Le transit digestif chez le Lapin. VII. — Influence de la finesse du broyage des constituants d'un aliment granulé (original) (raw)
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Deux modalités d'alimentation du lapin en croissance ont été étudiées dans un schéma bifactoriel (2x2) lors de 2 essais consécutifs : d'une part l'alimentation ad libitum vs la restriction alimentaire théorique de 75 % de l'ingestion volontaire (entre le sevrage, à 28 j., et 51 j.), et d'autre part 1 vs 13 distribution(s) quotidienne(s). Le profil d'ingestion (à 46 j. d'âge) montre que 1/3 de la quantité distribuée aux animaux rationnés et alimentés en 1 distribution est ingérée dans les 2 heures suivant la distribution. Et la totalité de la quantité est ingérée en moins d'une demi-journée. En fin de période de rationnement (51 j.), une perte de poids vif de 17% (P < 0,001) par rapport aux lapins nourris à volonté est observée, mais l'efficacité alimentaire est significativement améliorée de 3 % (essai 1, P = 0,028) à 10 % (essai 2, P < 0,001) Une stratégie d'alimentation en 13 distributions par jour tend à diminuer le taux de morbidité de 40% (P = 0,056).
Annales de Zootechnie, 1972
Deux cents lapins Californien, des deux sexes, ont été abattus, à raison de 40 tous les 15 jours, entre 3 et i i semaines. On a pesé le foie, les reins et l'estomac. L'intestin, divisé en q segments (intestin grêle, appendice, caecum, côlon), a été pesé après mesure de longueur. Pour l'ensemble de la période, l'intestin grêle est passé de 145 à 32 8 cm, tandis que le côlon augmentait de 4 8 à 12 6 cm. Dans le même temps, le poids frais a été multiplié par 5 pour l'intestin grêle, 8 pour le cacum et le côlon, 15 pour l'appendice. Le poids frais de l'estomac a évolué de 4 , 5 à 19 g. Pour l'ensemble de la masse digestive, la croissance pondérale et linéaire est régulière entre 3 et 9 semaines. Elle semble s'arrêter entre 9 et t i semaines. La croissance pondérale du foie et des reins est linéaire entre 3 et i i semaines. Leur rapport (foie/reins) passe de 2 , 43 à 5,67.
Annales de Biologie Animale Biochimie Biophysique, 1979
Effect of gastric emptying kinetics on absorption in the preruminant calf. The abomasal emptying rate of fat, proteins, and sometimes lactose, increases when skim milk in milk substitutes is replaced by other protein sources. The aim of this study was to determine the effect of this acceleration on absorption and to indirectly verify previous results on abomasal emptying in calves fitted with a duodenal reentrant cannula. Two
Piloter l'écosystème digestif du lapin : pourquoi, quand et comment ?
L'écosystème digestif du lapin est très diverse, tant d'un point de vue sa composition que de ses capacités fonctionnelles. Il joue de multiples rôles physiologiques: hydrolyse et fermentation des nutriments, pouvoir immuno-régulateur, vascularisation et trophicité intestinales, barrière de défense contre les agents infectieux. Dans un objectif d'amélioration de la santé digestive et de l'efficacité alimentaire, comprendre et maîtriser le fonctionnement et la diversité de l'écosystème digestif est donc un enjeu prioritaire pour la filière cunicole. L'objet de cette synthèse est de faire le point sur les connaissances relatives à sa diversité spécifique et sa variabilité, en intégrant les résultats récents obtenus pas les approches moléculaires chez le lapin, ou chez d'autres espèces. Les principaux rôles du microbiote seront détaillés. Nous tenterons de définir le moment opportun d'action ainsi que les leviers disponibles. Abstract : Drive the rabbit digestive ecosystem: why, when and how? The specific and functional diversity of the rabbit digestive ecosystem is highly diverse. Digestive ecosystem is involved in several physiological roles: hydrolysis and fermentation of nutrients, immune system regulation, angiogenesis, gut development and barrier effect against pathogens. Understanding the digestive ecosystem and how to control its functional and specific diversity is a priority, since this could provide new strategies to improve the resistance of the young rabbit to digestive disorders and improve feed efficiency. This review first recalls some knowledge on the digestive microbiota composition and its variability for rabbit or other species with some new insight, thank to the recent molecular approaches. Then, the main role assigned to digestive microbiota will be underlined. Finally some possible ways to control rabbit caecal microbiota will be detailed and a time-window of action will be defined.
ACCURACY OF PHYSICO-CHEMICAL METHODS ON DESCRIBING THE SENSORY CHARACTERISTICS OF RABBIT MEAT. The aim of this study was to correlate physico-chemical characteristics of the meat and sensory attributes. Three groups of rabbits slaughtered at a live weight of 2.3 kg were used: standard, Label and " Russe". The sensory analysis indicated that the juiciness of loin meat increased in the rank order Label < Russe < standard (P<0.001). A canonical analysis showed that tenderness in leg was correlated with Warner Bratzler shear test of the raw loin. It is possible to distinguish the three lots with muscles and bones characteristics, but it was not possible, at the end of this study to find physico-chemical measurements which can predict in a reliable way the sensory characteristics of the rabbit meat.
Ecosystème caecal et nutrition du lapin : interactions avec la santé digestive
INRAE Productions Animales
Herbivore et monogastrique, le lapin héberge dans les parties distales de son tube digestif un microbiote dense et actif qui joue un rôle clé dans sa physiologie digestive, tant du point de vue de sa santé que du point de vue de l’efficacité digestive. L’écosystème cæco-colique est le siège d’interactions complexes entre le biotope et la biocénose, et son fonctionnement demeure encore mal connu. Cette synthèse résume d’abord les données concernant le biotope caecal et ses caractéristiques physicochimiques, qui ont fait l’objet de nombreuses études. Nos connaissances sur la biocénose caecale, obtenues par les méthodes classiques de culture seront ensuite présentées, puis celles obtenues récemment à l’aide d’outils de microbiologie moléculaire. Enfin, cette revue décrit les effets des principaux nutriments et de quelques stratégies d’alimentation sur le fonctionnement de cet écosystème, et les interactions avec la santé digestive du lapereau.
RESUME-Les activités masticatoires occupent une part importante du budget temps et du comportement des ruminants. Ce sont principalement les fibres déterminées par voie chimique (NDF) et physique (particules isolées par un tamis à trous de 2 mm) qui influencent largement les durées de mastication. Ces dernières sont exprimées par jour ou par kg de matière sèche ingérée, on parle alors d'indice de mastication (IM, min / kg MSI). Le travail s'appuie sur des meta-analyses de bases de données rassemblant des résultats obtenus sur bovins, ovins et caprins et couvrant un large éventail de régimes. La capacité masticatoire maximale est d'environ 1000 min / j, de ce fait, les aliments les plus grossiers (IM>50) saturent cette capacité et sont ingérés en plus faible quantité (encombrement). Pour un même régime, les durées de mastication sont comparables entre ovins et caprins, par contre les bovins passent plus de temps à ingérer et moins à ruminer que les ovins. Le comportement masticatoire est lié à la vitesse d'entrée des substrats dans le rumen, à la motricité ruminale, au transit et aux recyclages salivaires. En conséquence, le déroulement des fermentations ruminales est très lié aux activités masticatoires. Une mastication insuffisante du régime (IM<40 pour les bovins) est associé à des fermentations anormales et un pH<6 dans le rumen. Ces phénomènes sont en partie dus aux différences de dégradabilité des substrats. La situation d'acidose latente, liée principalement à l'insuffisance de fibre et de mastication, présente plusieurs inconvénients, en particulier sur le comportement et, peut-être, le bien-être des animaux. Toutes ces modifications digestives sont également associées à des variations importantes des niveaux d'ingestion et de performance (production laitière) ainsi que de la qualité des produits (TB du lait). Modelling relationships between chewing activities in ruminants, dietary characteristics and digestion. SUMMARY-Chewing activities represent a large part of the time schedule and behaviour of ruminants. Chemical (NDF) and physical (dietary particles retained by a 2 mm sieve) fibres largely control the daily chewing times. They are expressed in min per day or per kg of DMI, this last item is called Chewing Index (CI). The present work is based on meta analyses of data bases pooling data on cattle, sheep and goats and a large diversity of diets. The maximum capacity of mastication is around 1000 min/d. Therefore rough forages (CI>50) saturate this threshold and are less ingested due to a fill effect. For a same diet, daily chewing times are similar between sheep and goats, in contrast cattle spend more time eating and less time ruminating than sheep. Chewing behaviour largely determines the entry rate of the substrate into the rumen, rumen motricity, transit and mainly saliva recyclings, particularly of buffers. Therefore, fermentation in the rumen is closely linked to chewing activities. An insufficient CI (CI<40 for cattle) is associated to abnormal fermentations and a mean pH<6 in the rumen. These phenomena are partly due to differences of substrate degradability. Sub-acute acidosis caused by a lack of chewing present several drawbacks on behaviour and, possibly, animal well-being. All the digestive alterations are also linked to major consequences on the level of intake and performances (milk yield) and product composition (milk fat content).