Égalité et différence chez Emile Durkheim : le cas des relations hommes-femmes (original) (raw)
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Les relations internationales selon Durkheim
Études internationales, 2004
Résumé Prenant pour objet L’Allemagne au-dessus de tout et L’éducation morale, la présente étude entend démontrer que les relations internationales sont pour Durkheim un objet sociologique comme les autres (application du normal et du pathologique, mise en évidence des contraintes morales et juridiques imposées par le milieu international lui-même instituant un ordre). Toutefois, le sociologue ne considère pas l’humanité comme une société constituée et il fait de l’État une structure indépassable à long terme. Cette analyse de la pensée durkheimienne et non à partir de cette dernière dépasse la simple référence à la Division du travail social. Elle entend critiquer deux idées tenaces : Durkheim occulterait totalement les relations internationales de sa sociologie, Durkheim défendrait l’idée d’une société internationale fonctionnant comme les groupes nationaux.
Le cosmopolitisme chez Émile Durkheim : une idée morale, un fait social
Sociologie et sociétés, 2012
Le cosmopolitisme chez Émile Durkheim n’est pas réductible au cosmopolitisme de sa sociologie, il est aussi un objet. C’est en tant qu’idée morale, qu’idéal moral, que Durkheim aborde le cosmopolitisme et, pour Durkheim, tout idéal moral est un fait social, il trouve sa source et sa fin dans la société. Cette exigence d’universalité, l’individualisme moral, a une histoire, une actualité et un projet que Durkheim rapporte au sein de la société française : « notre cosmopolitisme ». On débutera donc en consolidant l’affirmation du cosmopolitisme comme idée morale et trait de l’esprit français [1] ; on poursuivra en dégageant et explicitant le noyau dur du cosmopolitisme comme idée morale, soit l’individualisme moral [2] ; nous suivrons en présentant les développements issus de la sociologie politique durkheimienne, notamment ceux où Durkheim s’emploie à surmonter une double antinomie : celle relative au développement concomitant des droits de l’individu et de l’État, celle entre le cul...
Durkheim et le droit, ouvertures et limites d’une découverte sociologique
Le contrat constitue un objet complexe pour un programme de sociologie du droit. Il est souvent envisagé comme une forme de dissolution de l’emprise sociale sur les individus. Cette conception du contrat a été brillamment avancée par Spencer à la fin du XIXème siècle et elle se retrouve aujourd’hui dans nombre d’analyses présentant la dissolution des réglementations de l’Etat-Providence. De la division du travail social établit la pertinence d’une enquête sociologique dans les sociétés modernes, en découvrant le social dans la définition et l’exécution du contrat telles que les définit le Code civil. En concevant le droit comme symbole de la solidarité, Durkheim apporte cependant une limite à sa sociologie du droit en excluant le principe d’une causalité du droit. Cette dimension causale se retrouve au cœur de la sociologie wébérienne, avec la médiation de la rationalité individuelle que suppose le « point de vue empirique » sur le droit.
L’apport de la pensée d’Émile Durkheim à la connaissance de l’entreprise familiale
Revue Française de Gestion, 2018
L’article met en lumière la modernité et l’actualité de la pensée du sociologue Émile Durkheim (1858-1917) dans son analyse de la famille et des liens familiaux. Une application de son approche à l’entreprise familiale permet d’enrichir la compréhension de l’atténuation des liens familiaux dans le temps, d’une part, et de l’importance de la cellule conjugale, d’autre part.
Durkheim, l'Etat et la solidarité
Regards sociologiques, 1996
On a souvent fait de Durkheim, parce qu’il n’accordait pas au conflit social et particulièrement aux conflits de classes toute la place qu’on voudrait lui voir reconnaître, un conservateur attaché au traditionalisme . Cette critique est sans aucun doute très éloignée des prises de position durkheimiennes car son intérêt pour des transformations sociales mises en place par la politique a été constant. Il ne doutait pas de l’utilité de la sociologie qui, en mettant au jour « les causes profondes » qui déterminent les situations, permettait d’espérer s’en libérer. Ainsi montre–t-il les effets négatifs des contraintes excessives et, inversement, de l’absence d’activités, ce qui, pour lui, est cause d’a-solidarité comme ceux du morcellement excessif des activités et de l’absence de droits, ce qui est cause de dé-solidarité. A ces signes d’anomie s’ajoute une déréliction qui entraîne, là encore, un relâchement des liens sociaux. Mais Durkheim n’en reste pas pour autant à des analyses abstraites – ses contempteurs l’ont bien compris et s’en prennent à lui avec un pamphlet très cinglant. En effet il développe une analyse poussée de la nature de l’Etat et pense que celui-ci doit être le garant de la solidarité, doit développer une propriété solidaire pour assurer les conditions d’existence et libérer les personnalités individuelles. Durkheim has often been made, because he did not give social conflict and particularly class conflict all the place that we would like him to recognize, a conservative attached to traditionalism. This criticism is undoubtedly very far from Durkheimian positions because his interest in social transformations put in place by politics has been constant. He had no doubts about the usefulness of sociology which, by bringing to light “the root causes” which determine situations, gave hope of freedom from them. Thus he shows the negative effects of excessive constraints and, conversely, of the absence of activities, which, for him, is a cause of a-solidarity, such as those of the excessive fragmentation of activities and the absence of rights, which is a cause of dis-solidarity. To these signs of anomie is added a dereliction which again leads to a loosening of social ties. But Durkheim does not stop at abstract analyzes – his critics have understood this and attack him with a very scathing pamphlet. Indeed, he develops a thorough analysis of the nature of the State and thinks that it must be the guarantor of solidarity, must develop joint ownership to ensure the conditions of existence and liberate individual personalities.