Les gauchistes et la question de la participation dans les universités (original) (raw)

Philippe Buton, agrégé d'histoire, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Reims. Ses travaux portent sur l'histoire du communisme, l'histoire de la Seconde Guerre mondiale et, plus récemment, l'histoire de l'extrême gauche. Son dernier ouvrage paru est Philippe Buton, Marc Michel (dir.), Combattants de l'Empire. Les troupes coloniales dans la Grande Guerre (Paris, Vendémiaire, 2018) et son ouvrage Histoire du gauchisme en France est annoncé chez Perrin en 2019. Résumé Si la gauche parlementaire accepte de participer à la gestion des universités, prévue par la loi Edgar Faure de 1968, la totalité de l'extrême gauche le refuse mais pas toujours pour les mêmes raisons. Certains considèrent la loi comme réformiste, tandis que d'autres la perçoivent comme réactionnaire, voire fasciste. Mais cette condamnation de la loi renvoie également à trois autres éléments : la vision gauchiste de la lutte des classes, de la démocratie et, enfin, de l'Université elle-même. En dernière instance, le comportement majoritaire des groupes gauchistes témoigne de la croyance dans la rapide venue de l'échéance révolutionnaire.