Interview de Jean-Pierre Palisse (original) (raw)

Entretien avec Paul Pélissier

EchoGéo, 2007

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Entrevue avec Gilbert Pélissier

Vision , 2005

Cette entrevue permet de saisir les enjeux rattachés aux transformations qui ont marqué l'éducation artistique en France: des années 1960 à la mise en place des Ateliers de pratiques artistiques. Gilbert Pélissier est Inspecteur général honoraire, il a été doyen de sa discipline et doyen du groupe des enseignements artistiques au ministère de l’éducation nationale en France. Il s’est fait connaître par ses nombreuses publications, participations à des séminaires, colloques et congrès dont celui, tenu à Montréal en 1993, par l’association internationale pour l’éducation artistique (INSEA) où il fut reçu en tant que conférencier d’honneur. Il a enseigné à tous les niveaux et a exercé la fonction de conseiller pédagogique de 1970 à 1982. En 1979 il était codirecteur du Centre de formation pédagogique de Paris pour les arts plastiques et de 1981 à 1983 directeur de formation des professeurs d’arts plastiques de la côte d’Ivoire. De 1977 à 1980 il a effectué une recherche auprès de la Direction des Lycées portant sur la relation langage-perception et de 1978 à 1982 il a participé, en tant que responsable d’une équipe en arts plastiques, à la recherche nationale sur l’interdisciplinarité à l’Institut national de la recherche pédagogique. Parallèlement à ces activités M. Pélissier a collaboré plusieurs années à la revue Actualité des arts plastiques 1. Avant d’être nommé inspecteur pédagogique puis inspecteur général il est chargé de mission ministérielle en 1982 à la mission des enseignements artistiques au ministère de l’éducation nationale2. C’est dans ce cadre notamment qu’il propose et qu’il participe à la mise en place des premiers Ateliers de pratiques artistiques, lesquels constituent une innovation remarquable. Cette entrevue nous permet de mieux comprendre la pensée de Gilbert Pélissier et l'impact qu'elle a eu sur l'enseignement des arts plastiques en France."

Témoignages sur le vif de Marcel Jousse, auditeur et « fidèle disciple » de Pierre Jane

Janetian Studies, 2007

Cet exposé propose de faire le point d'un travail encore en cours sur les liens entre Pierre Janet et Marcel Jousse (1886-1961), professeur d'anthropologie linguistique, qui est présenté en 1927 par Frédéric Lefèvre dans les Nouvelles Littéraires comme « un de ses plus célèbres et de ses plus fidèles disciples (…) qui a su appliquer avec une jeune maîtrise et sur un terrain encore inexploré les idées fondamentales de la psychologie de Pierre Janet ». Des extraits du corpus inédit d'interventions orales de Marcel Jousse nous donneront la matière d'un éclairage singulier sur Pierre Janet, écouté, interprété et prolongé par un chercheur original. Le rapport maître/disciple entre les deux hommes fait apparaître une façon commune d'épouser les sinuosités du réel, finement observées. Les deux hommes partagent une pratique exercée de mémorisation sur laquelle vient se greffer une grande rigueur d'observation. Ils partagent dans leur expérience et dans leur conception une approche globale de la pensée humaine replaçant le cerveau dans l'ensemble du corps humain. Leur expérience, longue et décantée, est formalisée, dans leur enseignement, dans des exemples simples mais porteurs d'une réalité bien plus large, ce qui en fait des professeurs clairs.

Entretien avec Michèle Causse

Tessera

Propos recueillis par Nadine Ltaif In this 1999 interview recorded in « Trois Guinees », Michele Causse's and her lover's property in Lot, France, Causse gives us a sense of the trajectory of her literary career-from the friendship with Violette Leduc to her first work at the French literary magazine Les Temps modernes and l'Arc to her travels across languages: Italian and English (with which she is wellaquainted given her translation of writing by Djuna Barnes and Jane Bowles). "My writing is not hermetic," she insists. Its "difficulty" emerges from the fact that it translates a process of questioning, experimentation, patience and illumination.

Entretien avec Francis Balace

La rédaction de Contemporanea a entrepris il y a près de deux ans une série d'entretiens avec des historiens de l'époque contemporaine qui ont marqué ce champ de recherche depuis plusieurs décennies. Ce projet prend progressivement la forme d'une enquête d'histoire orale, qui a déjà sollicité les regards des professeurs Michel Dumoulin (UCL/ARB), Emiel Lamberts (KUL) et Els Witte (VUB) sur l'évolution de notre métier et de l'étude particulière de cette période en Belgique par le prisme de trajectoires personnelles. Aujourd'hui, nous donnons la parole au professeur Francis Balace (ULiège), dont le parcours à la fois atypique, protéiforme, riche et symptomatique des mutations successives de la place de l'historien dans la société, nous a paru d'un évident intérêt. Né en 1944 à Liège, il poursuit son cursus en histoire dans l'Université de sa ville puis entame une forte thèse de doctorat portant sur La Belgique et la Guerre de Sécession (1861-1865) (soutenue en 1975 et publiée en 1979), et qui, encore aujourd'hui, représente la référence en la matière. Attaquant cette vaste question par les biais que sont l'opinion publique belge, les relations diplomatiques mais aussi économiques-lorsqu'il s'agit de l'important marché que les armuriers liégeois trouveront dans ce conflit lointain-cet historien militaire internationalement reconnu dépasse rapidement les écueils de l'« histoire-bataille ». Il est en effet un analyste fin et un sondeur hors-pair des sentiments nationaux, populaires, patriotiques et des mouvements d'opinion publique, surtout issus de la droite, qui ont traversé la Belgique-parfois venant de l'étranger-des XIXe et XXe siècles. Mais Francis Balace est aussi connu pour ce qui deviendra une forme de carrière « médiatique », entamée en 1975, et dont les compétences seront mobilisées pour élaborer la série Jours de Guerres, en tant que vice-président du Centre de recherches et d'études historiques de la Seconde Guerre mondiale, qui deviendra le CEGES (1984-1997). Il est ensuite connu d'un plus large public pour ses très nombreuses prestations radiophoniques ou télévisées portant sur l'histoire de la monarchie belge mais aussi certains de ses thèmes de prédilection. Rejetant toute pédanterie, tout intellectualisme à bon marché, réticent à l'égard des modes historiographiques, armé d'un humour qui fait office de seconde nature, France Balace présente une ouverture d'esprit toute « anarchiste » qui a trouvé la confiance de centaines d'étudiants depuis plus de 40 ans. Il est surtout un homme fidèle à lui-même, qui, nous ne pensons pas nous tromper, ne met rien plus haut que la liberté individuelle…

Entretien avec Jean-Claude Lebensztejn

Perspective, 2020

On aurait tort de croire pouvoir localiser Jean-Claude Lebensztejn en quelque lieu terrestre que ce soit, au Japon ou ailleurs, peu importe. Ce Doctor Angelicus 1 déjoue, déplace les frontières en tout genre, tout en interrogeant avec une vigilance extrêmement aiguë les échos et les répercussions que les distances produisent, et qui prêtent, nécessairement, pour le pire ou le meilleur, au malentendu. Textuellement parlant au moins, notre pays ne semble pas occuper chez lui une place particulièrement privilégiée, aucun artiste, aucune oeuvre nipponne n'ayant fait l'objet d'une étude à part entière. En revanche la référence japonaise vient nous surprendre çà et là, où l'on s'y attend peu : cette citation d'un propos ludique et émouvant de Hokusai au début du mythique Zigzag 2 ; cette photo d'un melon à demi personnifié qui s'égaie sur une boîte en carton ondulé, prise peut-être chez un marchand de primeurs de Hida-Takayama (au centre du Japon) pour décorer la couverture de Déplacements 3 ; et surtout cette inoubliable performance de lecture que Lebensztejn a bien voulu improviser au cours d'une conférence tenue pendant le bel été de 2014, à Tōkyō, en déclamant pour nous la fameuse légende surplombant l'une des acmés érotiques de Hokusai, Le Rêve de la femme du pêcheur. En épilogue à Miaulique (qui cite un jésuite, Luís Fróis, perplexe devant les contrastes radicaux entre les deux cultures du Japon et de l'Europe), on peut lire ceci : J'avais demandé un séjour d'étude dans un institut français au Japon. Les instances de décision me firent savoir que mon projet ne correspondait pas aux orientations de cet institut. J'aurais dû le prévoir : un organisme créé pour favoriser les échanges culturels ne peut accepter un projet soulignant les mésententes 4. Le livre fut imprimé en octobre 2002 ; l'auteur prévoyait-il alors que l'entretien ici reproduit dans sa version originale française se déroulerait deux mois plus tard, le 21 décembre 2002 ? Conduit par Atsushi Miura, transcrit et traduit en japonais par moi-même-dixhuit ans après donc, mais je peux me rappeler chacun des coups de téléphone que Entretien avec Jean-Claude Lebensztejn par Atsushi Miura, introduction par Yosuke Morimoto

Entretien avec James Elkins

Carlo A. Célius, Sophie Raux, Riccardo Venturi, "Entretien avec James Elkins", Perspective, 2/2015, p. 11-120

Entretien avec pierre hassner

Revue de Synthèse, 2002

HA : Dans quel contexte avez-vous écrit ce texte ? PH : Le point de départ a été un colloque sur le cosmopolitisme, plutôt centré sur la culture, organisé à l'initiative de la revue Nexus. Il s'intitulait : « Y at -il encore un monde pour les cosmopolites ? » J'ai proposé un papier sur le rapport entre le cosmopolitisme en tant qu'éthique avec Kant pour référence et en tant que culture esthétique, tout en y introduisant la politique, qui m'est plus familière. Par ailleurs, j'ai fait une conférence à la New School for Social Research de New York, où j'ai proposé ce thème que j'ai complété. Et enfin, j'ai participé, il y a quatre ou cinq ans, à un projet sur la démocratie cosmopolitique : je réfléchissais sur la question des réfugiés comme problème posé au cosmopolitisme en faisant référence à Hannah Arendt. La personne déplacée est pour elle le personnage le plus représentatif de notre temps (la question de la statelessness se trouve là). Je faisais aussi référence à la philosophie politique d'Emmanuel Kant, en reprenant la formule selon laquelle le citoyen d'un État doit avoir conscience d'appartenir à une communauté d'une autre dimension. C'était pour moi l'occasion de souligner que l'Europe pouvait avoir pour vocation de donner une communauté à ceux qui n'en ont pas, donc aux réfugiés qui l'ont perdue, ou encore aux Tsiganes qui demandent à être reconnus comme citoyens européens.

Autour de Paul Pélissier.Entretien en forme d’hommage

EchoGéo, 2010

Alors que l'on fête le cinquantième anniversaire de la grande vague des indépendances africaines, Paul Pélissier disparaît. C'est pour ÉchoGéo l'occasion de revenir, en forme d'hommage, sur le parcours exemplaire de ce grand géographe qui avait contribué au lancement de la revue. Cinq universitaires, qui l'ont bien connu, ont accepté de se réunir pour parler du professeur, du chercheur africaniste, de l'homme. L'entretien a lieu chez Jean-Pierre Raison, là même où ce dernier avait reçu Jean Marie Théodat pour l'interviewer. Jean-Pierre Raison, professeur émérite à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, a longuement collaboré avec Paul Pélissier et lui a succédé comme professeur de géographie à Nanterre. Sont présents également quatre anciens élèves de Paul Pélissier, qui l'ont côtoyé de près et ont cheminé à ses côtés durant plus de 4 décennies : Jean-Louis Chaléard (professeur à l'