Les signes de l’économie politique (original) (raw)
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Le patrimoine « immatériel », ou les frustrations d’une économie politique du signe
Éditions de la Maison des sciences de l’homme eBooks, 2020
Premières actions et réflexions sur le patrimoine culturel immatériel en France (2006-2012) 2012, une année charnière Cerisy et après ? Première partie. Des objectifs à un premier bilan The genealogy of intangible cultural heritage Lourdes Arizpe Depths and curves of imagination and politics When cultural loss becomes visible, culture becomes political Laying the groundwork for intangible cultural heritage Working definitions of intangible cultural heritage: human rights, cultural domains and local agency Constant challenges "Open questions and future directions" Conclusions Bilan et perspectives de la Convention dans le contexte actuel Cécile Duvelle Les inscriptions, partie émergée de l'iceberg Ce que révèlent les rapports périodiques Bilan et perspectives Confessions d'un gestionnaire d'ONG Les possibilités et les choix liés au patrimoine immatériel à l'échelle nationale
Une économie politique des mesures d’impact social
CIRIEC Working papers, 2020
L’évaluation de l’impact social s’impose de plus en plus comme un repère cognitif majeur et comme mécanisme de coordination. De nombreuses recherches empiriques permettent d’interpréter l’émergence de « l’impact social » comme un substitut aux instruments de productivité et de performance. Cet article vise à enchâsser cette observation dans une perspective temporelle plus longue. Il suggère que l’évaluation a toujours existé, mais que ses modalités ont été profondément modifiées et sont devenues de plus en plus soumises à l’hétéronomie, à la quantification, à la normalisation et à la mondialisation. Les services publics et plus généralement l’État-providence n’y échappent plus, pas plus que l’économie sociale. Les demandes de mesures d’impact social apparaissent comme la manifestation la plus aboutie d’un truchement de mutations : mutation des systèmes productifs et montée en puissance des activités de service et augmentation et mutation (en volume, nature et fins) de l’évaluation d...
L’économie politique de l’empathie
L’empathie est une forme de relation humaine qui est fondée sur la capacité imaginée de ressentir les émotions d’un autre. Pour être universelle, cette capacité doit être mutuelle, ce qui implique une certaine égalité entre les hommes. Mais comme cette égalité n’a pas toujours été reconnue. Dans la société traditionnelle, l’individu autonome n’existe pas ; l’homme appartient à la communauté. La sensibilité individuelle est soumise à la hiérarchie communautaire. Par contre, le « moi moderne » est celui d’un individu autonome qui a besoin de l’empathie comme passerelle d’un individu à l’autre. Je propose que cette compréhension de l’empathie soit une conséquence de l’émergence de l’économie monétaire moderne, car l’économie monétaire diffuse le système normatif des relations contractuelles à travers toute la société. Par conséquent, les normes de la modernité – liberté, égalité, et empathie – s’imposent dans un environnement qui est de plus en plus dominé par l’économie monétaire. C’est donc la croissance de l’économie monétaire qui universalise l’empathie.
1993
Quatre orientations distinctes, relatives a l'objet de la connaissance economique et a ses methodes, ont prevalu depuis l'avenement de l'Economie politique en tant que discipline scientifique autonome, au milieu du XVIIIeme siecle en France, sous l'impulsion de l'ecole physiocratique. La premiere, qui trouve sa source dans les oeuvres des economistes classiques anglais, notamment d'Adam Smith et de David Ricardo, lie l'analyse de la formation d'un excedent net de richesses au cours d'une periode donnee, a des hypotheses theoriques fondamentales sur la place et le role des differentes categories d'agents economiques dans la production, places et roles qui fondent leur droit a une part determinee du surplus. Cette orientation theorique se perpetue aujourd'hui dans l'oeuvre de Piero Sraffa (1960) et de ses adeptes 1. La seconde orientation theorique, plus attentive aux formes historiques et aux singularites nationales qui president a l...
L’économie sociale entre l’économie et le politique
Cahiers de recherche sociologique, 1999
Les concepts d’économie sociale, d’économie solidaire et de tiers secteur ont été proposés ces dernières années afin de rendre compte de la prolifération de pratiques économiques alternatives, principalement dans le domaine de la prestation de services. Cet article se penche plus précisément sur la pertinence du concept d’économie sociale, ainsi que sur les potentialités transformatrices des moyens mis en oeuvre par un tel mouvement social. L’auteur défend la thèse que ce double questionnement renvoie bien plus au domaine du politique qu’à celui de l’économie.
Rousseau et la critique de l’économie politique
Cahiers d Économie Politique, 2018
Rousseau et la critique de l'économie politique 1 Dans l'un de ses fragments sur le luxe, le commerce et les arts, Rousseau soutient qu'il écrit pour contrer des idées accréditées en son temps : « dans le système que j'attaque »… De même dans un autre fragment, où il prétend n'avoir entrepris d'écrire que pour réfuter « deux philosophes modernes » qui ont voulu décrire tous les bienfaits du luxe. D'où l'hypothèse d'une dimension polémique de la philosophie économique de Rousseau, et un questionnement immédiat : qui Rousseau attaque-t-il ? L'adversaire est-il toujours le même ? Peut-on souscrire aux idées reçues sur la critique archaïque adressée par Rousseau à « l'économie politique » naissante ? Sans doute faut-il se méfier d'une approche trop substantialiste : au moment où écrit Rousseau, l'économie politique n'existe pas comme science autonome, dotée d'une épistémologie fondatrice et d'une méthode unifiée. Ce n'est que vers la fin des années 1760 que l'expression « économie politique » en viendra réellement-avec la « science nouvelle » des Physiocrates-à signifier l'étude de la formation, de la distribution et de la consommation des richesses. Mais même à ce moment, l'équivoque ne sera pas levée : les deux articles de L'Encyclopédie, « Economie » de Rousseau (1755) et même « OEconomie politique » de Boulanger (1765), montrent bien que l'économie politique continue à l'époque à traiter d'organisation (en l'occurrence, du corps politique) 2. Par conséquent, si l'on assiste à l'avènement progressif en France, dans la première moitié du XVIIIe siècle, des préoccupations relatives aux richesses, à leur production et à leur distribution, et à l'importation par Melon du paradigme anglais de l'arithmétique politique, il n'existe pas pour autant de science homogène face à laquelle Rousseau pourrait se présenter comme un démystificateur et un pourfendeur des discours dominants. Pourtant, il semble bien que Rousseau envisage son approche comme la critique d'un ou de plusieurs systèmes concurrents. Indice qu'il existe chez lui une conscience de l'unité du discours de ses adversaires théoriques, quand bien même ces adversaires couvriraient tout le champ des positions possibles au sein de l'économie politique naissante : partisans du luxe (même si leur position ne constitue pas un courant économique cohérent au même titre que les autres), mercantilistes et Physiocrates. Or la portée critique de la philosophie de Rousseau est à la mesure de son ambition : ambition qui n'est pas de s'opposer à une doctrine économique particulière (pour mieux établir d'autres énoncés qui lui seraient propres, dans le même registre) mais de s'opposer au fondement même qui unit, par-delà leurs divergences essentielles, ces discours concurrents. La critique rousseauiste, on va le voir, vise les trois courants de pensée dont elle va dégager le socle théorique commun, que l'on peut énoncer dans des termes plus contemporains : le primat accordé à la croissance sur la justice. En s'attaquant simultanément aux partisans du commerce et du luxe et aux défenseurs d'un essor fondé sur l'agriculture, aux partisans d'un ordre arrangé (économie dirigée par l'Etat, chez les mercantilistes) et aux partisans d'un ordre spontané ou d'un ordre naturel (pour lesquels l'Etat se contente dans une large mesure de laisser faire les processus économiques, chez les partisans du luxe et chez les Physiocrates), Rousseau va ainsi remettre en question les deux postulats fondateurs qui structurent le discours de l'économie politique naissante : 1) le primat accordé à la rationalité de l'intérêt (l'appât du gain) 2) l'hypothèse de l'harmonie naturelle ou artificielle de ces intérêts (selon le rôle que l'on accorde à l'Etat dans cette harmonisation). L'oeuvre de Rousseau met en lumière la manière dont les discours édifiés sur ces deux postulats occultent en réalité les préoccupations essentielles de la politique, et se détournent de ses fins : la liberté, l'égalité et la justice 3. Or c'est l'indissociabilité de ces fins qui permet à Rousseau de stigmatiser le discours émergent de l'économie politique. Les critiques, bien sûr, seront élaborées progressivement, dans la mesure où les propositions physiocratiques n'émergeront qu'après les débuts littéraires de Rousseau (l'article « Grains » de Quesnay pour l'Encyclopédie, qui constitue la première manifestation publique de ce qui deviendra 3 Comme l'écrit Rousseau, « le premier et le plus grand intérêt public est toujours la justice. Tous veulent que les conditions soient égales pour tous, et la justice n'est que cette égalité » (Lettre écrites de la Montagne, Lettres IX, in OC, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, t. III, 1964, p. 891). La liberté, on le sait, est fondée sur cette égalité devant la loi, que tous les hommes, également, doivent avoir contribué à produire.
1 ère partie => Marché : offre, demande et prix Chapitre 1 : biens et services
Cap Aux Diamants La Revue D Histoire Du Quebec, 1987
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