La métropole contemporaine et ses controverses (original) (raw)

Appréhension de la ville contemporaine

2012

Alessia de Biase, maitre-assistant a l’ENSAPB Au cours de cette deuxieme annee, nous avons poursuivi la reflexion sur les outils pour apprehender la ville que nous avons commence l’annee passee au sein du meme seminaire. Pendant les six seances de la premiere annee, nous avons esquisse les grands traits d’une approche interdisciplinaire a la ville – outils, methodes, approches, discours. Cette annee nous avons profite des quatre seances pendant lesquelles s’est deroule le seminaire pour trava...

Les métropoles et la nouvelle critique urbaine

Métropoles, 2010

La perspective critique élaborée par Henri Lefebvre demeure pertinente pour penser les rapports sociaux à l'espace, y inclus ceux qu'on observe dans les métropoles contemporaines en Amérique du Nord. En examinant la controverse autour de la forme urbaine telle que celle-ci a été remise à l'ordre du jour dans les années 1990 à la faveur du discours néorégionaliste, ce texte pose la question de l'avenir des métropoles et du modèle de ville dans lequel on souhaite vivre. La thèse défendue peut se résumer comme suit : afin de faire échec à la position libérale qui accorde la préséance aux facteurs économiques et aux forces du marché, les acteurs sociaux doivent porter le débat autour de la forme urbaine sur le terrain politique. À cette fin, l'urgence demeure de mobiliser la communauté politique.

Vers un espace public nocturne. Conflits et innovations dans la metropole parisienne

Recherche sociale n°206, 2013

A Paris comme dans d’autres agglomérations, on voit peu à peu se constituer un espace public nocturne sur la toile, dans les médias qui relaient et amplifient et dans des réseaux, événements et rencontres partenariales. Première en Europe, l’organisation des « Etats généraux de la nuit » en décembre 2010 à Paris a permis d’engager une réflexion commune avec les différents acteurs et usagers de la nuit pour tenter de sortir de la nuit des données, de concilier les besoins et aspirations de chacun et de développer une offre nocturne adaptée tout en limitant les nuisances. Genève a suivi en 2011. L’expérience du « maire de nuit d’Amsterdam » a fait des émules à Paris - avec des élections sur la toile en novembre 2013 - mais également dans de nombreuses villes comme Lille ou Toulouse par exemple. Partout on entend les futurs candidats aux élections municipales marquer un intérêt nouveau pour la nuit jusqu’à imaginer la nomination d’adjoints dédiés.

De la cité humaniste à la métropole moderne 2014

Nous nous interesserons ici principalement au developpement du concept moderne de Ia ville, de Ia Renaissance a I' epoque moderne, du xv< au xvn" siecle, et en interrogerons les conditions d'apparition. Le rapport entre ces deux questions liees l'une a l'autre -ainsi qu'entre les reponses donneesdemeure a determiner. Nous traiterons en premier lieu de la naissance du concept dans l'Italie de la Renaissance, puis no us procederons par comparaison avec la situation contemporaine en Allemagne, avant de nous pencher sur le developpement de l'idee metropolitaine, particulierement au XVII< siecle. DISPOSITIONS FONDAMENTALES ET MATRICES D'INTERPRETATION DANS L'ITALIE DE LA RENAISSANCE Au risque de proposer une interpretation aux traits un peu << burckhardtiens' », no us soutenons que l' on peut identifier une disposition cognitive particularisee dans l'Italie de la Renaissance, qui concerne les cites (comme d' aurres entites) : une reflexivite et une capacite d ' auto-perception et d' auto-interpretation d'ampleur nouvelle, qui se rraduit par la presence d'un regard du << dehors 2 ». Il devient possible de penser la cite dans sa globalite comme un objet d'hisroire et de planification dans le present et dans le futur. La cite dans son immediatete. Dans le domaine des villes , cette disponibilite aux raisonnements totalisants est due (tou t en etant simultanement produite par elle) a une combinaison (conjlatio) entre les notions de republique, d'Etat et de cite. Une citta est une respublica, une citta peut avoir un stato mais elle est aussi 1 << Einst hatten die italienischen Stiidte in hOchstem Grade jene Kraft entwicke/t, welche die STadt zum Staate macht [. .. } » Uacob Burckhardt, Die Kultur der Renaissance in Ita lien [1869], Stuttgart, A. Kroner, 1988, p. 47). 2 Voir Cornel Zwierlein, << Empirie et reflexivite dans Ia gouvernementalite machiavelienne du xv1• siecle » , dans Pascale Laborier, Frederic Audren, Paolo Napoli et Jakob Vogel (dir.), Les Sciences carnerates. Activites pratiques et histoire des dispositi{s publics, Paris, PUF, 2011, p. 103·132. 237 ., c ., V> • parfois iden rifiee au stato 3 . Cette combinaison norionnelle est rn~s importance er de grande porree, parce qu'ainsi routes les matrices inrerprerarives de Ia polirique antique peuvenr etre appliquees a Ia eire. Norammenr Ia doctrine -ou, de maniere moins srrucruree, le reseau florranr-des idees sur les << mutations » er << revolutions » des cites-Erars, dans une apprehension elargie, pouvair etre pensee en relation avec les cites. Ainsi Ia srabilire-ou l'insrabilire-d'une eire devenair un objet d'analyse de cas. Cette stabilite dependair de Ia securire inrerieure er exrerieure-une notion pluror mod erne et non medievale, fondee sur Ia perception exrerne de Ia cire-Erar er dans l'arricularion a des fronrieres bien definies er tracees 4 . Tous ces elements d' une matrice interpretative reflexive de Ia eire trouvaient leur expression dans Ia notion de ,, reputation , qu' il fallait bien soigner et culriver. La ,, reputation » de Ia cite -comme aussi Ia reputation d'un prince-relevair de !'image produite a !'usage de l'exrerieur er pouvait avoir une vie et un destin 238 propres ; cite et reputation de Ia cite sont deux parametres qui se rrouvent reunis seulement dans Ia reflexivite polirique. Ces dispositions fondamentales semblent avoir ere encore moins pregnantes au XV" siecle. Dans un ecrit comme Ia Laudatio urbis jlorentinae (1402/1404) de Leonardo Bruni, !'idealisation de Ia eire parfaite est predominante. La longue duree de Ia ville s'exprime dans sa genealogie romaine 5 . Une srabilire rorale de sa constitution s'exprime dans !'idee directrice platonicienne de l'harmonie 6 . Tout se passe comme si-malgre les conflits incessants des cites-Etats donr celui qui oppose Florence et Milan aurour de 1400-aux xrv'" et xv" siecles, les 3 Voir Elena Fasano Guarini, « Citta e stato nella storiografia fiorentina del 'soo » , dans Repubbliche e principi. lstituzioni e pratiche di potere nella Toscano granducale del 'soo-'6oo, Bologna, II Mulino, 2010, p. 91-120; Cornel Zwierlein, << Respublica (regnum, politeia) >>, dans Francesco lngravalle et Corrado Malandrino (dir.), 11/essico della «Politico» di johannes Althusius. L'arte della simbiosi santa, giusta, vantaggiosa e felice, Firenze, Olschki, 2005 , p. 277 -293 -4 Voir Gerrit J. Schenk, << "Human Security" in the Renaissance? Securitas, Infrastructure, Collective Goods and Natural Hazards in Tuscany and the Upper Rhine Valley >> , dans Cornel Zwierlein (dir.), The Production of Human Security in Premodern and Contemporary History, Koln, Zentrum fUr Historische Sozialforschung, 2010, p. 213-237. 5 << 0 incredibilem magnificentiam virtutemque civitatis ! 0 vere romanum genus stirpemque romuleam ! » (Leonardo Bruni, Opere /etterarie e politiche, ed. Paolo Viti, Turino, Unione tipografico-editrice Torinese, 1996, p. 632). 6 < < Sed cum {oris hec civitas admirabilis est, tum vera disciplina institutisque domesticis. Nusquam tantus ordo rerum, nusquam tanto elegantia, nusquam tanto concinnitas. Quemadmodum enim in cordis convenientia est, ad quam, cum intense fuerint, una ex diversis tonis fit armonia, qua nihil auribus iocundius est neque suavius, eadem modo hec prudentissima civitas ita omnes sui partes moderato est ut inde summa quedam rei pub/ice sibi ipse consentanea resultet, que mentes atque oculos hominum sua convenientia delectet >> (ibid.). potentie vel honoris, humiliter recagnascant » (ibid., p. 182, Florence a Charles de Durazzo, 14 septembre 1381).

Des cités-mères aux métropoles

idea di ouyyÉuera in iscrizioni greche », Annali della Scuola normale superiore di Pisa,32 (1963),p.225-239. portent sur i'usage colonial du mot. 3. G. W Borversock, .A Report on Arabia Provincia», Journal of Roman Studies,6l (1971), p.232 (= Srudies on the Eastern Roman Empire, Goldbach, 1994, p. 116) : « the designation metropolis is honoriûcworth having, but nothing more)'. Les hypothèses développées depuis par le même savant dans son étude de 1995 sont cependant en contradiction avec cejugement. 4. J.-P. Rey-Coquais, « Philadelphie de Coelésyrie », Anruol of the Departtnent of Antiquities of .lordan,25 (1981), p.29: "le crois en effet que le titre de métropole n'est pas purement honori-de lui un titre qui la mît au 1'époque d'Auguste. donc. que Ie môms passage (34, 7), Dion DES CIT'ES-},fERES AUX }IETROPOLES 359 mêrne rang que Ia capitale syrienne: c'est dès Tarse, sur ses monnaies, s€ dit métropoie 11 ; dans pourra rappeier que la ville est métropole .* depuis l'origine ». Le titre se répandit ensuite, d'abord en Bithynie (Nicomédie), puis, avant le règne de Trajan, en Macédoine (Béroia, sous les Flaviens), en Syrie ( §r, métropole de Phénicie et des cités de Koilè-Syrie depuis Domitien t'), "n Galatie (Ancyre, sans doute sous les Flaviens) et en Lycie (Xanthos, sous Nerva au plus tard)13. Sous Trajan, lorsqu'est créée, en 106, la province d'Arabie, si Ia dernière capitale du royaume nabatéen, Bostra, devient le centre administratif de la province, c'est l'ancienne capitale, Pétra, qui est métropole ia. Les deux autres prétendantes au titre attestées sous Trajan sont des cas plus embarrassants. Pour Amastris, ie rnot ne figure que sur quelques monnaies de ce règne et disparaît ensuite ls. Héraclée du Pont, sur ses monnaies, se dit aussi métropole à cette époque, mais le sens du mot est ici douteux. Après E. Babelon, L. Robert le comprenait au sens ancien, colonial: la légende'Hpar\eortâu MqrponoÀe Lrriu, présente sous Trajan et abandonnée ensuite. reviendra, en effet, au IIIe siècle, en alternance avec une autre, porpôc anolxorv noÀtou, qui indique cette fois sans équivoque en quel sens Héraclée se disait .< cité-mère, 16.

La fabrique de la ville contemporaine

EspacesTemps.net, 2013

Compte-rendu de l'ouvrage: Jacques Lucan, Où va la ville aujourd'hui ? Formes urbaines et mixités, éditions de la Villette, 2012

Contestation ou négociation à Jakarta ? Deux quartiers face aux projets urbains de la métropole

Cybergeo, 2015

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