Du Baptistes sive Calumnia de George Buchanan au Baptiste de Roland Brisset - Mise en français et inflexions contemporaines (original) (raw)
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Traités de liturgie et exaltation de la romanité de Bernold de Constance à Innocent III
Il est un genre littéraire médiéval qui n'a guère retenu jusqu'à maintenant l'attention des spécialistes : ce sont les expositiones missae. On désigne ainsi des traités d'ampleur très variable consacrés à la présentation des acteurs, des gestes et des paroles de la Messe -la messe solennelle, à diacre et sous-diacre, et même presque toujours la messe pontificale, jamais la messe basse. Les auteurs divisent la cérémonie en brèves unités liturgiques signifiantes, dont chacune fait l'objet d'un chapitre. Les proportions considérables que l'ensemble atteint parfois s'expliquent par l'amplification de certains moments ou de certaines paroles, qui ouvrent la voie à la rédaction de véritables excursus théologiques : la procession d'entrée où défilent les ministres sacrés rangés selon la hiérarchie peut donner l'occasion d'un traité des Saints Ordres ; le Credo, si on s'arrête à en commenter chaque article, devient tout naturellement un traité de la Foi ; quant au Pater, l'exposé des pétitions successives aboutit à une définition en règle de la prière chrétienne. Dom Wilmart, qui fut ici comme en bien d'autres lieux un admirable précurseur, voulait que l'expositio missae ainsi conçue fût un genre strictement carolingien et que le nom ne convînt point aux très nombreux autres commentaires de la Messe qui furent écrits ensuite 1 ; pour d'évidentes raisons de cohérence, il est permis d'écarter une distinction si rigoureuse et de généraliser le vocable à toutes la production des IXe-XIVe siècles 2 . On aboutit de la sorte à un corpus de 60 à 70 textes, qui culmine entre la fin du XIe et le début du XIIIe siècle, c'est-à-dire exactement à l'époque envisagée dans ces pages 3 . Au coeur de ces textes, il y a une référence, récurrente, parfois jusqu'à l'obsession : Rome, la cour pontificale, les papes. Il serait abusif de voir chez tous les auteurs une propagande romanisante stricto sensu, même si elle est de toute évidence présente chez quelques-uns. Un grand nombre, en revanche, semblent pouvoir être raisonnablement classés parmi ceux qui font profession d'exalter la romanité. Les suivre un moment sur leur chemin propre, qui est apologétique, sera un bon moyen de vérifier expérimentalement la pertinence du concept de propagande dans l'analyse de la littérature ecclésiastique du Moyen-Age. * De solides fondements étaient posés depuis longtemps dans le sens que nous avons dit au moment de la Réforme grégorienne -depuis le IXe siècle précisément. Les temps carolingiens représentent en effet la « belle époque » des commentaires 1 « Expositio missae », Dictionnaire d'archéologie chrétienne et de liturgie t. 5 col. 1014-1027. 2 Le choix du XIVe siècle ne signifie pas que le genre disparaît ensuite, mais que sa nature évolue assez sensiblement : cf A. Rauwel, Expositio missae : essai sur le commentaire du Canon de la Messe dans la tradition monastique et scolastique, thèse dact. de l'Université de Bourgogne, t. 1 p. 36-37. 3 Une liste a été dressée par R. Reynolds pour les actes du colloque Guillaume Durand, évêque de Mende, Paris, 1992, p. 165-168. On nous permettra de penser qu'elle ne remplace pas le riche panorama donné dès 1934 par l'abbé F. Vernet dans Eucharistia, p. 776 sq.
Le manuscrit El Escorial, Monasterio de San Lorenzo, Camarin de las Reliquias, vitrina 25 (CLA XI 1628-9) est le plus vieux témoin manuscrit du De baptismo contra donatistas, dont il a longtemps été cru un autographe. Ce manuscrit contient un corpus de plusieurs centaines de notes marginales qui ont aussi été versées dans son apographe, le ms. Oxford, Bodleian Library, laud. misc. 130, et qui n’ont fait jusqu’à présent l’objet d’aucune étude : c’est ce que se propose cet article. Il en ressort que ces notes marginales ont la particularité de faire précisément référence à leur contexte de rédaction en admonestant des « promulgateurs d’anathème » accusés d’avoir excommunié des Pères morts dans la paix de l’Église. En vertu d’une série de rapprochements, elles doivent être situées dans le contexte du schisme des Trois Chapitres (années 540-70). Malgré des parallèles probants avec le Contra Mocianum de Facundus d’Hermiane et l’Epistula in defensione III capitulorum, on doit rester dans une réserve prudente quant à leur auteur ou leur milieu d’origine : il n’en demeure pas moins qu’elles sont le reflet d’un conflit local né à l’occasion du schisme. Die Handschrift El Escorial, Monasterio de San Lorenzo, Camarin de las Reliquias, vitrina 25 (CLA XI 1628-9) ist der älteste Zeuge (um 600) von Augustinus’ De baptismo contra donatistas ; man hat sogar lange geglaubt, sie sei ein Autograph. Die Handschrift enthält ein Corpus von ungefähr 720 Randglossen, die auch in der direkten Abschrift der Escorial Handschrift (Oxford, Bodl. Lib. laud. misc. 130) rezipiert worden sind. Diese spätantiken Marginalia sind noch nie Thema einer Fallstudie gewesen. Der Herausgeber Michael Petschenig hat 1908 (CSEL 51) behauptet, ohne sie selbst gesehen zu haben : quas quoniam nullius pretii sunt, omnino neglexi. Dieser Vortrag vertritt aber eine andere Meinung. Diese Ranglossen nehmen direkt Bezug auf ihren Entstehungskontext und zeugen deutlich von einem spätantiken religiösen Konflikt – den wir im Laufe des Vortrags ermitteln wollen. Die Escorial Handschrift stellt deshalb eine Ausnahme in der CLA-Landschaft dar, und gibt Auskunft über die Annotationspraxis während der religiösen Streitigkeiten der Spätantike. The manuscript El Escorial, Monasterio de San Lorenzo, Camarin de las Reliquias, vitrina 25 (CLA XI 1628-9) is the oldest manuscript witness of Augustine’s De baptismo contra donatistas : he was long believed to be an autograph of Augustine himself. It contains a corpus of several hundreds marginalia, also to be found in its apograph, ms. Oxford, Bodleian Library, laud. misc. 130 : they have not been studied until now. A special feature of these notes, this article shows, is that they make direct reference to their writing context. They accuse anonymous bishops of having anathemized « Fathers » dead in the peace of the Church. These notes must be framed, this article argues, in the context of the Three Chapters Schism (540s-570s). In spite of meaningful parallels with Facundus’ Contra Mocianum and the Epistula in defensione III capitulorum can be drawn, one should be careful and refrain from assigning these notes, which bear witness of a local conflict arisen on the occasion of the Three Chapter schism, to a particular author or circle.
2013
The early Christians often used St. Paul’s epistles in order to build their theology and defend it against their opponents. Antonio Orbe studies those places where controversy developed, and highlights some forgotten or marginal readings of the Pauline epistles. This article examines four examples of Pauline citations that have given rise to controversy regarding the establishment of the text or its interpretation. Orbe’s approach may inspire a new perspective on the reading of the Bible, taking into account communities of readers who refer to the same text but do not share their anthropological and Christological options. Current horizons of ecumenical and interreligious dialogue thus echo the plurality which characterized early Christianity.
Éditions Safran Publishers, 2023
sous la dir. de Laurent PINCHARD et Jean-Claude HAELEWYCK. — Ces Mélanges rassemblent une vingtaine de contributions d’auteurs spécialistes de la critique textuelle qui, à partir des variantes des manuscrits, s’interrogent sur la transmission du texte biblique. L’idée d’une transmission progressive où s’imbriquent plusieurs traditions textuelles articule cet ouvrage divisé en trois parties: la première est consacrée aux traditions du texte biblique néotestamentaire ; la deuxième aux versions anciennes issues du grec (araméen, arménien, copte, géorgien et latin) ; enfin, la troisième au Texte Massorétique et à sa transmission à travers la Septante. ~~~ Christian-Bernard Amphoux, chercheur passionné et passionnant, est à l’honneur dans ce volume réalisé à l’occasion de ses 80 ans. Il a marqué le monde francophone dans le domaine de la critique textuelle biblique, à la suite de Léon Vaganay et de Jean Duplacy. Depuis 40 ans, ses travaux ont proposé une alternative à la vision classique du texte alexandrin comme texte initial du Nouveau Testament, en suggérant que le texte « occidental », dont le meilleur représentant est le Codex de Bèze, permet d’expliquer les variantes des autres manuscrits, par des raisonnements enracinés dans la philosophie grecque et le judaïsme des Ier et IIe s. ; ce qu’il détaille, avec l’appui d’autres chercheurs, dans son Manuel de critique textuelle du Nouveau Testament (2014, VOIR). Outre ses nombreuses publications dans ce domaine, sa traduction commentée du livre de Jérémie à paraître dans la série de la Bible d’Alexandrie témoigne de sa contribution à l’étude de l’Ancien Testament grec. ~~~ Les nombreux contributeurs de ce volume ont voulu lui rendre hommage en présentant des études originales d’exégèse et de critique textuelle dans trois domaines : Le premier concerne quelques points théologiques difficiles, liés à des lieux-variants tirés des Évangiles Synoptiques, de Jean ou des Actes des Apôtres ; il propose des approches de la patristique, une analyse narrative appliquée aux Évangiles et des réflexions plus larges sur le Codex de Bèze, en tant que manuscrit digne d’intérêt. Le deuxième domaine se consacre aux versions anciennes bibliques ou extra-bibliques (latin, araméen, copte, arménien, géorgien). Le troisième enfin propose des réflexions croisées sur la Septante et le texte massorétique (Psaumes, Jérémie, Job). ——— Table des matières et détails sur https://www.safran.be/proddetail.php?prod=LCA35
Georgia Kolovou. Les Parekbolai d’Eustathe de la période Byzantine jusq’au XVIIIe siècle. Quel-ques remarques. Philologia Classica 2017, 12(1), 91–97. , 2017
Eustathius’ Parekbolai constitute an autonomous and highly personal commentary on the Iliad and the Odyssey. At the same time this compilative work reflects almost all earlier attempts to comment on Homer. In the present contribution it is demonstrated, firstly, that Eustathius closes the long line of the ancient and medieval scholia on Homer styled as commentaria perpetua. This is done by presenting in a chronological order all the incomplete Homeric commentaries at the time of Eustathius (12th c.) and after that. Secondly, a brief survey of the first editions of Parekbolai and their reflections in European science from the end of the Byzantine period till the 18th century is attempted. Lastly, the attention is focused on the reception of Eustathius in the work of the great Greek humanist scholar Adamantios Korais who recognized the didactic value of the philological commentaries on Homer for the patriotic Greek youth. Refs 41.
Rémarques sur le Canon des défunts écrit par S. Cassia de Constantinople
Scrinium. Journal of Patrology and Critical Hagiography, 2009
The article contains an analysis of the hymnographic canon for the deaths written by Kassia of Constantinople. It is shown that all its theotokia (apart from the last one) are taken from earlier canons, including the theotokion of the fifth ode that was previously considered as written by Kassia herself. Concluding from its contents, the canon is to be dated to the 860s.
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