Jean-Marc Moriceau, L'élevage sous l'Ancien Régime. Paris, SEDES, 1998 (« Regards sur l'Histoire : Histoire moderne »). Jean-Marc Moriceau, La terre et les paysans aux XVIIe et XVIIIe siècles. France et Grande-Bretagne. Guide d'histoire agrair (original) (raw)

"Les fermiers de l'Ile-de-France et leur ferme au XIXe siècle", in Caroline Le Mao and Corinne Marache (éd.), Les élites et la terre du XVIe siècle aux années 1930, Paris, A. Colin, 2010, p. 47-57.

Dans l’historiographie, les fermiers du Bassin parisien représentent l’exemple emblématique des grands exploitants détenteurs d’un important capital de culture mais locataires de leur exploitation. Ils prennent à bail d’un ou plusieurs grands propriétaires les bâtiments qu’ils occupent et le foncier qu’ils cultivent : c’est à ce titre qu’on les qualifie de « fermiers ». Des travaux antérieurs ont bien écorné cette image simplificatrice en soulignant la présence d’un patrimoine foncier non négligeable dès le XVIIe siècle et un processus de conquête vivement engagé dès les années 1740. Lorsque la Révolution vient jeter sur le marché des biens nationaux, les fermiers de l’Île-de-France participent d’une manière significative aux adjudications. Leur assise terrienne, déjà accrue à la fin de l’Ancien Régime, en ressort gonflée. Le XIXe siècle venu la plupart sont devenus propriétaires de leur siège d’exploitation – et parfois de plusieurs corps de ferme – et de l’essentiel – voire de l’intégralité – du foncier. Dans cette nouvelle donne, que devient la ferme ? La question taraude bien des « propriétaires-cultivateurs » comme Pierre Mignan (1738-1822) qui cherche à assurer l’avenir en 1816. Elle est d’autant plus sensible que les partages égalitaires se heurtent à une abondance d’héritiers puisque le milieu des fermiers, hyperfécond en raison de la mise en nourrice de ses enfants, est en pleine expansion.

« Un menuisier témoin de son temps. Artisanat et monde rural dans le Sud-Est de la France à la fin du XIXe siècle. A propos de : Jacques-Olivier Boudon, Le Plancher de Joachim. L’histoire retrouvée d’un village français, Belin, Collection Histoire, 2017, 256 pages »

AIMA Newsletter (International Association of Agricultural Museums), 2020, N° 15, février, 2020

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