Tourisme, imaginaires et identités : inverser le point de vue (original) (raw)
Related papers
Imaginaire national et imaginaire touristique
Cahiers D Etudes Africaines, 2009
... Ali Boubacar, le chef du service « centre éducatif », explique ainsi que le batik était une « tradition malienne et ivoirienne » et qu'à cette date, « des Américains formés en Côte-d'Ivoire, de passage au musée, ont donné une formation à l'ensemble des enseignants ». ...
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
Représentations sociales et imaginaires touristiques au Sénégal : entre réalité et utopie, objectivité et subjectivité, ici et ailleurs Social representations and tourist imaginations in Senegal : between reality and utopia, objectivity and subjectivity, here and elsewhere Résumé : Les rapports de domination entre les pays du Nord et du Sud, l'exhibition des peuples africains en Europe et en Amérique après l'abolition de l'esclavage et le sous-développement de l'Afrique ont laissé des traces et des traumatismes culturels, suscitant des imaginaires, des stéréotypes et des représentations entre colonisateurs et colonisés, Blancs et Noirs. Au Sénégal, ces figures mythifiées se sont révélées productives grâce au développement du tourisme, devenu à la fois un fait socioculturel, une activité économique et un phénomène spatial. Après y avoir réalisé des enquêtes, des entretiens et des observations participantes durant plusieurs mois, notre article propose d'étudier les représentations sociales et les imaginaires touristiques. Si ceux-ci contribuent à la co-production et à la co-création des espaces touristiques, ils participent également à la folklorisation des cultures. Ils laissent supposer une vision métaphorique et une aliénation du monde blanc dans l'esprit des Sénégalais.
Le tourisme et la rencontre de l'autre. Voyage au pays des idées reçues
L'Autre, 2005
Voyage au pays des idées reçues : voyage n'est pas tourisme " L'écotourisme, c'est tout simplement l'art de voyager en ayant pour idée maîtresse la rencontre de l'autre, la compréhension et le respect de son mode de vie… " Sauveur Fernandez, http://www.econovateur.com/rubriques/comprendre/ enj010701.shtml " Qu'attendez-vous du voyage ? Voyager pour visiter des cartes postales est absurde ! Ce qui compte avant tout, c'est la rencontre avec l'autre. Quelle que soit sa culture, nous avons " l'être humain " en commun. Il n'y a pas de voyage possible sans rencontre ! " Marie Laforêt, Propos recueillis par Egon Kragel, Le Routard Magazine, Mise en ligne le 26 juin 2001. Partons des idées reçues, comme ces deux citations nous y invitent. L'idéologie dominante, comme les marchands qui la co-produisent, nous le serinent en deux temps : a) voyager, c'est partir à la rencontre de l'autre ; b) être un bon touriste, un touriste intelligent, c'est retrouver l'esprit du voyage, donc aller à la rencontre de l'autre. Les idées reçues ne sont pas toutes fausses, ou pas intégralement fausses par principe. Lorsqu'il s'agit de parler de tourisme et de rencontre de l'autre, la situation apparaît plus complexe, dès lors que le propos n'est pas de moraliser pour mieux vendre sa marchandise (cf. la stratégie du Guide du Routard ou des producteurs d'écotourisme et autres tourismes éthiques). Car les idées reçues exposées ici signifieraient qu'il n'y a de rencontre que dans le voyage, approche noble des sociétés visitées, le mot " tourisme " n'est pas prononcé, reléguant de manière implicite, cette pratique à une nonrencontre ou une rencontre de moindre qualité, sauf dans les rares cas de " tourisme intelligent ". Mais qu'est-ce qu'un tourisme intelligent ? Et pourquoi y aurait-il nécessité à qualifier ainsi le tourisme pour le rendre " acceptable " ? C'est pourquoi, on défendra ici l'idée selon laquelle le tourisme permet bien la rencontre de l'autre, mais la rencontre la plus fréquente, à analyser les statistiques et s'appuyer sur une connaissance raisonnée du phénomène, n'est pas celle qu'on croit ou celles que marchands et beaux esprits souhaitent ou feignent de souhaiter. Il n'y a pas qu'une seule forme de rencontre possible, ni qu'un seul " autre " à rencontrer par des touristes tous pareils. L'intelligence du tourisme consiste à la fois à créer objectivement les conditions de la rencontre et à aménager celle-ci, en la rendant acceptable. De plus, le touriste et " l'autre " ne sont pas des catégories humaines uniformes et immuables,
Touristes et « non-touristes » dans le monde de l'interculturalité
Autrepart, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. © Presses de Sciences Po. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Le « tourisme culturel », un lieu commun ambivalent1
Anthropologie et Sociétés, 2006
Cet article examine les discours et les valeurs professionnelles construits en France à propos du tourisme culturel. On observe les interactions entre des personnes pour qui le « tourisme culturel » constitue un espace commun de travail ou de confrontation : des agents des institutions culturelles et touristiques nationales et locales, des responsables associatifs et des opérateurs privés. Ces acteurs rejouent le divorce historique entre tourisme et culture, en opposant privé et public, commerce et culture, rentabilité et démocratisation. Cependant, dans notre enquête, ceux qui défendent les valeurs de l’efficacité commerciale sont, pour la plupart, les responsables institutionnels de villes qui n’intéressent peu ou pas l’industrie touristique. Tout se passe comme si la référence permanente au marché était, pour eux, un moyen de trouver une légitimité en invoquant un ordre de valeur posé comme distinct de celui de la culture, alors même que cet ordre n’est, a priori, pas le leur.