« Écrire les tribus des images ». Entretien avec Adrien Genoudet (original) (raw)

Art brut, pensée sauvage. Jean Dubuffet et l'ethnologie. (2019)

Baptiste Brun et Isabelle Marquette (dir.), Catalogue de l'exposition 'Jean Dubuffet. Un barbare en Europe' (Mucem, 30 avril - 2 septembre 2019), 2019

Art Brut, pensée sauvage : la forme même des deux syntagmes invite à supposer une proximité, voire une communauté de vue, entre Jean Dubuffet et Claude Lévi-Strauss, entre le peintre inventeur de l’« Art Brut » et l’anthropologue spécialiste des mythes et de leur logique.

Images recadrées et pensées du détail dans « Les sentiers de la création »

Alice Scheer, Quêtes littéraires nº 5, 2005 : De l'image à l'imaginaire

Among all pictures present in Albert Skira’s series « Les sentiers de la création », the reframed ones are worth considering. A personal eye appears through the details that become their main subject. What thoughts on detail do the reframed pictures express? They show a particular way of borrowing and quoting other people’s work. The way of inserting those pictures in the text are various and sometimes, the detail seems to be diverted from its original function or meaning. How are other people’s works quoted in those books? What is at stake in pictorial quotation when, being part of an author’s reflection on his own creation, the picture passes, through reframing, from an imaginative world to another. This paper will focus on the books containing “reframed details” that is to say those written by Pierre Alechinsky, Yves Bonnefoy, Michel Butor, Octavio Paz, Gaëtan Picon, Elsa Triolet and Claude Simon.

Bruno Marchand, Christophe Joud (dir.), Surélévations, conversations urbaines

2020

La Ville de Geneve, en 2008, a modifie son reglement urbain et rehausse de deux niveaux les hauteurs constructibles dans deux des trois secteurs de la ville. L’ouvrage Surelevations, conversations urbaines marque les dix ans d’application de cette loi dite des surelevations. Initiee par le canton de Geneve dans un contexte de penurie de logements, elle avait pour ambition de repondre aux objectifs d’accueil de 100 000 nouveaux residents prevus dans le canton d’ici 2030. Geneve subissant deja...

Projections croisées. Dialogues sur la littérature, le cinéma et la création avec Andrée A. Michaud et Simon Dumas

Figura (coll. « Photons »), 2021

Qu’est-ce que la littérature ? Qu’est-ce que le cinéma ? L’acte de création est-il séparable du média — à la fois au sens de technique, de langage et de milieu — qui le porte ? Le présent ouvrage explore ces questions dans le cadre de deux entretiens menés avec une créatrice et un créateur ayant déjà travaillé ensemble et qui partagent toujours des « affinités électives ». Ouvrant leurs ateliers interdisciplinaires, Andrée A. Michaud et Simon Dumas nous invitent à réfléchir à l’influence réciproque de l’imaginaire médiatique et des pratiques créatives.

Le temps des images : entretien avec Jean-Louis Comolli

2009

Interview de Jean-Louis Comolli à propos de son film Face aux fantômes (2009) Réalisé fin 2008 et début 2009, Face aux fantômes est un film d’une heure quarante environ réalisé par Jean-Louis Comolli. Il s’agit d’une conversation filmée autour de l’ouvrage de Sylvie Lindeperg consacré au film d’Alain Resnais Nuit et brouillard (1955) . Ce livre réhabilitait un film que beaucoup avaient pris l’habitude de dénigrer, au motif qu’il ne mentionne pas explicitement la nature antisémite des structures de mort de masse conçues par les nazis. Le travail de Sylvie Lindeperg avait la particularité de tourner non autour de la figure du cinéaste Resnais (notoirement peu disert) mais de celle d’Olga Wormser, historienne du Comité d’Histoire de la Seconde guerre mondiale, qui a travaillé sur le film comme conseillère. C’était aussi une façon, confirmée ici par l’analyse d’images, de faire émerger l’extermination des Juifs dans le film de Resnais, en théorisant l’idée chère à Jean-Louis Comolli, d’un contenu latent des images, ou plus précisément d’un contenu des images qui résisterait à leur contexte de production et se dévoilerait avec le temps.

Pouvoirs de la fiction : entretien avec Vincent Jouve

Vox poetica, 2022

Avec Pouvoirs de la fiction : Pourquoi aime-t-on les histoires ?, Vincent Jouve mène l’enquête dans le champ herméneutique afin de déceler les indices responsables de notre attrait neurocogntif pour les scénarii imaginaires. Dans un ouvrage d’une grande clarté didactique et qui n’est pas dénué d’humour, il brosse les grands traits du cadre théorique des éléments responsables de notre engouement pour le récit fictionnel, avant d’illustrer son propos avec une mise en application de ses principes sur les textes d’Émile Zola, de Marcel Proust et de Marguerite Duras.

« Quelle place pour l’écrivain dans les portraits de pays photo-illustrés ? »

Fictionnaliser l'espace. Approches thématiques et critiques, s. dir. Maria de Fátima Outeirinho et José Domingues de Almeida, Porto, Instituto de Literatura Comparada Margarida Losa, « Libretos », 2017

Ce texte analyse les contributions des écrivains aux livres de voyage illustrés par la photographie des années 1950 et pose les bases d’une poétique de la collaboration en mettant en avant les différents équilibres entre les représentations linguistico-littéraires d’un pays, et ses représentations photographiques. À partir de « Quelle place pour l’écrivain dans les portraits de pays photo-illustrés ? », communication au colloque Géographie, langue et textes littéraires : écrire le lieu, fictionnaliser l’espace, Porto (Portugal), 23-24 avril 2015.