Printemps Arabe (original) (raw)
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2019
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d'auto-abdication de groupes institutionnalisés face à la demande de challengers pourtant clairement identifiés par les protagonistes comme dictateurs potentiels. En renversant la perspective structurale, il donne donc de précieux outils à l'observateur des conjonctures révolutionnaires soucieux de ne pas inférer trop rapidement et trop paresseusement les effets de l'événement des causes supposées de celui-ci.
« Le « Printemps arabe » est un ensemble de contestations populaires, d'ampleur et d'intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010. L'expression de « Printemps arabe » fait référence au « Printemps des peuples » de 1848 auquel il a été comparé. Ces mouvements révolutionnaires nationaux sont aussi qualifiés de révolutions arabes, de révoltes arabes ou encore de « réveil arabe ». 1 C'est ainsi que Wikipédia, site controversé et réputé peu fiable mais l'un des rares à proposer une définition claire et non partisane de ces mots, définit l'ensemble des événements qui ont lieu dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient depuis 2010 et dont les conséquences sont à l'origine des bouleversements indéniables qui transfigurent les régions du monde arabe. Nombreux sont les articles, commentaires, analyses, entretiens, émissions… qui leur sont consacrés. Si nous sommes en mesure de comprendre l'intérêt évident aussi bien sur le point de vue politique que social des contestations au niveau local, nous ne pouvons pas négliger leur impact au-delà même de leurs frontières. De par sa proximité géographique, de par les liens de parenté et les différents intérêts qui lient la France aux pays du Maghreb et du Moyen-Orient, l'ensemble de la société française a porté un réel intérêt aux événements survenus dans ces pays. Craintes, doutes, espoirs, méfiance à l'égard des populations des pays arabes et souvent un regard teinté de paternalisme des anciennes métropoles vers ces pays qui cherchent à se positionner et même à s'imposer sur la scène internationale. Or, fort est de constater que l'influence des événements qui ont lieu dans le Maghreb et dans le Moyen-Orient, ne concernent pas uniquement les anciennes métropoles européennes, c'est l'occident dans son ensemble qui analyse ce « printemps arabe » tout en s'efforçant de lui donner un sens, d'établir un grille de lecture afin de mieux appréhender les bouleversements qui trouvent leur épicentre dans cette région du monde et dont l'onde expansive affecte d'une façon ou d'une autre le reste de la planète.
Le Printemps Arabes des supporters
La fièvre de manifestation qui secoue le monde Arabe a atteint les supporters casablancais. Il y a deux ans, les rajawis ont manifesté contre le président de leur club ; tifos, marches et menaces ont forcé l’organisation d’une assemblée générale en 2012, par la suite des élections ensuite une victoire d’un jeune président pour la première fois qui n’appartient pas au cercle des sages du Raja de Casablanca. Après une vague de protestation, le président Hanat démissionne de et une assemblée générale est programmée en juin 2012. Mohamed Boudrika est alors élu président donne un nouveau souffle au club tant au niveau administratif que sportif avec le recrutement d'un grand nombre de joueurs de haut niveau et le retour de l'ex-entraîneur rajaoui Fakher. Il y a quelques mois certains supporters du Wydad ont brandit des banderoles qui exprime leur volonté d’avoir un nouvel président Akram. Un séisme au sein de supporters entre opposants et partisans de l’actuel président. Ce dernier qui investi d’énormes sommes d’argent pour redorer le blason du club, finaliste en 2010-2011 dans la prestigieuse compétition de la Champion’s League Africaine.
Les Monarchies Du Golfe Face Au Printemps Arabe
La concaténation 1 de soulèvements qui frappe le monde arabe depuis décembre 2010 n'a pas épargné les Etats du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) : l'Arabie Saoudite, le Koweït, le Bahreïn, le Qatar, les Emirats Arabes Unis et l'Oman. Parmi les plus grands producteurs au monde de pétrole et de gaz, cet ensemble politique et économique, qui affiche une volonté d'émuler l'Union européenne, compte quelques-uns des pays les plus riches de la planète : le Qatar se place ainsi en tête pour le revenu per capita dans les listes établies respectivement par le FMI et la Banque Mondiale en 2010. Les Emirats Arabes Unis et le Koweït se retrouvent également très bien placés dans ces classements. Les pays du CCG se ressemblent par ailleurs par leur régime politique, des monarchies de facto ou de jure, qui voient dans tous les cas la domination pluriséculaire de dynasties aux pratiques autoritaires plus ou moins mâtinées de participation politique.
La Turquie et Le Printemps Arabe
« Il a été accueilli comme une rock star ! » ont déclaré les médias turcs et internationaux lors de la visite que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a faite en Egypte, en Tunisie et en Lybie du 12 au 15 septembre 2011. Le chef du gouvernement a profité d'un entretien à CNN pour réfuter cette qualification : « Je ne suis pas une rock star, je suis un homme politique » at -il déclaré. Plusieurs analystes, turcs et étrangers, se sont penchés sur la personnalité du Premier ministre, très populaire dans les pays arabes où il s'est récemment rendu alors que jusque-là, la Turquie n'y bénéficiait pas forcément d'une image positive. Recep Tayyip Erdogan doit sa popularité à son intervention spectaculaire lors d'une discussion avec Shimon Peres pendant le sommet de Davos de 2009. « One minute! » avait-il scandé avec fureur pour prendre la parole qui, à ses yeux, ne lui avait pas été suffisamment accordée. Après avoir ainsi interrompu le discours du président israélien, le Merve Ozdemirkiran-La Turquie et le printemps arabe-Décembre 2011 http://www.ceri-sciences-po.org