Rencontre à l'INHA (7 décembre 2022, Paris), autour du numéro 5 de Photographica (original) (raw)

Séminaire Photographie, édition, presse. Pour une histoire culturelle des producteurs d'images SÉANCE 6 « Personnel d’élite et installation modèle pour chose délicate » : une archéologie des moyens et des métiers de la photogravure au prisme de leur publicité (1867-1939) [ INHA, MAI 2020, REPORTÉ ]

Les publicités que les photograveurs élaborent entre deux siècles constituent un point de départ idéal, et jusqu’à ce jour inexploité, pour analyser la façon dont ils conçoivent leur métier, lorsqu’ils les plébiscitent auprès de leurs clients potentiels : éditeurs, entrepreneurs, industriels et, à partir de l’entre-deux-guerres, publicitaires. Quelle(s) définition(s) de la photogravure, de ses moyens, de ses résultats, des compétences qu’elle requiert, de ses usages et de ses usagers, se dégagent de ces publicités ? Si l’étude de ces réclames enjoint à minimiser la coupure de la Première Guerre mondiale pour penser l’histoire de la photographie et de l’édition, en soulignant par l’histoire entrepreneuriale la continuité entre les XIXe et XXe siècles, permet-elle tout de même de distinguer des mutations dans les conceptions, l’exploitation et les emplois de la photogravure dans l’édition des illustrés et des images ? Pour le dire autrement, quelle(s) périodisation(s) spécifique(s) à la photographie et à l’édition permet-elle d’ébaucher ? En particulier, cette étude peut-elle éclairer l’élaboration de l’invisibilité évoquée plus haut ? En croisant l’histoire de la publicité, de la photographie, de l’édition avec l’analyse des images, des discours et du contexte éditorial d’une série d’annonces parues dans des revues du monde de l’édition et de la publicité entre 1867 et 1939, cette double communication, élaborée à quatre mains, visera à établir les jalons de l’archéologie d’un medium, qui repose sur la densification de ses acteurs historiques, par la prise en compte de leurs représentations commerciales.

Rire en images à la Renaissance Colloque international Paris 7-10 mars 2012, DFK Paris, INHA

Le rire à la Renaissance, objet d’études particulièrement approfondies dans les domaines de la littérature et de l’histoire culturelle, n'a reçu de l'histoire de l'art que des analyses ponctuelles. Cette lacune s’explique notamment par l’absence à cette époque de ce procédé très abouti de dérision par l'image que sera la caricature à partir des Carraches, ainsi que par la formulation encore à venir d'une hiérarchie des genres qui justifiera au XVIIe siècle la représentation de sujets non "nobles" en les reléguant à une catégorie artistique inférieure. Or, le phénomène du rire échappe à toute sorte de classement uniforme, ainsi que le remarque Daniel Ménager dans La Renaissance et le rire, et l'on riait en image à la Renaissance sous les formes les plus diverses. Le lexique comique des images, par ses renversements, détournements et inventions parodiques, n’est sans évoquer des parallèles avec le théâtre comique et la littérature burlesque, la culture carnascialesca et les tromperies de la beffa, tout en développant des structures propres à la syntaxe figurative. Il serait dès lors intéressant d’interroger les multiples procédés mis en place par le langage figuratif pour faire rire, qu’il s’agisse d’un rire “vulgaire” ou d’un rire “savant”, ou des contaminations allant de l'un à l'autre. En faisant dialoguer les arts visuels et la littérature, dans une perspective ouverte sur de nouvelles approches, le colloque se propose ainsi d'analyser les différentes expressions du rire dans les arts visuels, ainsi que les modalités de réception et de fruition de ces œuvres censées susciter le rire, cela dans l'Europe des XVe et XVIe siècles, avant que le rire ne trouve une place codifiée dans la théorie et la pratique des arts.

Artist Interview. “Entretien avec le photographe Ibrahima Thiam,” Troubles dans les collections (numéro 4) coordonné par Malick Ndiaye et Emmanuelle Chérel, https://troublesdanslescollections.fr/. 2022.

2022

Giulia Paoletti-Cet été, Ibrahima, tu as effectué une résidence dans les photothèques de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire/UCAD et du musée Théodore Monod d'art africain afin de concevoir un projet photographique. Ces photothèques contiennent un patrimoine visuel important sur l'Afrique de l'Ouest. Comment as-tu choisi ton sujet de recherche ? Quel a été ton processus de travail ? Ibrahima Thiam-J'ai été invité en tant que photographe dans le cadre du projet de recherche Ateliers de Troubles épistémologiques pour une résidence de création de 3 mois au centre de documentation du musée de Théodore Monod d'Art africain et au service visuel de l'université Cheikh Anta Diop. L'idée était de reconsidérer les archives photographiques qui, elles aussi, sont des collections. J'explore la photographie comme un support de narration, d'adaptation, de recréation, de représentation. Mon travail s'intéresse à la mémoire, l'archive, l'oralité, aux histoires, aux sociétés et aux mythologies africaines.

ATHAMAS – Art et antipsychiatrie (résidence INHALab, INHA, mars-juin 2019)

2019

Créée en 2018, l’association ATHAMAS rassemble des chercheurs en histoire de l’art autour d’un projet visant à interroger les pratiques artistiques expérimentales de la deuxième moitié du XXe siècle à nos jours, et les théories de l’antipsychiatrie qui apparaissent et se développent au cours des années 1950 à 1970. Son ambition est d’initier une plateforme interdisciplinaire de recherche destinée à fédérer des initiatives engagées dans le domaine d’une porosité entre productions visuelles et antipsychiatrie. Courant protestataire de pensée et de pratiques aux allures protéiformes, l’antipsychiatrie s’inscrit dans un contexte global de contestation radicale, si bien que sa portée dépasse le domaine strictement médical pour investir les champs du social, du politique et de l’artistique. Étayée par une abondante production théorique et de nombreux débats publics, la prégnance de la pensée antipsychiatrique au sein des contre-cultures des années 1960 et 1970, en particulier, est une référence presque incontournable des études historiques et critiques sur la période.Le nombre conséquent d’artistes de différentes générations qui soulignent l’importance de ce courant pour leur propre pratique créatrice (de Robert Morris à Carolee Schneemann, Jean-Jacques Lebel ou encore Luke Fowler) confirme la place prépondérante dans le champ culturel de ce corpus théorique et des projets socio-politiques qu’il a pu porter. Au cours de ses quatre mois de résidence (mars à juin 2019), ATHAMAS propose une triple occupation de la salle Roberto Longhi : des projections de vidéos et de films, des ateliers et une exposition AntipsychiARTrie. Des liens entre art et antipsychiatrie de 1960 à nos jours.Un cycle de séminaires et d’ateliers explorent de grandes lignes de réflexion, avec la participation de chercheurs internationaux et d’artistes (Dora García, Mathieu Kleyebe Abonnenc, Agnès Geoffray, Florencia Rodríguez Giles). La galerie Colbert et sa Rotonde sont animées de lectures et de propositions performatives, le hall de l’INHA accueille une installation sonore (SPK, T.A.G.C….) et la salle Labrouste met à disposition une sélection bibliographique qui étend les perspectives de cette programmation. Membres de l'association : - Nicolas Ballet (docteur, Paris 1) - Aurore Buffetault (doctorante, Paris 1/INHA) - Hélène Gheysens (doctorante,Paris 1) - Sandrine Meats (doctorante, Paris 1) L'association est également composée d’un comité scientifique international. --- Séminaire : 15 mars 2019 – Séance introductive Oisín Wall (historien et commissaire, université de Dublin), Camille Veit (docteure en psychologie et psychologue clinicienne, université Côte d’azur, université de Strasbourg) et Alfredo Aracil (chercheur et commissaire indépendant) : Antipsychiatrie, psychothérapie institutionnelle, psichiatria democratica et psychiatrie destructive : penser la pluralité des contestations psychiatriques. Séance en anglais et en français 3 avril 2019 James Kennaway (historien de la médecine, université de Durham), Michael Goddard (maître de conférences en film, télévision et image en mouvement, université de Westminster) : Son et environnement psychiatrique Séance en anglais 8 avril 2019 Joseph Berke (psychanalyste et psychothérapeute), Adrian Chapman (professeur auxilliaire, université d’État de Floride à Londres) : Contre-cultures et psychiatrie radicale en Angleterre : autour de Kingsley Hall et Mary Barnes Séance en anglais 16 mai 2019 Émilie Bouvard (historienne de l’art et conservatrice du patrimoine) eAgnès Geoffray (artiste plasticienne) et Angès Thurnauer (artiste) : Le genre au miroir de l’antipsychiatrie 23 mai 2019 Mathieu Kleyebe Abonnenc (artiste) : L’antipsychiatrie dans l’héritage de Frantz Fanon. Rencontre avec Mathieu Kleyebe Abonnenc 5 juin 2019 Graeme Revell (artiste, compositeur) et Nicolas Ballet (historien de l’art, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) : Rencontre avec Graeme Revell autour du groupe de musique industrielle SPK et du Collectif socialiste de patients [Sozialistisches PatientenKollektiv] séance en anglais 13 juin 2019 Soirée projection : Contestations psychiatriques à la télévision. Soirée de projection d'archives avec Catherine Gonnard, chargée de mission documentation à l'INA, sur le thème « Contestations psychiatriques à la télévision ». 14 juin 2019 Catherine Perret (professeure des universités, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis) et Bénédicte Maselli (historienne de l’art, École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon : Antipsychiatrie et violence institutionnelle 17 juin 2019 Jean-Jacques Lebel (artiste) et Élise Grandgeorge (doctorante en histoire de l’art contemporain, université Paris Nanterre) : Rencontre avec Jean-Jacques Lebel autour de la projection du film Monument à Félix Guattari (1995), 90’, réalisé par François Pain, sur une idée de Jean-Jacques Lebel 19 juin 2019 François Pain (réalisateur) : Rencontre avec François Pain autour de la projection du film François Tosquelles : Une politique de la folie (1989), 54’, réalisé par François Pain 21 juin 2019 Projection-rencontre : la non-psychiatrie en Suisse. Autour du Collectif de recherche pédagogique et psychanalytique (fondé en 1974) 24 juin 2019 Dora García (artiste) et Montserrat Rodríguez (psychanalyste) : L’exil anonyme, l’anonyme exilé. Dora García et Montserrat Rodríguez, en con-férence 25 juin 2019 Alfredo Aracil (chercheur et commissaire indépendant) : Performativité et performance Séance en anglais Ateliers créatifs : 19 avril 2019 Sur une idée de Jean Guiet, comédien et directeur du Laboratoire théâtral des trous de mémoire, Corbeil-Essonnes : Délocalisation poétique du Groupe d’Entraide Mutuelle Café Curieu. 6 et 7 mai 2019 Marc Bellini (enseignant à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris) : Atelier dessin et médias, 10h - 20h. 14 mai 2019 Catherine Vallon (comédienne et réalisatrice, La Borde puis Ville-Évrard) : Atelier théâtre Workshop : 25 juin 2019 Workshop « Créer une nouvelle communauté » avec Florencia Rodríguez Giles (artiste) INHA, Salle Roberto Longhi, 13H - 17H Performance : 26 juin 2019 Performance de Florencia Rodríguez Giles (artiste) INHA, Rotonde et galerie Colbert, 12H - 18H Entrée libre Projection de vidéos et de films : Du 15 mars au 4 mai 2019 (Interruption du 8 au 14 avril), INHA, salle Longhi. Les propositions théoriques et les approches thérapeutiques alternatives que développent les psychiatries contestataires des années 1950 à 1970 suscitent une importante production de films et de vidéos. Le corpus présenté rassemble des documentaires, pour certains rarement montrés, sur et avec quelques-uns des principaux acteurs des psychiatries alternatives de l’époque. À cela s’ajoute les propositions d’artistes (David Lamelas, Dora García) et de musiciens (Lydia Lunch, SPK) qui ont mobilisé au sein de leurs pratiques visuelles et sonores des thématiques en lien avec les courants de pensée associés à ces formes de psychiatries radicales. Exposition : « AntipsychiARTrie. Des liens entre art et antipsychiatrie de 1960 à nos jours ». Du 16 mai au 29 juin 2019, INHA, salle Longhi. Dans le cadre de sa résidence INHALab, ATHAMAS inaugure le 16 mai prochain son exposition consacrée aux liens entre art et antipsychiatrie de 1960 à nos jours. Sans nier l’importance des productions de l’art brut et des pratiques de l’art-thérapie, l’exposition se concentre sur la manière dont les artistes se sont appropriés les propositions théoriques et les pratiques révolutionnaires de ces nouvelles psychiatries. Un dispositif chronologique autour de moments clés a été privilégié afin de rendre compte de la complexité et de la profusion des relations entre les contestations psychiatriques et les productions artistiques et culturelles. Le public découvrira une riche sélection de documents d’archives en dialogue avec des œuvres reproduites de Carolee Schneemann, Stuart Brisley, Robert Morris, Lygia Clark, Dora García, pour ne citer que quelques exemples. L’occasion de découvrir également une projection des œuvres de Mary Barnes très rarement montrées en France et sélectionnées pour l’occasion par son ancien thérapeute Joe Berke. Dans le cadre de l'exposition : - Performances le 15 mai, INHA, Rotonde et salle Roberto Longhi, à partir de 18h avec Joël Hubaut, Pascale Ciapp, Rémi Voche et Natalia Jaime-Corte. - Projections-rencontres 27 mai, INHA, salle Roberto Longhi, 18h-20h : 'Un petit peuple qui va là-bas' (2018), 60’, réalisation Catherine Vallon, en présence de Catherine Vallon. - Projection le 3 juin, INHA, salle Roberto Longhi, 18h-20h : 'Hors les Murs 3' (1985), 51’, réalisation Abraham Ségal, en présence d’Abraham Ségal. Playlist (douche sonore) : INHA, Hall Rose Valland. Une sélection qui rassemble des compositions musicales pensées par l’un des théoriciens de l’antipsychiatrie au Royaume-Uni, Ronald David Laing (1927-1989), ainsi que par des groupes de musique industrielle – SPK et Nocturnal Emissions, notamment – qui condamnent, sans équivoque, les formes répressives des conditions de vie des patients en milieu psychiatrique par l’emploi du choc sonore et visuel. À cela s’ajoute le morceau « Knots » composé par le groupe de rock progressif Gentle Giant à partir de l’ouvrage éponyme de Laing, ainsi que certains titres des projets Clock DVA et T.A.G.C., mettant au jour les techniques de conditionnement psychique exploitées dans les domaines psychiatriques et militaires. Source : https://www.inha.fr/fr/recherche/programmation-scientifique/en-2018-2019/inhalab-association-athamas.html

Programme | Colloque « Mort, images et innovations » (Montréal, 4 et 5 mai 2023)

Le colloque 𝗠𝗼𝗿𝘁, 𝗶𝗺𝗮𝗴𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀. 𝗟𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗺𝗼𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱’𝗶𝗻𝗻𝗼𝘃𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀, 𝗻𝗮𝗿𝗿𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲𝘀, 𝗺𝗲́𝗺𝗼𝗿𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 se tiendra les 4 et 5 mai 2023 à l'Université du Québec à Montréal. Coorganisé par 𝗠𝗼𝘂𝗹𝗼𝘂𝗱 𝗕𝗼𝘂𝗸𝗮𝗹𝗮 (Université du Québec à Montréal), et 𝗘𝗺𝗺𝗮𝗻𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗖𝗮𝗰𝗰𝗮𝗺𝗼 (Université du Québec à Trois-Rivières)

Programme séminaire Images re-vues, 2017-2018 (INHA)

Le séminaire de la revue électronique Images re-vues accompagne les dernières sorties des numéros sous forme de rencontres avec des auteurs qui ont participé à ces volumes. Cette année, les premières séances du séminaire seront consacrées au numéro Extra-terrestre portant sur les rapports entre art et pensée de l'extra-terrestre, dans les domaines du cinéma, des études de genre et d'imaginaire astronomique. Le deuxième volet sera quant à lui consacré au numéro Les images vivent aussi, trajectoires biographiques, un numéro à paraître courant 2018 et dont les articles portent sur les destins des images qui, en changeant de contexte, de temps, de lieu, connaissent des réassignations d’usage, des re-sémantisations, des transformations de toute nature et réinterrogent ainsi le regard porté par ces objets issus de la culture matérielle