« Élie Kagan, photographe indépendant 1960-1990 » (original) (raw)

Les photographies d’Élie Kagan : de l’archive à une exposition grand public, classement méthodique et valorisation d’un fonds photographique

https://www.cairn.info/revue-vingt-et-vingt-et-un-revue-d-histoire.htm, 2022

Bibliothèque publique de recherche, centre d’archives et musée, La Contemporaine propose, au sein d’une université, un environnement réflexif et ouvert sur les sources de l’histoire contemporaine et les diverses manières dont la société les appréhende. Ses expositions et leur programmation culturelle souhaitent offrir une large sensibilisation à ces problématiques, des lycéens aux étudiants, en passant par le grand public. À l’occasion de l’ouverture en octobre 2021 sur le campus universitaire de Paris Nanterre d’un nouveau bâtiment offrant salle de lecture, salles d’exposition temporaire et permanente (« L’Atelier de l’histoire ») et espaces pédagogiques, La Contemporaine a choisi de proposer une exposition inaugurale à valeur de manifeste à partir d’un fonds emblématique de ses collections : celui du photographe Élie Kagan. Cette première donation d’un fonds de photojournalisme figure parmi les plus importantes entrées dans les collections de photographies depuis celle de la Section photographique de l’armée (SPA) en 1956.

Robert Kagan, un « néo-conservateur » emblématique

Revue LISA / LISA e-journal, 2004

This article is an analysis of the new rhetoric of imperialism developed by Robert Kagan and the wrongly named "neo-conservatives" who have shaped the foreign policy of the Bush Administration. Kagan resorts to a gendered view of international relations which idealizes the use of force and reinvigorates the concepts and mental categories of Theodore Roosevelt. Kagan's dismissal of and scorn for the Europeans critical of the Bush Administration take a pseudo philosophical form but boil down to shopworn biological conceptions. Rather than being typical of American views of Europe, Kagan's neo-imperialist musings are those of a clearly identified ideological group that now exerts enormous influence over the White House, and are strongly opposed by other Americans.  contrôler l'ONU sans être contrôlés par elle). Voir également : Clyde Prestowitz, Rogue Nation, American Unilateralism and the Failure of Good Intentions. L'auteur parle au nom du " vrai conservatisme " et dénonce ceux qu'il appelle aussi les néoimpérialistes plutôt connus sous le nom trompeur de " néoconservateurs ". Colin Powell, bien que généralement considéré comme plus multilatéraliste que les " néoconservateurs " déclarait au forum de Davos en janvier 2003 : " We continue to reserve our sovereign right to take military action against Iraq alone or in a coalition of the willing ". Cité par Benjamin Barber dans Fear's Empire, War, Terrorism, and Democracy, p. 121 à partir d'un article du New York Times du 27 janvier 2003. M. Powell reprend la terminologie de M. Rumsfeld (coalition of the willing) et l'argumentaire des néoconservateurs qui confondent souveraineté et droit d'intervention unilatérale.

Seydou Keïta, 1991-2016. Repenser l’épopée artistique d’un photographe de quartier

Transbordeur, TR5, 2021

(English below) Cet essai porte sur l’histoire de Seydou Keïta (1921/1923-2001), photographe de quartier à Bamako dans les années 1950, dont le fonds d’archives est devenu le « fleuron » d’une collection privée d’art contemporain africain. L’autrice questionne les silences et les incohérences de la biographie du photographe, réécrite à plusieurs reprises depuis 1994. Le fonds Seydou Keïta, pièce essentielle du puzzle de l’histoire de la photographie au Mali, fort de plusieurs milliers de clichés, reste paradoxalement méconnu des chercheurs et plus généralement des Maliens qui n’ont accès à ce patrimoine visuel, totalement reconfiguré pour les besoins du marché de l’art, que virtuellement et partiellement. Cet essai prône d’autres moyens de valoriser le fonds Seydou Keïta, en le rendant accessible par la numérisation, ce qui permettrait de le « re-contextualiser » depuis Bamako et d’entrevoir d’autres façons de voir par la photographie. --- Seydou Keïta, 1991–2016 Rethinking the artistic journey of a neighbourhood photographer This essay focuses on the story of Seydou Keïta (1921/1923–2001), a neighbourhood photographer in Bamako in the 1950s, whose archives have become the “jewel in the crown” of a private collection of contemporary African art. The author questions the gaps and inconsistencies in the photographer’s biography, which has been rewritten several times since 1994. Paradoxically the several thousand images making up the Seydou Keïta collection – an essential piece of the jigsaw puzzle of Mali’s photographic history – remain unknown to researchers and to Malians generally, who have only virtual and partial access to this visual heritage totally reconfigured for the needs of the art market. This essay emphasises the need for alternative modes of dissemination for the Seydou Keïta collection, in particular via digitisation, which would allow it to be “re-contextualised” from within Bamako, and would provide new ways of seeing through photography. --- Citation: Érika Nimis, « Seydou Keïta, 1991-2016. Repenser l’épopée artistique d’un photographe de quartier », Transbordeur. Photographie histoire société, no. 5, 2021, pp. 152-165.

Une autre image sociale du photographe : Du photographe artiste au photographe artisan 1930-1960

Image de l'artiste, sous la direction d'Éric Darragon et Bertrand Tillier, Territoires contemporains, nouvelle série - 4 , 2012

Quelle image sociale pour le photographe ? Cette question débattue à partir de l’exemple d’un groupe de photographes français connus sous le nom du Rectangle – Sougez, René-Jacques, Marcel Bovis etc. –, puis du Groupe des XV – Robert Doisneau, Willy Ronis etc. – montre qu’entre les années 1930 et les années 1960 la reconnaissance professionnelle du photographe a engendré une évolution de son image sociale.

Entretien avec le photographe François Deladerrière, à propos d' "Ugine"

Anne-Céline Callens : François Deladerrière, vous avez suivi la formation de l'École nationale supérieure de la Photographie d'Arles. Depuis 1999, vous menez en parallèle une pratique de commande et de recherche artistique. Comment ces deux démarches s'articulent-elles ? Dans quelle mesure la commande laisse-t-elle place à une réfl exion photographique personnelle ? Nous souhaiterions évoquer ici le travail spécifi que que vous avez e ectué en vue de la réalisation de l'ouvrage UGINE, une ruée vers l'acier, sorti en 2014 aux Éditions Actes Sud. Cet ouvrage relève d'une commande de la part de la fondation FACIM (Fondation Culturelle Internationale en Montagne soutenue par le Conseil Général de la Savoie) et vise la promotion de la ville d'Ugine, la valorisation de son patrimoine industriel avec le site d'« Ugitech » encore existant, ainsi que de son environnement naturel avec le Parc naturel régional du Massif des Bauges. En quoi ce travail photographique s'éloigne-t-il cependant d'une simple illustration promotionnelle d'un territoire précis ? François Deladerrière : Il s'agissait pour ce travail d'une véritable commande publique autour du milieu industriel. Cette formule semble indiquer que l'usine est sur le déclin, mais « Ugitech » est aujourd'hui au contraire l'un des leaders mondial. Pour ma part, j'avais déjà réalisé plusieurs commandes pour la fondation FACIM en 2009, notamment sur le paysage en Savoie à l'occasion du cent-cinquantième anniversaire de son rattachement à la France. Marine Leloup, directrice de la fondation FACIM à l'époque, connaissait mon travail : elle savait qu'au-delà de ma recherche personnelle, je menais également des travaux de commande. D'ordre plus alimentaire, cette activité génère un rapport d'artisan à la photographie qui sait se contraindre aux demandes parfois très exigeantes d'un commanditaire. Pour ce type de travail, il faut en e et pouvoir répondre à deux critères : esthétique tout d'abord, mais aussi technique avec cette capacité à Art_Architecture.indb 237 Art_Architecture.indb 237 27/05/15 09

Louis Boutan et la photographie sous-marine (1886 -1900

Louis Marie Auguste Boutan (1859-1934), en plus de ses attributions en tant que naturaliste, a réalisé aussi les premières véritables photographies sous la mer. Il a utilisé pour cela des équipements modifiés et adaptés au cours de ses séjours au sein du Laboratoire Arago, à Banyuls-sur-Mer. Ce texte se propose de relater les premières étapes de ses expériences, du point de vue de l'histoire des techniques et, peut-être aussi de l'histoire de la photographie.

« Pierre Mac Orlan face à la photographie : un modernisme antimoderne ? »

Résistances à la modernité/ Resistances to Modernity, s. dir. de Christophe Ippolito, Paris, L’Harmattan, 2010, p. 279-298.

Dans le cadre d’une réflexion historique sur le modernisme, cette présentation des textes critiques sur la photographie publiés par Mac Orlan dans l’entre-deux-guerres insiste sur la disjonction entre la critique et le discours généralisant et sur la spécificité du regard de Mac Orlan sur la technique.

Damarice AMAO, Éli Lotar et le mouvement des images, Paris, Textuel, « Écritures photographiques », 2017, 208 pages

Focales, 2018

En 2017, le Jeu de Paume consacrait à Éli Lotar (1905-1969) une exposition présentant plus d’une centaine de tirages ainsi que divers documents : livres, revues, lettres, négatifs et films. À cette occasion fut aussi publié l’ouvrage de Damarice Amao, Éli Lotar et le mouvement des images, issu de sa thèse soutenue en 2014, « Passion et Désillusion. Éli Lotar (1905-1969) : Contribution à une histoire des rapports entre les avant-gardes photographique et cinématographique à Paris dans l’entre-deux-guerres », dont le titre donne une bonne indication sur ce que le lecteur pourra trouver dans ce nouvel opus publié aux éditions Textuel.