Communication Clermont-Ferrand, 8 décembre 2022 François KIRBIHLER (Université de Lorraine, HISCANT-MA EA 1132) "Une administration romaine en plein développement sous les Antonins et les Sévères ? La question des personnels du proconsul d'Asie" (original) (raw)

Les entourages et le pouvoir dans le monde romain, 8-10 novembre 2023, Rome

2023

Les entourages et le pouvoir dans le monde romain (Ve s. a.C. - Ve s. p.C.) Colloque international, Rome, 8-10 novembre 2023 Organisateurs : Clément Bady, Pauline Cuzel, Guillaume de Méritens de Villeneuve et Silvia Orlandi En plaçant au cœur de la réflexion la notion d’entourage, cette rencontre cherche d’abord à dépasser certaines notions, telles que celles de cercle, parti ou clan, qui ont pu susciter des réserves. Loin de se substituer à l’ensemble de ces termes, “entourage” est ici à envisager comme un outil conceptuel pour examiner la définition, la composition et le fonctionnement des réseaux et groupes d’acteurs qui se rassemblent et se fédèrent autour d’un homme politique romain, aristocrate ou empereur. Il s’agit ensuite, en variant les périodes, les échelles et les contextes d’analyse, de rendre compte des logiques communes ainsi que des spécificités propres aux entourages. Enfin ce sont aux différents acteurs et membres de l’entourage que s’intéresse cette rencontre en articulant approches fonctionnelles et prosopographiques. L’obiettivo di questo incontro è quello di riflettere sul concetto di “entourage” cercando di superare termini come cerchia, partito o clan, che in passato hanno suscitato dubbi e discussioni. Lungi dal poter sostituire semplicemente questi termini, “entourage” funge qui da strumento concettuale per permettere di esaminare la definizione, la composizione e il funzionamento delle reti e dei gruppi di persone che si raccoglievano e si alleavano intorno a un uomo politico romano, aristocratico o imperatore. Si tratta inoltre di dare conto, di volta in volta, a seconda dei diversi periodi e contesti analizzati, delle logiche comuni e delle specificità proprie dei vari entourages. Infine, l’incontro permetterà di rivolgere l’interesse verso i diversi attori e membri che facevano parte dei vari entourage, attraverso un approccio funzionale e prosopografico.

Les Femmes-chevaliers dans la vallée du Pô à la Renaissance, David Salomoni (Università degli Studi Roma Tre, Italie et CIHAM) - Femmes face à l'absence de l'Antiquité à l'époque contemporaine Terre, mer, outre-mer (Europe-Amérique du Nord) - 11,12 et 13 mai 2017 Corderie Royale – Rochefort

De Pénélope attendant Ulysse durant vingt années, à Marthe, épouse de soldat qui succombe à l'infidélité dans le Diable au Corps de Raymond Radiguet, les femmes mariées, restées momentanément seules, constituent une figure littéraire récurrente. C'est justement à la condition et au quotidien de ces femmes, confrontées à l’absence temporaire de leur époux, que le colloque « Femmes face à l’absence de l’Antiquité à l'époque contemporaine : terre, mer, outre-mer(Europe-Amérique du Nord) » propose de réfléchir. Alors que le veuvage— conséquence de l’absence irréversible des hommes—et le célibat ont fait l’objet de nombreux travaux historiques, la solitude des femmes en situation conjugale, momentanément « affranchies » de la tutelle masculine, reste largement un territoire en friche. La trentaine d'interventions prévue pour ce colloque permettra de mieux appréhender les contextes d'avancées et de reculs au regard de la situation des femmes, perçue dans la longue durée. Un cadre géographique large, l'Europe et l'Amérique du Nord, favorisera les comparaisons et mettra en valeur des situations plus spécifiques et des trajectoires individuelles. Le colloque est organisé en partenariat avec le Centre International de la Mer (Rochefort), avec le soutien de FRAMESPAUMR 5136, du CRHIA-EA 1163, du CRIHAM-EA 4270, du LaSSP-EA 4175, de l'Université Toulouse - Jean Jaurès, de l'Université de Sherbrooke (Québec), de l'Université de La Rochelle, de l'Université de Poitiers et de Sciences Po Toulouse.

[2024] La Pénitencerie apostolique sous Innocent VIII. Les suppliques de declaratoriis du royaume de France, éd. Élisabeth Lusset et Clément Pieyre, Rome, Ecole française de Rome

2024

Accessibles depuis 1983, les registres de suppliques de la Pénitencerie apostolique ont fait l’objet de plusieurs éditions et répertoires concernant l’Empire, l’Angleterre, la Scandinavie ou encore la péninsule italienne à la fin du Moyen Âge. Cette édition est la première d’ampleur pour le royaume de France. Elle présente un corpus de 287 suppliques de declaratoriis adressées au pape Innocent VIII (1484-1492) afin de lutter contre les discours diffamatoires entachant la renommée du suppliant. La plupart émanent de prêtres accusés d’homicide, qui s’adressent à l’office pontifical pour être déclarés non coupables. D’autres suppliants sont des laïcs qui entendent obtenir la confirmation ou, au contraire, l’annulation de leur mariage, en théorie indissoluble. Enfin, certains individus, entrés au monastère contre leur gré, recourent à la Pénitencerie pour faire invalider leur profession religieuse. Des sociabilités villageoises au quotidien des clercs et des moines, en passant par les pratiques judiciaires, matrimoniales, agricoles ou fiscales, les suppliques éditées nous plongent au cœur de la vie sociale, politique et religieuse du règne de Charles VIII, au sortir de la guerre de Cent Ans.

Le questeur et le gouverneur. Quelques réflexions sur les deux derniers siècles de la République romaine (Louvain-la-Neuve, 23 mars 2016)

Tout au long de la République, dès lors qu’un magistrat titulaire de l’imperium quittait Rome chargé d’une mission officielle, un questeur lui était constamment adjoint. Celui-ci avait pour tâche de prendre en charge les aspects financiers de la mission confiée à son supérieur : distribution de la solde, gestion des fournitures et des approvisionnements de l’armée, rédaction et conservation des comptes, etc. Le questeur avait en réalité un rôle autrement plus important que celui de trésorier, auquel il est communément cantonné : outre ces missions d’ordre pécuniaire, il était en effet le bras-droit du général/gouverneur, son commandant-en-second, chargé d’une partie des troupes ou de rendre la justice, et même appelé à le remplacer à la tête de son armée ou de sa province en cas d’indisponibilité. Cette relation, faite de subordination et, paradoxalement, d’une forme de parité, trouve bien sûr son origine dans le possible empêchement du magistrat supérieur (mort, départ) qu’il fallait pallier, mais aussi dans le caractère oligarchique du système politique romain : les questeurs, élus certes par le peuple, étaient généralement issus du groupe réduit de l’aristocratie. Et au sein de ce groupe, dont venaient l’immense majorité de leurs supérieurs eux aussi, c’était le tirage au sort, inter pares, qui déterminait sous les ordres de qui ils serviraient. En raison de cette familiarité de tous les instants, un lien particulier unissait le questeur et son supérieur, ces deux étrangers unis par la sors, lien théorisé par Cicéron sous le nom de necessitudo. Celle-ci nécessitait cependant une grande confiance entre les deux protagonistes : les luttes politiques devenues guerres civiles, les ressentiments qui en naquirent, et l’émergence de personnalités fortes ébranlèrent ce modèle. Et l’usage d’assigner les questeurs extra sortem à la discrétion de ceux qui les emploieraient, devint une constante au profit des imperatores de la fin de la République.