Réévaluation de la place de la curiethérapie endobronchique dans la stratégie thérapeutique des cancers bronchopulmonaires : 10 ans d’expérience au centre Antoine-Lacassagne (original) (raw)
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Cancer/Radiothérapie, 2002
Le cancer bronchique est la tumeur maligne la plus fréquente, son pronostic est sombre avec un taux de guérison à 5 ans qui est passé de 6 % dans les années 1960 à 15 % seulement dans les années 1990. La chirurgie reste le traitement de référence, mais elle n'est réalisable que pour une petite minorité des patients (environ 25 %). Après chirurgie, le taux de survie n'est que de 25 %, ce qui justifie la recherche actuelle de traitements adjuvants, tant pour le contrôle de la tumeur primitive que de la dissémination métastatique. Dans ce contexte, la chimioradiothérapie prend toute son importance, soit à titre exclusif, pour les patients non opérés (tumeur non résécable ou patient non opérable pour raisons médicales), soit à titre préopératoire. Cette revue rappelle les essais pivots de la chimioradiothérapie exclusive du cancer bronchique non à petites cellules non métastatique. Lorsque la chimioradiothérapie est exclusive, des progrès notables sont observés grâce à l'amélioration des techniques d'irradiation et des drogues disponibles, associés selon des schémas novateurs au prix d'une augmentation des effets secondaires. II semble se confirmer que le schéma d'association concomitante soit optimal, même si des améliorations sont attendues. Il faut aussi compter sur les progrès récents dus à la radiothérapie de conformation, qui fait espérer un nouvel accroissement des résultats.
Cancer/Radiothérapie, 2006
La place de la radiothérapie conformationnelle a considérablement évolué dans les cancers bronchiques. Elle peut être utilisée de façon exclusive chez des patients inopérables pour raisons médicales, ou conjuguée à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer de stade III. Si le taux de contrôle local semble dépendre de la dose d'après certaines études en particulier dans les cancers limités, la toxicité dépend surtout du volume irradié, en particulier la toxicité pulmonaire. Ainsi, l'irradiation prophylactique ganglionnaire tend à être remise en question dans les cancers bronchiques non à petites cellules. Dans les cancers de stade I, la radiothérapie conformationnelle délivrée dans un volume limité sans irradiation ganglionnaire prophylactique, soit en fractionnement classique, soit plus récemment hypofractionnée en conditions stéréotaxiques, permet d'obtenir un très bon taux de contrôle local, proche de celui obtenu par chirurgie. Dans les cancers localement évolués, l'absence de radiothérapie prophylactique ganglionnaire permet d'escalader les doses d'irradiation en y associant une chimiothérapie, tout en limitant la dose aux organes sains, ainsi mieux protégés. La TEP-scanographie ainsi que l'échographie par voie endo-oesophagienne permettent de mieux identifier les ganglions pathologiques. Plusieurs études ont rapporté des résultats intéressants en irradiant de façon élective la tumeur et les ganglions envahis. Les séries sont encore limitées, rétrospectives ou prospectives, mais l'analyse des sites de rechute semble montrer que cette pratique est possible avec un taux de risque de rechute ganglionnaire « hors volume cible » qui est inférieur à 10 %. Des études avec de plus grands effectifs sont nécessaires pour établir l'absence d'« irradiation prophylactique ganglionnaire » comme un nouveau standard dans les cancers bronchiques non à petites cellules. Quant aux carcinomes à petites cellules, ils ont été très peu étudiés. © 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Revue de Pneumologie Clinique, 2004
La chimiothérapie des cancers bronchiques non à petites cellules au stade avancé est fondée sur le cisplatine. Elle permet de prolonger la survie. Cependant, la toxicité élevée des associations de type doublets incluant le cisplatine impose la recherche d'alternatives. Les nouveaux cytotoxiques anti-cancéreux ont un meilleur rapport efficacité : toxicité. Les doublets sans cisplatine, fondés sur de nouvelles molécules, constituent un espoir d'améliorer la survie des malades sans détériorer leur qualité de vie. Plusieurs études randomisées, à ce jour publiées ou présentées dans la maturité de leurs résultats, suggèrent que certains doublets de nouveaux cytostatiques soient une alternative aux classiques doublets fondés sur le cisplatine. Les modifications récentes des recommandations de l'American Association of Clinical Oncology tiennent comptent de ces récents résultats en admettant que "les chimiothérapies ne contenant pas de platine puissent être utilisées comme une alternative aux chimiothérapies fondées sur le platine, en première ligne". Cette brève revue de la littérature aborde les questions méthodologiques soulevées par les publications des études randomisées évaluant essentiellement les doublets gemcitabine-vinorelbine ou gemcitabine-taxane, en les confrontant soit à des mono-chimiothérapies, soit à des chimiothérapies de référence fondées sur le cisplatine. Les critères de jugement choisis dans de telles études sont discutés.
Le traitement de la rechute d’un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV
Revue des Maladies Respiratoires, 2008
La chimiothérapie de deuxième ligne du cancer bronchique non à petites cellules est un concept récent, puisque les premiers essais de phase III établissant son intérêt datent de 2000. Successivement, le docétaxel à la dose de 75 mg/m 2 toutes les 3 semaines, puis le pemetrexed à la dose de 500 mg/m 2 également toutes les 3 semaines ont obtenu l'AMM dans cette indication. Les thérapeutiques ciblées connaissent un développement important dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules. Parmi elles, les inhibiteurs des tyrosines kinases et singulièrement l'erlotinib à la dose de 150 mg/j per os ont démontré leur intérêt en deuxième ou troisième ligne. Si la deuxième et la troisième ligne de chimiothérapie sont bien codifiées, il n'en est pas de même pour les 4 e à énième lignes, parfois proposées à un patient en bon état général et demandeur, pour lesquelles il n'y a pas de recommandations.