Données quaternaires franciliennes antérieures au dernier maximum glaciaire : éléments de synthèse issus de deux décennies de recherche en archéologie préventive (original) (raw)
Related papers
L’ÉMERGENCE DES RECHERCHES PRÉHISTORIQUES EN ALSACE. LE FIL D’UNE HISTOIRE MOUVEMENTÉE
ORGANON, 2017
Abstract. The first research on Prehistory in Alsace took place in 1865 in Haut–Rhin, in the foothold of a naturalistic society founded in 1859 in Colmar. Collections of stone tools and fossil bones attributed to prehistoric times, were built from this period, in a way inspired by the discoveries made in France and Belgium. After these early beginnings, the four changes of nationality that took place in Alsace be- tween 1870 and 1945 led to deep changes in the life of scientific societies and museums. Nevertheless, prehistoric research has continued in this region de- spite these constraints. Researchers like Paul Wernert took advantage of this situation by establishing the link in their work between the French and German traditions.
Aux sources de l’archéologie préventive. Grands travaux d’hier et d’aujourd’hui
2019
L’extraordinaire developpement des reseaux autoroutiers et TGV qu’a connu le pays dans les annees 1970 a 2010 a ete l’un des principaux vecteurs de l’essor de l’archeologie preventive en France. Financements decuples, equipes renforcees et professionnelles, methodes et perspectives scientifiques bouleversees : ces vastes operations ont servi de catalyseurs et de laboratoires, et conduit a un profond renouvellement de la discipline.
Programmation nationale de l’archéologie 2023 (document de travail), 2023
Collectif (2023) – Axe 4, Premières communautés paysannes : VIe millénaire – première moitié du IVe millénaire avant notre ère, in Programmation nationale de l’archéologie 2023 (document de travail), Paris, Ministère de la Culture, p. 44-53.
2012
Cette étude présente à la fois un intérêt historiographique, méthodologique et paléoenvironnemental. Historiographique d'abord, car elle fait le point sur un siècle de travaux, d'Albrecht Penck (1883) à François Taillefer (1985), sur les glaciations quaternaires dans les Pyrénées de l'Ariège. Elle montre en particulier comment le polyglacialisme alpin a cédé tardivement la place à un modèle monoglacialiste et comment ce dernier a durablement faussé les interprétations chronologiques ultérieures. Méthodologique ensuite, car elle souligne à quel point la mise en place d'une chronologie relative des séquences de formes et de dépôts glaciaires est un préalable nécessaire à toute tentative de datation absolue de ces assemblages de formes. Paléoenvironnementale enfin, puisque l'emprise spatiale et la chronologie de 6 stades d'englacement würmiens et anté-würmiens est restituée à partir d'une analyse croisée de la répartition des dépôts de marge glaciaire et de 37 datations par le 10 Be, un nucléide cosmogénique produit in situ. Les résultats montrent qu'un paléoenglacement antérieur au MIS 5e s'est avancé au-delà de l'emprise würmienne maximale ; cette dernière a été délimitée localement à partir des dépôts de marge glaciaire les plus externes attribués au cycle glaciaire würmien compte tenu de leur faible état d'altération. On montre aussi que l'emprise würmienne maximale est contemporaine du stade isotopique 4 (MIS 4), que des fluctuations plurikilométriques du front glaciaire ariégeois sont survenues durant le MIS 3 et que le Global LGM représente la dernière poussée glaciaire de grande d'ampleur bien que légèrement en retrait par rapport à l'emprise würmienne maximale. Immédiatement après le Global LGM, une phase de déglaciation majeure cantonne les fronts glaciaires aux hautes vallées. Au Dryas ancien, des glaciers de vallée de 20 et 6 kilomètres occupent respectivement la haute vallée de l'Ariège et le vallon de Suc, un affluent du Vicdessos.