Les TIC catalyseurs de littératies (original) (raw)

Humaniser les TIC

Hermès, 2006

Les travaux de G. Simondon (1958) sur le mode d'existence des objets techniques ont mis en évidence à la fois leur non-neutralité axiologique et leur autonomie relative. Poser la question de l'humanisation des technologies de l'information et de la communication (TIC), c'est questionner, d'une part, leurs conditions d'émergence et de développement, d'autre part, leur potentiel d'inhumanité. Cette dernière interrogation conduit à caractériser l'inhumanité de l'humain et les conditions de sa survenue. Il y a inhumanité chaque fois qu'un groupe humain acquiert la capacité d'exclure 1 de l'humanité un autre groupe humain. L'inhumanité émerge là où un groupe humain tente de « simplifier» la complexité humaine. Cette « simplification » s'opère autour de deux idées. La première est le refus de prendre en compte l'enchevêtrement intrinsèque au sein de la complexité humaine de plusieurs «pôles» irréductibles les uns aux autres. La seconde, sans doute plus pernicieuse, accepte, ou (le plus souvent) feint d'accepter, l'enchevêtrement, mais tend à homogénéiser au moins l'un des «pôles». Les travaux des anthropologues et des préhistoriens autorisent à proposer un modèle heuristique de la complexité humaine autour de quatre «pôles» ou «brins» 2. Un premier est centré sur l'individu, sur le processus d'individuation. C'est le pôle «Ego». Un second concerne l'environnement immédiat de l'individu, sa «maison». C'est le pôle «Eco». Un troisième concerne l'organisation sociale. C'est le pôle « Co ». Ces trois niveaux ont une caractéristique commune : ils sont situés dans une même galette d'espacetemps. Le quatrième, que nous nommons le pôle «Trans», procède, comme le montrent les travaux d'A. Leroi-Gourhan, d'une particularité de l'espèce humaine : l'extériorisation des processus de transmission intergénérationnelle 3. C'est le pôle des «traditions 4 », des «traductions», des «transmissions», etc.

Humanisme numérique et littératies

2012

Abstract: The field of digital humanities is expanding with new methods and tools for structuring, visualizing and analysing data, texts and behaviours. This article aims to review the report with literacies including transliteracy which has similarities with the transdisciplinary project of digital humanities. Scholars need to develop digital literacy skills and distance reading ability to be efficient and to imagine new collaborative and trandisciplinary projects with digital platforms. Keywords:

Les TIC, remède au « mal d’écrire »

Vie pédagogique, 2011

Comment les TIC sont-elles susceptibles de soutenir la compétence à écrire des élèves? Cette question paraît d’autant plus légitime depuis la montée en puissance des TIC en éducation (MELS 2008). En fait, l’intérêt que suscite la compétence à écrire dans les milieux éducatifs repose sur deux constats interreliés. Il y a d’abord l’importance que revêt l’écriture dans les sociétés occidentales actuelles (Werquin 2005), mais également la difficulté qu’ont les jeunes à maîtriser cette compétence clé (MELS 2006). [...]

Les TIC au secours de l'Actualité

2008

Ce texte fait état d'une recherche sur l'inventivité des gens ordinaires en ce qui a trait à un contenu particulier que l'on nomme habituellement l'information journalistique. Il regarde du côté de la réaction des acteurs médiatiques traditionnels face à un contexte qui paraît un moment privilégié, en raison de l'essor des nouveaux médias et plus spécifiquement de l'Internet, pour l'activité non professionnelle en matière de journalisme. Le texte développe une proposition voulant que le portrait qui se dégage du chemin parcouru par le journalisme au cours des derniers quinze ans, fait apparaître une onde de choc inégale des nouveaux médias sur les composantes de l'information produite par l'industrie. Celle-ci paraît en effet se réorganiser solidement autour de son noyau fondateur : l'Actualité et les nouvelles. Deux arguments sont développés : premièrement, le rétablissement des agences de presse après une période de graves inquiétudes et, deuxièmement, les mesures diverses déployées par les médias et leurs journalistes pour harnacher l'inventivité citoyenne à leur profit.

Les TIC, outils des subalternes ?

Revue Afroscopie, « Leadership féminin et action politique – le cas des communautés africaines du Canada », Paris : L’Harmattan, 220p., pp. 85-108, 2013

LES TIC, source de stress professionnel

Revue Gestion 2000, 2007

Face à un environnement de plus en plus turbulent, caractérisé par des mutations profondes et continues, l'organisation est dans I'obligation d'avoir un système d'information adéquat. L'information est "plus que jamais la ressource des ressources, celle dont dépendent toutes les autres ressources car c'est elle qui permet de les identifier, de les evaluer et de les utiliser" (Elmanjara, 1984 : 54). On assiste donc à un engouement de la part des entreprises pour les Techniques d'information et de Communication (TIC), dans la mesure où celles-ci soutiennent le systeme d'information tout en lui servant de support. Grace aux TIC, l'information, véritable matière première, circule désormais plus facilement et plus vite. Cette souplesse, ainsi que l'amélioration de la réactivité qui s'ensuit, permet des gains de productivité importants dans I'ensemble des grandes fonctions de l'entreprise.

Humaniser les TIC : Fractures dans la société de la connaissance

Hermès, 2006

Les travaux de G. Simondon (1958) sur le mode d'existence des objets techniques ont mis en évidence à la fois leur non-neutralité axiologique et leur autonomie relative. Poser la question de l'humanisation des technologies de l'information et de la communication (TIC), c'est questionner, d'une part, leurs conditions d'émergence et de développement, d'autre part, leur potentiel d'inhumanité. Cette dernière interrogation conduit à caractériser l'inhumanité de l'humain et les conditions de sa survenue. Il y a inhumanité chaque fois qu'un groupe humain acquiert la capacité d'exclure 1 de l'humanité un autre groupe humain. L'inhumanité émerge là où un groupe humain tente de « simplifier» la complexité humaine. Cette « simplification » s'opère autour de deux idées. La première est le refus de prendre en compte l'enchevêtrement intrinsèque au sein de la complexité humaine de plusieurs «pôles» irréductibles les uns aux autres. La seconde, sans doute plus pernicieuse, accepte, ou (le plus souvent) feint d'accepter, l'enchevêtrement, mais tend à homogénéiser au moins l'un des «pôles». Les travaux des anthropologues et des préhistoriens autorisent à proposer un modèle heuristique de la complexité humaine autour de quatre «pôles» ou «brins» 2. Un premier est centré sur l'individu, sur le processus d'individuation. C'est le pôle «Ego». Un second concerne l'environnement immédiat de l'individu, sa «maison». C'est le pôle «Eco». Un troisième concerne l'organisation sociale. C'est le pôle « Co ». Ces trois niveaux ont une caractéristique commune : ils sont situés dans une même galette d'espacetemps. Le quatrième, que nous nommons le pôle «Trans», procède, comme le montrent les travaux d'A. Leroi-Gourhan, d'une particularité de l'espèce humaine : l'extériorisation des processus de transmission intergénérationnelle 3. C'est le pôle des «traditions 4 », des «traductions», des «transmissions», etc.