Agdal : patrimoine socio-écologique de l'Atlas marocain (original) (raw)

Un monument pastoral à l'épreuve de la patrimonialisation : l'Agdal du Yagour dans le Haut-Atlas marocain

AGROPASTORALISME ; AGROFORESTERIE ; PATURAGE ; MIS EN DEFENS ; TRANSHUMANCE ; PATRIMOINE NATUREL ; GESTION COMMUNAUTAIRE ; EXPLOITATION DES RESSOURCES NATURELLES ; GESTION DE L'ENVIRONNEMENT ; CONSERVATION DE LA NATURE ; SYSTEME DE REPRESENTATIONS ; DROIT D'USAGE ; DROIT COUTUMIER ; ORGANISATION SOCIALE ; CROYANCE ; RITUEL ; PRESSION DEMOGRAPHIQUE ; PRESSION FONCIERE ; TOURISME ; AGDAL ; PATRIMONIALISATION ; GESTION COMMUNAUTAIRE ; GESTION PARTICIPATIVE ; DROIT D'ACCES ; BIODIVERSITE ; RELATION HOMME NATURE ; GESTION LOCALE ; ZONE DE MONTAGNE

Patrimoine commun Propriété collective Agdal Maroc (2012)

Dans le sud marocain, le régime de l'agdal est défini par la mise en défens temporelle, par une communauté 1 , d'une ressource spécifique dans un espace déterminé. L'agdal (plur. igudlan, igdalen) correspond à la gestion communautaire d'un espace-ressource dont l'accès est régulé au sein d'un groupe social qui en détient l'usage exclusif. La présence de trois critères définissent ainsi le régime de l'agdal : -un sujet de droit : une communauté lignagère ou territoriale (lignage, douar, fraction, tribu etc.) ; -un objet de droit : un espace-ressource 2 (parcours, forêt, terre de culture, espace arboricole, etc.) ; -une prérogative juridique : une jouissance exclusive « collective » sur une ou des ressources présentes dans une zone bien définie.

Une approche holistique de l'Agdal du Yagour dans le Haut Atlas de Marrakech. Le poids de l'herbe et le poids de la culture

At first sight, the agdal consists of banning grazing each year for a given period, allowing a resting period to the vegetation, the establishment of young seedlings and thus the continuity of the ecosystem and of the pastoral activity. Our primary aim is to put into perspective the pastoral production systems and the cultural representations of the population of the Ayt Ikiss in the High Atlas of Marrakesh, on the basis of an analysis of the system of tagdalts (combined system of several small agdals) and of the functioning of the pastoral Agdal of Yagour. Secondly, we analyse the main transformations with which the local agro-pastoral society is confronted. Our position is that we can only understand the concept and the practice of the agdal within the framework of a holistic and total approach that takes into account the bioecological, technical, legal, economic and symbolic systems. The agdal is a key factor of the economic system and of the local agro-pastoral system. But it also includes a fundamental cultural dimension. The religious institutions and the ritual practices are the mainstay of the rules of the agdal and occupy a central position in the management of the pastoral territory ofYagour, the maintenance of biodiversity and the long term conservation of communal pastoral resources.

Agdals, terres collectives, forêts et terroirs. De la notion de ressources communautaires aux modèles de biens communs au Maroc

2019

Bruno Romagny (IRD), Mohammed Aderghal (UM5 de Rabat), Laurent Auclair (IRD), Hélène Ilbert (IAMM), Sylvaine Lemeilleur (CIRAD) Agdals, terres collectives, forêts et terroirs. De la notion de ressources communautaires aux modèles de biens communs au Maroc WP 30 Mars 2019 2 Agdals, terres collectives, forêts et terroirs. De la notion de ressources communautaires aux modèles de biens communs au Maroc Bruno Romagny (IRD), Mohammed Aderghal (UM5 de Rabat), Laurent Auclair (IRD), Hélène Ilbert (IAMM), Sylvaine Lemeilleur (CIRAD) Une version ultérieure de cet article a été publiée dans Revue internationale des études du développement 2018/1 (N° 233), pages 53 à 73 Résumé A travers les regards croisés de l'économie et de la géographie, l'objectif de cet article est d'analyser la pertinence et la portée au Maroc de la grille de lecture des communs proposée par Elinor Ostrom (1990). La question posée est celle de la nécessité de réinventer des modalités, adaptées au contexte actuel, de gestion concertée des ressources essentielles pour les populations vivant dans des zones rurales marginales. Nous proposons de l'aborder sous l'angle du sens des mots et des concepts pour dire le commun au Maroc et pour explorer les questions suivantes. Que peut-on dire aujourd'hui des formes sociales permettant une gestion en bien commun de ressources naturelles ou immatérielles ? Dans quelle mesure la gestion en bien commun correspond-elle à une forme spécifique de gouvernance ? Que peut-on dire de la durabilité (sociale et environnementale) de ces modes de gestion dans différents contextes sociaux et territoriaux ? Pour ce faire, nous nous baserons sur trois études de cas : (i) le système traditionnel des agdals, (ii) les terres collectives et les modalités d'exercice des droits d'usage en zone forestière du Maroc central, (iii) la mobilisation des communs dans des dispositifs de valorisation de ressources territoriales, en particulier dans la région de l'arganeraie (safran de Taliouine). Nous finirons par une discussion générale sur les enseignements à tirer de ces trois illustrations de l'évolution de la notion de communs au Maroc, tant au niveau de ressources matérielles (communs fonciers) qu'en ce qui concerne des dispositifs plus immatériels (mise en place d'indications géographiques protégées, etc.).

Paysages culturels de l'Agropastoralisme du Haut-Atlas, un patrimoine à valoriser

Le patrimoine sous ses diverses manifestations matérielles et immatérielles est actuellement considéré comme une ressource territoriale mobilisable par les acteurs pour construire le territoire (Gumuchian et Pecqueur, 2007) et explique l’intérêt croissant qui, de par le monde, est accordé à sa valorisation. L’articulation entre patrimoine et développement territorial est par ailleurs démontré par de nombreuses expériences réussies au Maroc et ailleurs. (Campagne et Pecqueur, 2012) L’article explore le potentiel de développement territorial des ‘’paysages culturels agropastoraux du Haut-Atlas’’ en apportant des éléments en faveur de sa patrimonialisation (Mahdi, 2010). Pour ce faire, il fait appel à la notion de ‘’ paysage culturel’’ reconnu comme composante du patrimoine de l’humanité par la convention de 1992 de l’UNESCO et dont le paysage culturel agropastoral des Causses et Cévennes (France) fournit un exemple récemment reconnu par l’UNESCO (juin 2011). Il valorisera ensuite les acquis de la recherche sur la question (S/D Auclair et Al Ifriqui. 2012). Il s’appuie aussi sur une expérience personnelle en tant que membre du groupe d’experts chargés de la préparation du dossier d’inscription des paysages culturels de l’agropastoralisme des Causses et Cévennes au patrimoine mondial, puis du suivi du « Bien » inscrit (UNESCO). Le constat de départ est que cette notion est encore peu présente dans la communication publique et territoriale de valorisation des patrimoines et des stratégies de développement les concernant. En s’appuyant sur l’exemple du « paysage culturel agropastoral du Haut-Atlas», l’artcile insiste de façon particulière sur le concept de l’Agdal qui est une composante singulière et centrale de ce patrimoine mais sans toutefois s’y réduire. L’exemple de l’Agdal de l’Oukaïmeden a servi pour démontrer et justifier sa place parmi les éléments matériels et immatériels du patrimoine marocain et faire ressortir les attributs pour sa reconnaissance et les possibilités de son inscription dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO d’une part, et de l’autre, montrer que le paysage culturel agropastoral est une ressource territoriale authentique qui s’inscrit dans le cadre des problématiques de développement durable des territoires du Haut-Atlas. L’article attire à la fin l’attention sur les menaces qui pèsent sur ce patrimoine. (Mahdi et Dominguez, 2009, Lebaudy, 2014)

Agdal – Rabat

2013

LesC a h i e r s d u P l a n Quel impact les prix exercent-ils sur les évolutions du secteur des télécommunications? Approche par les modèles VAR Ali ELGUELLAB et Abderrahim MIRHOUAR 4 Les déterminants de la mobilité résidentielle des ménages: application de la méthode d’appariement Fatima OUBOULAL et Chaimae SLAOUI ANDALOUSSI 17 La théorie de la correction des effets de calendrier Ali ELGUELLAB 37 Pour une approche territoriale du développement rural Bouchaib LAMGHARI 55 s o m m a i r e Les Cahiers du Plan publient les articles dans la langue où leurs auteurs les ont rédigés. Le contenu de ces articles n’engage que leurs auteurs.