Perspectives offertes par les approches en « omique » pour l’amélioration de la durabilité de l’élevage des herbivores (original) (raw)

Comprendre les atouts de la diversification des systèmes d’élevage herbivores du nord du Massif central

2021

Les systemes d’elevage en Auvergne associent souvent plusieurs productions du fait de la geographie et de l’histoire regionale. Avec la transition agroecologique, la diversification des systemes d’elevage herbivores est consideree comme un levier pour repondre a leurs enjeux productifs et environnementaux, mais les references techniques et organisationnelles manquent encore. Ici nous rapportons de nouvelles connaissances issues d’enquetes realisees dans trois types de systemes diversifies : polyculture-bovins viande, mixtes bovins-ovins et mixtes bovins-equins. Un modele d’optimisation sous contrainte etend l’analyse au systeme bovins lait-viande, et simule l’empreinte carbone et la resilience des differents systemes. Conduire deux especes animales au sein d’une meme exploitation permet de mieux gerer l’herbe et le parasitisme digestif, et peut ainsi reduire les intrants et les charges variables de l’exploitation. De meme, l’association de cultures a un elevage bovins viande conduit...

Porter un autre regard sur l'exploitation, le projet de l'éleveur et son environnement avec la notion de "durabilité sociale

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017

Porter un autre regard sur l'exploitation, le projet de l'éleveur et son environnement avec la notion de "durabilité sociale" 3 CONSTRUCTION DE LA DÉMARCHE « Durabilité sociale », « développement socialement durable », « développement humain »… Le « 3 ème pilier » du développement durable n'est pas toujours facile à définir, tout en courant le risque de devenir un mot-valise. Deux éléments à retenir :  D'abord, l'importance de ne pas négliger le social dans des approches trop strictement centrées sur l'économie ou l'environnement ;  ensuite, l'enjeu même que constituent cette reconnaissance et une définition opératoire, puisqu'une exploitation « soutenable » des ressources suppose un système adapté, une forme de gouvernance équilibrée, en bref de la cohésion sociale. L. Sébastien et C. Brodhag rappellent que le rapport Brundtland insiste sur cet aspect : ce qui est visé, c'est non seulement un état d'harmonie entre l'homme et la nature, mais aussi entre les êtres humains. Et si « Notre avenir à tous » (titre officiel) développe la notion d'équité entre générations, ce souci vaut, en toute logique, à l'intérieur d'une même génération. Pourtant, comme le soulignent ces auteurs, ces notions évoquées dès le lancement même du concept de développement durable, n'ont pas été aussi détaillées que celles relatives à une croissance raisonnée ou une écologie « politique ». D'ailleurs, le rapport Brundtland ne précise pas en quoi consiste « l'amélioration de l'organisation sociale » (1). Pour autant, cette question est récurrente, et si diverse que soit la littérature à ce sujet, elle fournit des éclairages assez précis pour constituer une grille d'analyse. Nous ne prétendons pas l'avoir épuisée. Nous nous sommes simplement appuyés sur des auteurs dont le mérite est de rappeler quelques fondamentaux. Comme mentionné dans le texte, il s'agit aussi bien de ces spécialistes du fait social que sont les sociologues, que de ressortissants d'autres disciplines, amenés à s'interroger sur les limites de l'économie classique ou d'une approche « éco-centrée ». Leur but n'est d'ailleurs pas d'en rajouter dans la querelle d'experts, mais de souligner que le social n'est pas une « externalité » ou un décor passif, pas plus que la résultante d'un ordre naturel ou encore une boîte noire au fonctionnement abstrait. Sur le fond, ils rappellent que les transactions économiques ne sont qu'une catégorie particulière des faits sociaux-Polanyi, inspirateur de ces « courants hétérodoxes », parlait de « l'enchâssement de l'économique dans le social » (2) ; et que la notion même d'environnement relève d'une construction sociale. Plus concrètement, ils mettent en avant les déterminants (communautaires, éducatifs ou politiques) dont nous avons tiré nos 6 critères explicatifs. On en dira quelques mots pour les lecteurs tentés d'approfondir ou consulter les sources.

Les élevages uruguayens, le long terme et les incertitudes: une diversité de stratégies pour se maintenir dans la production

Renc Rech …, 2007

RESUME-En Uruguay, l'ampleur des changements climatiques, le dynamisme des exportations, l'intensité de la pression foncière sont autant d'éléments incertains qui pèsent sur l'avenir, la production fourragère, les variations des prix et le loyer des terres. Cette étude vise à reconstituer et qualifier les stratégies mises en place par les éleveurs uruguayens pour se maintenir dans la production sur le long terme. Elle s'appuie sur une analyse comparative réalisée dans onze exploitations bovines (lait et viande) sélectionnées pour leur hétérogénéité socio-productive. L'analyse est basée sur une caractérisation détaillée de la trajectoire du système famille-exploitation et une étude du fonctionnement technico-économique actuel. Nous proposons treize variables pour rendre compte des principes d'action sur la durée et du fonctionnement du système. Une typologie permet d'identifier quatre stratégies (« survie », « objectif agrandissement », « objectif optimisation technique », « objectif contrôle maximum ») qui opposent des situations où la prudence est de mise (associée à un système technique relativement simple) à des situations où la prise de risque est admise avec modification / intensification du système de production. Le groupe de Recherche-Développement réfléchit à un outil synthétique de caractérisation des stratégies qui pourrait contribuer à la qualification du fonctionnement dynamique des exploitations et amener à un accompagnement différencié en fonction des stratégies des éleveurs.