercheurs d'origines disciplinaire et institutionnelle très diverses, dans un souci permanent d'échanges constructifs et conviviaux. Nous espérons simplement que le lecteur puisse percevoir dans cet ouvrage la richesse des échanges et l'enthousiasme des rencontres qui ont jalonné le parcours de notre groupe franco-brésilien ; bref, l'esprit que Philippe a su lui insuffler.