Fifteen Case Studies on Types of Linguistic Modalities. Foreword (original) (raw)

Fifteen Case Studies on Types of Linguistic Modalities

2019

Le thème du volume 6 de la collection Épilogos a été choisi en commun par les enseignants-chercheurs linguistes de l'ERIAC (Équipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles) dont la sous-équipe de spécialistes de linguistique (Programme 4) est composée d'anglicistes et d'hispanistes ainsi que d'hellénistes et de latinistes. Il s'agit de présenter 15 études de cas portant sur la modalité et ses diverses interprétations en contexte, composées d'une sélection d'interventions lors du colloque international intitulé « Les modalités / Types of modality », qui s'est tenu les 12 et 13 mai 2011 à l'université de Rouen, et aussi de quelques contributions invitées. Je voudrais préciser pour ma part qu'à l'origine de ce volume se trouve une réflexion linguistique issue du cadre théorique de l'énonciation-au sens large-héritée des travaux d'Émile Benveniste. À travers la catégorie grammaticale de la modalité, on se propose d'analyser l'inscription de « l'homme dans la langue » (Benveniste), et aussi celle de « l'homme dans le langage » en référence aux recherches d'Antoine Culioli (1924-2018), linguiste énonciativiste français, auquel j'ai consacré un séminaire en 2009 et en 2010 à l'Université de Rouen 1 , une publication dans le n° 3 de la collection Épilogos sur

Quinze études de cas sur les modalités linguistiques. Avant-propos

2019

A tous les niveaux – celui du langage et celui des diverses langues – il y a du jeu, il y a de la place pour des variations au cœur meme de l’invariance. A travers des etudes de cas favorisant la comparaison inter-langues, chere aux linguistes de l’ERIAC, ce volume souhaite interroger l’operation de modalisation tout comme les differents modes d’expression des modalites, aussi bien sous l’angle des modalisations internes que sous celui des modalisations externes aux enonces. Ainsi, les chapitres de ce volume, en francais et en anglais, permettent de croiser les regards sur les concepts theoriques d’une part et sur les formes de l’autre. On traite des modalites linguistiques en anglais, en allemand, en espagnol, en francais, en italien, en japonais, en portugais, et aussi en grec ancien de l’epoque classique (Platon).

Propositions pour une typologie des méthodes de langues1

Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde

de la thèse de doctorat d'État en Lettres et Sciences humaines soutenue par Henri Besse (juin 2000) Henri Besse Cette thèse 2 tend à préciser les notions et les raisonnements auxquels les didacticiens occidentaux des langues étrangères ou secondes (désormais L2) ont eu, et ont toujours, recours pour raisonner des « méthodes » destinées à les enseigner ou à les faire apprendre. Une double interrogation l'oriente. Si les « méthodes » sont, comme l'estimait Stern (1983), « des combinaisons relativement fixes de croyances (a relatively fixed combination of language teaching beliefs) », pourquoi ne pas étudier ces « croyances » en tant que telles, et pourquoi ne, pas étudier ces « combinaisons » que les didacticiens des L2 en proposent sous l'appellation de « méthodes », en s'interrogeant sur ce qu'elles présupposent ? En d'autres termes, il s'agit de reprendre, dans un domaine qui le pratique constamment sans toujours l'expliciter, le « syllogisme pratique » par quoi Aristote expliquait, à partir du désir et de la croyance qui la motivent, l'action humaine : « L'agent désire que p, et il croit que faire a est le meilleur moyen d'obtenir que p ; par conséquent, il fait a, » Syllogisme qui revient à prêter une pertinence explicative à des états mentaux, tels « le fait de vouloir que p » ou « le fait de croire que p », états qui sont liés aux représentations, ordinaires ou plus savantes, dont on dispose quant à ce «p ». Théorie de l'action, actuellement reprise par certains « cognitivistes », qui revient à poser que les représentations (celles qu'on se fait du but à atteindre et des moyens à même de le réaliser) peuvent être considérées comme la « cause » de l'action menée. Ces représentations, fussent-elles réputées scientifiques, sont tributaires des traditions culturelles, en particulier scolaires ou universitaires, au sein desquelles elles sont transmises. Ce qui revient à dire que l'analyse de ces représentations n'est objectivable que si celui qui effectue cette analyse est à même de se déprendre ou de se décentrer quelque peu de la tradition dans laquelle il s'inscrit lui-même, à commencer par la langue dans laquelle il la mène. Et c'est, en grande partie, faute d'avoir eu accès à une Propositions pour une typologie des méthodes de langues Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 26 | 2001 Propositions pour une typologie des méthodes de langues Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 26 | 2001

Propositions pour une typologie des méthodes de langues. Résumé de la thèse de doctorat d'État en Lettres et Sciences humaines soutenue par Henri Besse (juin 2000)

Documents Pour L Histoire Du Francais Langue Etrangere Ou Seconde, 2001

de la thèse de doctorat d'État en Lettres et Sciences humaines soutenue par Henri Besse (juin 2000) Henri Besse Cette thèse 2 tend à préciser les notions et les raisonnements auxquels les didacticiens occidentaux des langues étrangères ou secondes (désormais L2) ont eu, et ont toujours, recours pour raisonner des « méthodes » destinées à les enseigner ou à les faire apprendre. Une double interrogation l'oriente. Si les « méthodes » sont, comme l'estimait Stern (1983), « des combinaisons relativement fixes de croyances (a relatively fixed combination of language teaching beliefs) », pourquoi ne pas étudier ces « croyances » en tant que telles, et pourquoi ne, pas étudier ces « combinaisons » que les didacticiens des L2 en proposent sous l'appellation de « méthodes », en s'interrogeant sur ce qu'elles présupposent ? En d'autres termes, il s'agit de reprendre, dans un domaine qui le pratique constamment sans toujours l'expliciter, le « syllogisme pratique » par quoi Aristote expliquait, à partir du désir et de la croyance qui la motivent, l'action humaine : « L'agent désire que p, et il croit que faire a est le meilleur moyen d'obtenir que p ; par conséquent, il fait a, » Syllogisme qui revient à prêter une pertinence explicative à des états mentaux, tels « le fait de vouloir que p » ou « le fait de croire que p », états qui sont liés aux représentations, ordinaires ou plus savantes, dont on dispose quant à ce «p ». Théorie de l'action, actuellement reprise par certains « cognitivistes », qui revient à poser que les représentations (celles qu'on se fait du but à atteindre et des moyens à même de le réaliser) peuvent être considérées comme la « cause » de l'action menée. Ces représentations, fussent-elles réputées scientifiques, sont tributaires des traditions culturelles, en particulier scolaires ou universitaires, au sein desquelles elles sont transmises. Ce qui revient à dire que l'analyse de ces représentations n'est objectivable que si celui qui effectue cette analyse est à même de se déprendre ou de se décentrer quelque peu de la tradition dans laquelle il s'inscrit lui-même, à commencer par la langue dans laquelle il la mène. Et c'est, en grande partie, faute d'avoir eu accès à une Propositions pour une typologie des méthodes de langues Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 26 | 2001 Propositions pour une typologie des méthodes de langues Documents pour l'histoire du français langue étrangère ou seconde, 26 | 2001

Variété de modes plurilingues dans des cours universitaires en L2

Ce chapitre porte sur les dynamiques linguistiques dans deux universités cata- lanes et s’interroge sur l’impact du plurilinguisme dans les activités de classe en L2 et dans la construction des connaissances. Dans les deux terrains explorés, les universités du système public en Catalogne, le catalan et l’espagnol sont deux langues officielles ; dans les documents institutionnels, l’anglais est conçu comme une troisième langue de communication entre étrangers et locaux, ainsi que comme un objet d’apprentissage pour les étudiants autochtones. Cette présence de l’anglais est justifiée dans les textes officiels par les processus d’internationalisation des institutions tertiaires, de même que par la construction de l’Espace Européen d’Éducation Supérieure. Ce chapitre a spécifiquement pour but d’examiner l’interaction dans des cours de matières dites non linguistiques qui se développent, du moins sur le papier, en anglais. Dans les cours étudiés – prenant la forme d’activités plus ou moins dialogales – des contenus sont abordés par un enseignant à partir de pratiques diverses (explication de concepts, description de processus ou du fonctionnement d’appareils, résolution de problèmes, etc.) afin de transmettre de l’expertise et de l’autonomie à des novices. Cette expertise professionnelle inclut des compétences scientifiques / techniques aussi bien que linguistiques en L2 (terme utilisé dans ce texte pour se référer à une langue qui n’est pas employée dans l’entourage immédiat de l’individu).

Typologie linguistique

École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire

La modalité dans une approche typologique

2005

L'un des buts de cette journee consacree a la typologie en France est, me semble-t-il, de repondre a la question « comment travaille-t-on en typologie ? » ou plutot « Quelle est la demarche d'un linguiste travaillant a la description de langues dans une approche typologique ? » Cet expose tentera de repondre a cette question en presentant la demarche qui a ete la mienne, pour traiter de l'expression de la modalite dans une langue particuliere, le birman.

3. Les METHODES AUDIO-VISUELLES : la méthodologie SGAV ou une approche structuro-globale de la langue

Les méthodes audio-visuelles seront définies dans ce cours comme des méthodologies dont la cohérence est construite autour de l'utilisation conjointe de l'image et du son. Le terme audio-visuel renverra désormais à la seule utilisation conjointe de ces deux éléments. Puren (1988, p. 284)) définit les méthodes audio-visuelles comme des méthodologies s'appuyant sur un seul critère d'ordre technique : s'organiser autour d'un support audio-visuel. Le support sonore est constitué par des enregistrements magnétiques, et le support visuel par des vues fixes (dessins, diapositives ou films fixes) ou des figurines en papier floqué pour tableau de feutre. Mais la voix du professeur pouvait suppléer les enregistrements, et les images du livre de l'élève pouvaient faire de même avec les projections. Certains cours proposaient le choix entre plusieurs de ces possibilités, ou les combinaient.

Épilogue méthodologique : La Langue et les Autres

Lingua (non) grata

Parlers en migration, langues aux frontières Migralect.org est une base de données constituée dans le cadre du programme collaboratif LIMINAL (Linguistic and Intercultural Mediations in a context of International Migrations) financé par l'Agence nationale de la recherche (2017-2021) et porté par l'Inalco. L'intitulé vient de deux mots : « migra » pour migration et « lecte », un langage propre. Migralect.org comporte plus de 500 notices de mots détaillées dans cinq langues majoritaires : l'arabe (en particulier l'arabe soudanais et l'arabe syrien), le persan (dari-farsi), le pashto, l'ourdou, et le tigrinya, plus un lexique dit MIGR, qui regroupe les mots employés, les emprunts d'une langue à l'autre, les détournements, mots cryptés, euphémismes, expressions. Tous ces mots et expressions restituent les dimensions culturelles, sociologiques, politiques, poétiques des parcours de migration et proposent une cartographie des pratiques langagières entre 2016 et 2021. Ils explorent ce que pourrait être une langue des camps et des campements, faite de violence et d'imposition mais aussi de résistance et de créativité. Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky Inalco, Cessma, ICM Le Seigneur descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et le Seigneur dit : voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c'est là ce qu'ils ont entrepris ; maintenant, rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus la langue, les uns des autres. Et le Seigneur les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel, car c'est là que le Seigneur confondit le langage de toute la terre, et c'est de là que le Seigneur les dispersa sur la face de toute la terre. Genèse, 11, 6-9 1. Ricoeur, 2001, p. 117. 2. Tassin, 2017. 3. Chamayou, 2010, p. 27. 4. Les études sur la migration distinguent les migrants-catégorie statistique qui désigne celui qui se déplace géographiquement-des réfugiés-catégorie administrative qui identifie ceux ayant reçu un statut protégé leur donnant droit au séjour-et des exilés-terme qui insiste sur l'expérience concrète et subjective du déplacement. 5. Ce sont les rapports spécifiques qu'entretiennent les acteurs avec leurs espaces d'action qui font de ces derniers des territoires. Plus précisément, on parle de territoire en particulier lorsqu'il est question de rapports de pouvoir ou de domination. Ainsi G. Di Méo et Buléon proposent : « si le lieu se définit avant tout par des fonctions et des pratiques à la fois individuelles et sociales, le territoire exprime plutôt un système de représentation, une idéologie et une autorité » (2005, p. 10). Lingua (non) grata Marie-Caroline Saglio-YatzimirSkY & Alexandra galitzine-loumpet (dir.) spécifiquement sur les enjeux de langues aux frontières, en particulier britanniques et italiennes. Territoires de la violence contemporaine En France, les camps, campements et « jungles », camps humanitaires, centres d'accueil de toutes sortes (provisoire, d'hébergement, d'orientation, de rétention, pour demandeurs d'asile, réfugiés, dublinés 7 , etc.) sont aujourd'hui largement présents, dans l'espace géographique du territoire français et de ses frontières, dans la vie quotidienne de dizaines de milliers de personnes en déplacement, dans l'univers politico-médiatique, dans le champ scientifique enfin. Les centres d'accueil pour demandeurs d'asile se sont rapidement développés depuis ladite crise des migrants de 2015. En quelques années, des dispositifs d'accueil et d'hébergement successifs ont été mis en place pour les primo-arrivants et demandeurs d'asile en France, avec chacun leurs particularités géographiques, administratives, sociologiques. Il s'agit, à chaque fois, de répondre à l'impératif de l'abri dans une temporalité de l'urgence définie par la procédure d'asile. Deux évènements inaugurent la multiplication des centres d'accueil : le démantèlement du camp de la Chapelle à Paris en juin 2015, puis le démantèlement de ladite « jungle de Calais » en octobre 2016. Ces deux opérations médiatisées inaugurent un changement dans les pratiques. S'il n'est plus question de tolérer les installations sauvages, l'État, poussé par les associations, s'engage vers des placements en hébergement d'urgence des personnes évacuées de force. Ainsi, à l'automne 2016, la mairie de Paris décide l'ouverture d'un Centre de premier accueil (CPA) porte de la Chapelle. Ce centre géré par l'association opératrice Emmaüs Solidarité, n'est toutefois pas qu'un centre d'hébergement et de transit. C'est aussi un centre d'examen de la situation administrative (CESA), en lien étroit avec la préfecture et l'OFII 8. Le primo-arrivant est donc inclus, quelquefois même à son insu, dans le dispositif de l'asile. Au cours de ses dix-sept mois d'existence (novembre 2016-7. Les « dublinés » désignent les demandeurs d'asile qui font l'objet d'une procédure selon le règlement de Dublin III (2013) qui stipule qu'une demande d'asile ne peut être examinée que par un seul pays européen, en général le premier pays d'entrée en Europe où ont été recueillies les empreintes digitales. 8. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) a entre autres pour mission la gestion du dispositif national de l'asile (DNA) et est en charge de l'intégration des migrants durant les cinq premières années de leur séjour en France. Lingua (non) grata Marie-Caroline Saglio-YatzimirSkY & Alexandra galitzine-loumpet (dir.