Contre un retour aux barrières : quelle place pour la gestion communautaire dans les nouvelles aires protégées malgaches ? (original) (raw)
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La gestion des espaces protégés en Camargue : la construction sociale de « l'homme »
2002
La protection de la nature telle qu’elle se donne a voir aujourd’hui en Camargue repose sur la rehabilitation de l’homme integre a son environnement alors que la construction de cet espace en haut-lieu de nature a longtemps repose sur une negation de celui-ci. De « l’homme destructeur a l’homme alibi » d’apres Bernard Picon, la gestion des espaces naturels pose la question de la place accordee par les protecteurs aux activites sociales. La confrontation de deux pratiques professionnelles qui reposent sur l’utilisation d’espaces p roteges en Camargue — l’education a l’enviro n n e m e n t d’une part et la peche professionnelle, d’autre part — permet d’analyser la construction sociale de ce nouvel acteur mis en scene par l’ideologie protectionniste : “ l’homme ” qui semble pouvoir enfin vivre en harmonie avec la nature.
Les corridors, passage obligé?: l'exemple malgache
Le maintien ou la restauration des corridors dans le but d'améliorer la connectivité entre les espaces est devenu, depuis le V e congrès mondial sur les parcs qui s'est tenu à Durban en 2003, un axe essentiel des nouvelles politiques de conservation. La mise en réseau des aires protégées et le maintien ou la réhabilitation de corridors doivent permettre de pallier les défauts des anciennes stratégies de conservation, basées sur la protection d'espaces isolés les uns des autres, et les effets de la fragmentation des écosystèmes sur la perte de biodiversité. Afin d'évaluer si cette nouvelle tendance constitue une rupture ou une continuité dans les politiques traditionnelles de mise en oeuvre des aires protégées, il convient de s'interroger sur la signification du terme de corridor et sur la pertinence de son application dans le domaine de la conservation. En effet, la notion de corridor n'est pas propre aux scientifiques ou aux acteurs de la conservation, elle fait partie du discours commun. C'est de plus un concept polysémique. L'usage de ce terme s'est propagé dans de nombreux champs disciplinaires depuis les années 1990. Certes plus connue dans le domaine de la conservation et de l'écologie, la notion de corridor est ainsi utilisée dans les nouvelles probléma-Chapitre 3
Études caribéennes, 2009
Marqué par une biodiversité exceptionnelle et une grande pauvreté humaine, la destruction rapide des ressources naturelles à Madagascar place le territoire et son appropriation au centre des enjeux de développement. Dans ce contexte, cet article s’intéresse à l’émergence et à la mise en œuvre d’une politique publique touchant la Gestion LOcale SÉcurisée (GELOSE) dont le principal objectif vise à transférer la gestion de ces ressources, de l’État vers les communautés locales, dans le but de les protéger plus efficacement. Cette lecture montre cependant que les objectifs, les ressources et les stratégies des principaux acteurs concernés sont difficilement conciliables et que le système de relation qu’il induit n’est pas nécessairement en phase avec les finalités poursuivies.
L'indispensable restructuration du droit environnemental malgache
Études rurales, 2006
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L'urbanisation ou le nouveau défi malgache. Lancement du rapport de la Banque Mondiale
J'interviens ici en tant que Directeur de l'IMV, qui est une structure de la CUA, et représentant de la Région Ile de France à Madagascar. Depuis plus de 20 ans, la CUA et la RIF ont une coopération étroite entre collectivités locales "capitales" et partagent un même combat, celui du développement urbain durable. Ces deux structures font partie d'un réseau mondial de Métropoles, METROPOLIS, qui, à l'échelle globale, par le débat et l'échange d'expériences, fait progresser la manière dont ces grandes villes sont gouvernées. Alors, je dois dire que ce rapport, je l'ai longtemps rêvé. Et la Banque Mondiale l'a fait. Mais la nuit a été longue pour les villes malgaches. Je l'ai rêvé depuis qu'en 2007, alors que j'étais agent de la Banque Mondiale, spécialiste du secteur urbain au siège à Washington, j'ai vu passer le projet de CAS (Country Action Strategy) de Madagascar. Pas un mot sur l'urbain, un large copier-coller du MAP de l'époque ("the green revolution"), qui espérait une forte croissance économique en misant essentiellement sur l'agriculture et le développement rural, qui ne représentait déjà plus que 24 % du PIB. Sachant que Madagascar était en plein début de transition urbaine, cela m'avait choqué et j'avais provoqué, en Juin 2008, une journée à Antananarivo de sensibilisation des autorités sur les enjeux de l'urbanisation. (Banque Mondiale, PNUD, MADT, MAE...). Puis les événements politiques ont compliqué le suivi de cela mais, aujourd'hui : I-Il faut, vraiment, saluer ce travail de la Banque Mondiale. C'est un véritable événement, qu'il faut reconnaitre à sa juste valeur : jusqu'à présent, tous les acteurs du développement à Madagascar ont négligé ce thème: bailleurs multilatéraux, bilatéraux, l'Etat, ONGs, coopérations décentralisées...Ce rapport rompt, officiellement, avec une longue histoire d'oubli ou de négation du fait urbain, dont les conséquences sont graves. Je ne vais pas m'étendre la dessus mais je renvoie aux travaux de l'IMV, sur le biais anti-urbain de l'aide au développement à Madagascar, et qui sont cités trois fois dans le rapport.