Le territoire forestier local comme nouvel espace de l'action publique. (original) (raw)

L'action publique québécoise en réponse à la crise forestière : quel rôle pour les acteurs du territoire ?

2016

Ce texte questionne l’action publique quebecoise en reponse a la presente crise forestiere. Plus precisement, nous interrogeons cette action publique a deux echelles : celle des politiques publiques quebecoises de relance face a la crise et celle des municipalites regionales de comtes (MRC) qui sont frappees par cette meme crise, dans le but de cerner le role et la place des acteurs territoriaux. L’analyse du plan de soutien du secteur forestier montre que ce dernier, meme s’il reste tres largement oriente vers les acteurs sectoriels traditionnels (industriels forestiers, travailleurs), ouvre une certaine breche permettant la reconnaissance des acteurs territoriaux comme des partenaires dans la relance. A l’echelle de deux MRC dependantes de la foret, on voit emerger une capacite nouvelle de gouvernance mobilisant des acteurs nouveaux (differents des acteurs sectoriels usuels) et des objectifs qui debordent egalement les cadres sectoriels.

Les territoires de l'action publique locale

2006

Parangons de la modernisation publique, les reformes repetees de la carte des territoires politico-administratifs s’alimentent d’arguments sans cesse renouveles. Ces remembrements institutionnels sont neanmoins structurellement condamnes a l’echec, car ils poursuivent des objectifs ambivalents, voire antagonistes, comme le soulignent les analyses convergentes de politistes et de geographes. Pour autant, ces jeux sur les decoupages et les limites, reels ou virtuels, favorisent l’action publique locale. L’utopie de la coherence permet, paradoxalement, de creer les instabilites, les desynchronisations, les tensions, susceptibles de donner des raisons et des moyens d’agir et de decider.

Le paysage, outil de l’action publique ?

2013

défend l'idée qu'à tous les échelons locaux des initiatives longtemps attendues viennent à éclore. Le cas de l'agglomération bordelaise montre que l'action publique territoriale se mobilise enfin sur cet objet « paysage » devenu déterminant pour l'attractivité des territoires.

La gestion participative des forêts au service de l'amélioration des conditions de vie des populations locales: Vers la création d'un espace de développement commun?

2016

Ce chapitre rend compte, à partir d'une étude de cas, d'un aspect de la gestion participative des forêts communautaires dans ce qu'elle permet ou non d'améliorer les rapports sociaux et les conditions de vie des populations. On constate que cette gestion relève de procédures et de mises en oeuvre complexes et inadaptées aux modes d'action-habitus et traditions-des populations. L'article s'appuie à la fois sur une revue critique de la littérature sur les forêts communautaires en Afrique centrale, et au Cameroun en particulier, ainsi que sur des données empiriques recueillies par observations et entretiens réalisés sur le site de Mindourou auprès des représentants des communautés villageoises, des campements baka, des comités riverains, des comités paysans-forêts, des autorités locales, des membres du conseil municipal et auprès des représentants de l'entreprise forestière, sur les thèmes de l'appropriation privative des terres agricoles, du partage du territoire, de la gestion et de la surveillance des forêts 6. À travers sa revue de littérature, ce chapitre re-convoque un texte de Karl Marx sur la critique de la loi sur le vol des bois de 1842, qui, au-delà des travaux sur les commons de Elinor Ostrom qui ont permis d'envisager des alternatives entre la gestion étatique et la loi du marché en faveur des sociétés civiles dans la gestion des ressources naturelles, interroge d'une autre façon la notion de partage et de biens communs, tout en invitant les États à réinvestir leur statut souverain. Entre l'enclosure que représente la concession forestière, le droit des villageois et celui désormais spécifique des peuples autochtones, ce chapitre interroge la nécessité de repenser, entre connaissance sociologique des pratiques au quotidien et réflexion sur la portée d'un droit utile, un espace de développement commun.

Les aires communautaires de chasse dans les concessions forestières. Une piste d'actions pour rendre plus inclusif le volet faune de l'aménagement forestier

2017

Le volet faune des plans d'amenagement, tel qu'il est concu et fonctionne actuellement, n'associe pas assez les populations riveraines a la gestion de la faune dans les concessions forestieres. Une approche plus inclusive aurait l'avantage de responsabiliser et motiver les populations riveraines dans le controle de l'acces a la ressource dans leur terroir. Les benefices attendus d'une telle approche sont, d'une part, la reduction des conflits sociaux avec les populations riveraines et des couts financiers occasionnes par les operations de lutte anti-braconnage et de surveillance pour le concessionnaire forestier, et, d'autre part, la sortie de l'ombre de la chasse villageoise dans les concessions forestieres, dont dependent significativement les populations riveraines pour leur alimentation et subsistance. La collaboration entre IFO et les communautes de Liouesso dans la creation d'une aire communautaire de chasse dans l'unite Forestiere d...

Formes d’action collective pour la gestion locale de la forêt camerounaise : organisations « modernes » ou institutions « traditionnelles » ?

VertigO, 2005

L'implication des populations villageoises est maintenant un passage obligé de tout aménagement de la forêt en Afrique Centrale. Au Cameroun, la concession d'exploitation et la forêt communautaire offrent deux cadres d'implication des acteurs locaux dans la gestion forestière. Cette forme nouvelle d'engagement passe par une identification puis une « officialisation » des « communautés locales » sous la forme de diverses institutions légalement reconnues mais qui relèvent d'un certain nombre de pré-conceptions souvent fallacieuses sur l'organisation des populations locales pour utiliser le milieu naturel. La difficulté majeure de ces types formels de groupement « communautaire » est qu'ils sont détachés des systèmes locaux de parenté. Or ces derniers demeurent la clef d'entrée pour comprendre l'accès et l'usage des ressources par les populations locales.

Un Réseau de Petit Monde local à sites pondérés pour les feux de forêts

Comptes Rendus Physique, 2005

Reçu le 26 juillet 2004 ; accepté le 15 décembre 2004 Disponible sur Internet le 18 janvier 2005 Présenté par Pierre-Gilles de Gennes Résumé Un modèle à deux dimensions à sites pondérés basé sur le Réseau de Petit Monde est proposé pour étudier la propagation des feux en milieux homogènes et hétérogènes. Il combine les propriétés globales d'un réseau régulier et celles, locales, d'un Réseau de Petit Monde. Validé pour différentes conditions expérimentales de feu en milieu homogène, son application à des milieux hétérogènes illustre sa capacité à restituer des contours caractéristiques de situations de feu réelles et fait apparaître la proportion en sites actifs comme une bonne mesure de l'effet Petit Monde. Pour citer cet article : B. Porterie et al., C. R. Physique 6 (2005).  2004 Académie des sciences. Publié par Elsevier SAS. Tous droits réservés.