De l’impératif de visibilité aux enjeux éthiques : les usages de Twitter par des professionnels du Web (original) (raw)

Par-delà la dichotomie public/privé : la mise en visibilité des pratiques numériques et ses enjeux éthiques

tic & société, 2013

La question du caractère privé ou public des données occupe une place centrale dans les débats et discussions autour des enjeux éthiques de la recherche sur les pratiques numériques. Dans le contexte d’un encadrement de plus en plus contraignant des recherches en sciences humaines et sociales au chapitre de l’éthique, mais aussi pour outiller les chercheurs désireux d’y voir plus clair, il nous est apparu nécessaire de nous interroger sur les fondements des discours normatifs en éthique de la recherche en ligne s’appuyant sur la dichotomie public/privé. Nous avançons que celle-ci est peu appropriée pour penser les pratiques numériques et les enjeux relatifs au bien-être des sujets sociaux impliqués dans la recherche. Nous proposons plutôt de considérer le degré de publicité des données recueillies, et de nous préoccuper des torts que l’amplification de cette publicité peut engendrer, qu’elle soit le fait des chercheurs, des acteurs impliqués, ou de tiers. Ce faisant, cet article entreprend de proposer un cadre conceptuel commun pour penser les pratiques des acteurs et des chercheurs.

Du Web aux réseaux sociaux, visions et mirages, la force des usages

Internet dynamise nos usages d’une informatique qui depuis longtemps n’est plus le seul apanage des entreprises. Domestiquée et démocratisée, elle a investi nos loisirs, nos communications, nos pratiques de consommation, etc. Et lorsqu’elle revient vers l’entreprise, c’est pour la bouleverser. Dans l’enseignement, la recherche ou la santé, des transformations importantes s’opèrent. En fait, il n’y a pas un domaine de notre vie qui ne soit impacté. Les quadra et plus distinguent un avant et un après, mais les jeunes sont nés dans cet environnement. L’explosion du nombre de sites Internet et l’élargissement de l’accès au Web aux mobiles ou aux tablettes ne cessent d’augmenter nos possibilités d’entrer en relation avec d’autres personnes. Que ce soit pour développer nos réseaux amicaux ou professionnels, partager nos passions, contribuer à la construction d’une base de connaissances, rechercher un emploi ou simplement communiquer, toutes nos activités sociales trouvent leur pendant Web. Nouvelles technologies, nouvelles propositions de valeur, nouveaux usages, nouvel eldorado… ne succombons pas trop vite aux chants des sirènes numériques. Si nous adoptons Internet sans prendre le temps de la réflexion, nous n’aurons peut-être pas l’occasion de poser des exigences nouvelles et de rendre plus navigable le long fleuve numérique qui irrigue désormais pratiquement toutes les activités humaines et qui n’a rien de tranquille.

L’ethos collectif des professeurs documentalistes sur Twitter : exploration de quelques pratiques

Itinéraires, 2016

L'ethos collectif des professeurs documentalistes sur Twitter : exploration de quelques pratiques Collective ethos of school librarian teachers on Twitter: exploration of some practices Résumé : L'article présente une recherche sur les fonctions du réseau social numérique Twitter dans l'ethos d'une communauté professionnelle identifiée. Cette étude exploratoire s'appuie sur un corpus de profils constitué sur le critère de l'affiliation à la communauté professionnelle des professeurs documentalistes. Le réseau social numérique Twitter est le lieu de stratégies de la part des acteurs, au service d'une mise en visibilité dans le cadre d'une socialisation et d'un engagement professionnel. Le modèle sémiotique de l'identité numérique est appliqué pour identifier les différents ethos numériques de ces professionnels.

Twitter l’actualité : usages et réseautage chez les journalistes français

Recherches en Communication, 2013

De façon à cerner au mieux les usages des réseaux sociaux par les journalistes français pour couvrir l’actualité, nous avons réalisé, en janvier 2012, une enquête par questionnaire dans une vingtaine de rédactions nationales et via notre site. Dans le même temps, nous avons construit un corpus de 600 comptes Twitter et 600 pages Facebook de journalistes publiant de façon à peu près régulière et qui possédaient le plus d’inscrits. En croisant ces données déclaratives et d’observation, nous cherchions à établir une forme de cartographie des divers usages. Les résultats obtenus nous conduisent ici à insister davantage sur Twitter, car ce réseau apparaît bien plus pratiqué par ces journalistes que Facebook.

Twitter : Questionnement Sur Les Usages Par Les Professionnels De La Communication

2013

Internet a cree une transformation en profondeur des relations entre les individus et les organisations, alors que nous pouvons observer, depuis la fin des annees 1990, l'emergence successive du consom'expert, du consom'acteur et du consom'auteur (MAILLET 2008). Un effet d'epoque est alors franchi permettant une veritable restructuration du rapport de forces entre les organisations et le citoyen. D'abord centrees sur les caracteristiques intrinseques de leurs offres de produits et services, les organisations ont du evoluer sur leur registre discursif a destination des consommateurs. Ces dernieres doivent tenir compte de la volonte de participation de l'individu au sein de leurs strategies, notamment leurs strategies de communication, volonte souvent relayee sur Internet par de multiples blogs et plus particulierement les reseaux sociaux. Les annees 2000 sont d'ailleurs marquees par l'explosion des medias numeriques qui se conjugue a l'evolutio...

BIGEY Magali, SIMON Justine, 2016, « De l’usage des mentions par les journalistes sur le réseau socionumérique Twitter », in LIENARD F. & ZLITNI S. (dirs), Médias numériques et Communication électronique, Actes du 4ème Colloque International « Médias numériques et Communication électronique », IU...

2016

Ce travail entre dans la continuité d'une recherche 1 portant sur les « discours d'escorte de communication » (Simon & Toullec, à paraître 2016). Il interroge les modalités de circulation et de partage de l'information à partir d'une forme particulière de « discours hypertextualisé » (Simon, 2015) : le tweet. Le questionnement central de cette proposition porte sur un « signe passeur » (Souchier, Jeanneret & Le Marec, 2003) ayant une forme et une fonction spécifiques : le lien construit à partir du signe arobase suivi du nom d'un utilisateur (parfois un pseudonyme). Ce signe passeur, appelé communément « mention » (Longhi, 2013), offre des possibilités d'adresses et de mentions subtiles qui méritent une attention particulière. Nous proposons à travers cet article d'étudier l'usage qui en est fait par les journalistes, qui s'affichent en qualité de professionnels de l'écriture de l'actualité. L'objectif est de souligner les enjeux de communication, de persuasion et de sociabilité liés aux différents usages stratégiques de ce signe passeur, dans un travail qui conjugue les apports des sciences du langage (et notamment de l'analyse du discours et de la sémiolinguistique) ainsi que des sciences de l'information et de la communication. L'étude concerne un corpus constitué à partir des 10 000 tweets les plus retweetés durant une période de six mois (2014). La première partie de cet article se consacre à la description des étapes précises de constitution du corpus, la seconde présente

L’usage du micro-blogging Twitter dans l’enseignement supérieur et la recherche

2016

Nous ferons l'hypothèse, dans cette communication, que les universités, incitées par des politiques nationales, façonnent de nouvelles stratégies numériques 1 en développant de nouveaux dispositifs numériques 2 ciblés sur des publics spécifiques. De ce fait, les universités françaises sont en changement de mode de gouvernance 3 et le numérique 4 apparaît comme un nouvel axe stratégique. Cette nouvelle gouvernance choisit des dispositifs, dans une logique d'efficience 5 : elle se doit de cibler et contenter son public en aval et faire en sorte que ce, (ces), publics se trouvent également impliqués dans la mise en place voire dans la conception des dispositifs. Le dispositif observé aujourd'hui est le micro-blogging Twitter et son usage dans l'enseignement supérieur et la recherche.

Les apports de la techno-semiotique àl’analyse des controverses sur Twitter

Hermès, 2015

Les apports de la techno-sémiotique à l'analyse des controverses sur Twitter Résumé Cet article défend l'intérêt d'une démarche relevant de la techno-sémiotique dans le cadre de l'étude des controverses qui se déroulent sur Twitter. M'appuyant sur le cas de la « théorie du genre », je présente une méthode qui allie une approche qualitative telle que la sémiotique à une approche plus quantitative des corpus pour analyser la façon dont une controverse se déploie dans ce dispositif d'écriture numérique singulier. J'expose certains résultats qu'une telle démarche permet d'obtenir. Mots-clés : techno-sémiotique, controverses, dispositifs d'écriture numérique, genre. Biographie : Virginie Julliard est maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université de technologie de Compiègne (UTC) depuis 2009. Ses recherches portent sur la structuration des débats publics, la production médiatique du genre et les dispositifs d'écriture numérique, et sont conduites selon une démarche méthodologique relevant de la socio-sémiotique et de la sémio-pragmatique. Elle est l'auteure de l'ouvrage De la presse à internet : la parité en question, paru en 2012 chez Hermès-Lavoisier.