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Potere al popolo : un nouvel espoir de la gauche anticapitaliste en Italie redaction Le mouvement Potere al Popolo (PaP), surgi pour répondre aux défis politiques des prochaines élections du 4 mars, ouvre de nouvelles perspectives à la gauche radicale italienne après plus de 15 ans de marginalisation. Quel que soit son score en mars prochain, il montre qu'il est possible de travailler à une recomposition de la gauche de gauche, portée par une nouvelle génération militante, présente sur l'ensemble du territoire italien. L'espoir est bien là et ne cherche qu'à s'incarner. N'est-ce pas ce qu'a démontré avec vigueur l'imposante manifestation antifasciste du 10 février dernier faisant suite à la fusillade contre des immigré.e.s d'Afrique sub-saharienne, par Luca Traini, militant d'extrême-droite et ancien candidat de la Lega, à Macerata ? 30 000 personnes, militant.e.s des centres sociaux mais pas seulement, venus de toute l'Italie à l'appel notamment de PaP ont défilé dans cette ville mais aussi, à Milan, à Brescia, à Piacenza, passant outre les mots d'ordre des directions du Parti démocrate, de la CGIL et même de l'ANPI (Association nationale des partisans) ; une mobilisation venue d'en bas qui faisait retentir avec une force nouvelle le slogan : « Se non ora, quando ? » Entretien avec Viola Carofalo, chercheuse précaire, âgée de 37 ans et porte-parole de Potere al Popolo. Peux-tu nous expliquer comment Potere al Popolo est né ? Quel est son profil politique ? Potere al Popolo [littéralement « pouvoir au peuple »] est né suite à l'appel lancé par les militant-e-s du centre social Ex OPG – Je so' Pazzo de Naples [littéralement : je suis fou][1]. Nous souhaitions avoir notre propre représentation lors des prochaines élections, au vu d'une part du déplacement à droite de l'ensemble du champ politique et, d'autre part, de l'absence d'une véritable alternative de gauche. En quatre jours, nous avons organisé une assemblée nationale au Teatro Italia à Rome, le 18 novembre 2017, à laquelle plus de 800 personnes venues de toute l'Italie ont participé: des jeunes militant-e-s de base à la recherche d'un projet politique plus global, des moins jeunes déçu-e-s par ces vingt dernières années et en quête d'un nouvel élan, etc. Cette première assemblée a déclenché une vague de participation dans tout le territoire. En quelques semaines, plus de 150 assemblées régionales ont été organisées qui, en partant de la base et des activités propres à la région, se sont reconnues dans le projet de PaP. Notre décision d'utiliser cette échéance électorale pour présenter notre candidature est le fruit d'une analyse de ce qui s'est déroulé au cours des dernières années. Durant une longue période, jusqu'au début des années 2000 environ, l'espace de représentation était resté cantonné à celles et ceux qui avaient hérité, d'une manière ou d'une autre, de la tradition du Parti communiste. Cette situation rendait très difficile toute tentative de reconstruire, à partir de positions antagonistes, un espace politique plus efficace et plus incisif, capable de relayer les luttes de la base. On réussissait à influencer la politique nationale en faisant de l'agitation mais c'est tout juste si certain-e-s parvenaient à les amener au sein du Parlement. Tout se passait comme si cet espace de représentation politique n'était pas à notre « service ». Il s'agissait évidemment d'une conjoncture différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. Le monde des années 1990-2000 n'a pas réussi à résoudre les problèmes, bien au contraire : preuve en est que nous avons cédé peu à peu, nous avons perdu sur la guerre en Irak, sur les droits des travailleurs·euses, nous avons reculé sur de nombreux sujets. Cet espace politique de représentation n'était pas efficace et n'avait pas la capacité de porter les conflits qui explosaient dans la société à leur terme. Nous, en qualité d'« antagonistes », avons toujours mis en avant cette critique. Nous
La nature totalitaire du fascisme italien
The aim of this paper is to discuss the thesis supported by Hannah Arendt in her "The origins of Totalitarianism" towards the Italian Fascism. Notably, it will be showns that Italian Fascism was not simply a traditional dictatorship but the first example in history of Totalitarian Regime. Le but de ce travail est de discuter la thèse soutenue par Hannah Arendt dans son célèbre ouvrage "Les origines du Totalitarisme" à l'égard du Fascisme italien. Notamment, nous essaierons de montrer que le Fascisme italien ne fut simplement une dictature de type traditionnel (comme le voudrait Arendt), mais plutôt le premier exemple de régime totalitaire dans l'histoire.
2011
Les essais reunis reconstruisent plusieurs aspects de la « sequence rouge » que l’Italie a connue entre les annees 1960 et 1970. En particulier, sont traites les debats sur la question des intellectuels, les theories et les positions operaistes, la question de la violence dans les formations extra-parlementaires.
Continuité de l'antisionisme fasciste italien : Ordine Nuovo -Casa Pound -Forza Nuova
Ni patrie ni frontières, 2024
Dans un article de 2011, l'historienne Pauline Picco 1 a analysé les principaux thèmes de la mouvance nationaliste-révolutionnaire italienne, très proche de Jeune Nation et d'Europe Action dans les années 1960 ainsi que de Maurice Bardèche et de sa revue Défense de l'Occident, c'est-à-dire des fascistes 2 antisionistes français dont certains furent à l'origine de la fondation du Front national, à commencer par le principal idéologue du FN dans les années 1970: François Duprat. Dans le texte qui va suivre, j'ai surtout utilisé les passages de son article dans lesquels Pauline Picco évoque la place de l'antisionisme antisémite (ou de l'antisémitisme antisioniste, comme l'on voudra) dans l'idéologie du courant fasciste qui perdure aujourd'hui dans Casa Pound et Forza Nuova. Mes commentaires suivant ses citations et portant notamment sur les convergences fréquentes entre discours antisionistes d'extrême droite et discours antisionistes de gauche sont évidemment de ma seule responsabilité.
Le satanisme moderne et contemporain en Italie
Le satanisme moderne et contemporain en Italie Les origines du satanisme en Italie remontent au 19ème siècle avec des rumeurs sur la présence de satanistes à Turin, dont la renommée de " ville de Satan " se poursuit jusqu'à nos jours. En effet, des groupes satanistes ont bien existé à Turin dans les années 1970–1990, mais leur importance a été exagérée. Parmi les groupes satanistes organisés, seuls les Enfants de Satan à Bologne ont eu une certaine importance et existent encore aujourd'hui. Plus préoccupant que le satanisme organisé, un satanisme " sauvage " , aux frontières extrêmes d'une subculture de musique " gothique " et de drogue, peut parfois conduire à des tra-gédies, comme le montre l'affaire des " Bêtes de Satan " à Varese (2004). The origins of modern Satanism in Italy date back to 19th-century rumours about the presence of Satanists in Turin, the Italian capital of Spiritualism, which led to the notoriety of Piedmont's capital as " the city of Satan ". The label is still occasionally applied today. Two " Churches of Satan " did exist in Turin between 1970 and 1990, but their size and importance have been grossly exaggerated. Among the groups of organized Satanism in Italy, only one—the Children of Satan in Bologna—achieved any significance, and it is still in existence today. More relevant than organized Satanism, however, is its " wild " form, often connected to a criminal subculture at the fringe of the " Gothic " milieu. Tragedies such as the " Beasts of Satan " murders in Varese (2004) confirm that these fringes may indeed become dangerous.