L'« âme charnelle » chez Péguy, noyau du temps, noyau du monde (original) (raw)

L'espérance intégrale : Charles Péguy théologien de la mort de Dieu

Charles Péguy (dir. C. Riquier), 2014

L’objectif de cet article est de prendre au sérieux le refus par Péguy de comprendre son parcours vers la foi en termes de conversion, et son affirmation d’une continuité entre son athéisme professé pendant sa période socialiste et son christianisme. J’y défends qu’il existe chez Péguy une « théologie de la mort de Dieu », c’est-à-dire une tentative pour penser théologiquement, à partir d’une christologie centrée sur la Passion et la mort du Christ, le mystère de l’athéisme du monde moderne. C’est cette théologie, en faisant de l’espoir la vertu théologale primordiale, et en distinguant la foi de la croyance, qui permet d’expliquer son sentiment d’une profonde continuité dans son parcours.

Ceal Floyer: Le bruit de l’esprit

20/27 n°3, 2009

En admettant mon scepticisme, je me rends vulnérable et, ensuite, en manifestant cette incertitude comme de l'art, je pousse la situation plus loin 1 .

L'enracinement chez Charles Péguy et Simone Weil

«L'enracinement chez Charles Péguy et Simone Weil». Colloque international de Kiev – XIII Lectures de la Dormition sur le thème «Tradition et traduction», Duh i Litera, Kiev, 2014. (En russe).

"L'âme faite des éléments": une âme paradoxale

Penser l'âme au temps de son éclipse. Les ressources de l'anthropologie chrétienne, 2023

Pourquoi parler d’une âme « faite à partir des éléments » ? Et pourquoi est-elle si particulière ? Afin de parler de la nature de l’âme et de son mode d’action sur le corps, les philosophes dits présocratiques l’avaient assimilé à un ou plusieurs éléments primordiaux – le feu, l’air ou l’eau – principalement dans le but d’identifier le moment de naissance et de mort du vivant. S’il y avait un consensus quant au fait que le corps est un mélange des éléments primordiaux – le feu, l’air, l’eau et la terre –, un vaste débat entourait la question de la manière dont l’âme est associée à ce mélange. Par conséquent, l’identification de l’âme à un ou plusieurs éléments se présentait comme la solution la plus simple, bien qu’elle soulevât de nombreuses questions. D’abord, comment est-il possible que les éléments composent un corps et qu’ils soient vivants, grandissent et vieillissent ; qu’ils aient des facultés sensibles ; et, enfin, qu’ils puissent apprendre et oublier ?