L'économie italienne du patrimoine culturel immateriel (original) (raw)

Les biens culturels en Italie

In Situ. Au regard des sciences sociales, 2021

La prolifération de la littérature liée aux communs pousse à nous interroger sur la solidité de cette théorie émergente et sur sa capacité à améliorer les analyses et solutions formulées pour répondre aux questions de notre temps. Les biens culturels sont aujourd'hui de plus en plus associés aux biens communs ou parfois aux communs tout court. Néanmoins, ces références restent souvent floues et peu développées. Pouvons-nous ainsi considérer les biens culturels en tant que biens communs ou communs ? Peut-on interpréter la relation à ces biens sous l'angle de l'inclusivité 2 et non pas de l'exclusivisme propriétaire et dans quel sens ? J'essaierai ici d'éclaircir le lien entre ces notions à partir de la récente élaboration italienne. Les arguments qui suivront, bien que porteurs d'une dimension paradigmatique, sont toutefois doublement situés : ils sont, d'une part étroitement liés à l'accélération des politiques néolibérales mises en oeuvre ces dernières décennies en Italie et plus largement en Europe, et demeurent d'autre part internes au débat italien sur la dimension collective des droits. Cette question connaît ici une trajectoire propre influencée par une approche particulière du patrimoine territorial et incarnée dans des notions juridiques spécifiques telles qu'une propriété fonctionnalisée appuyée sur les interprétations constitutionnelles. Cette précaution posée, je considère néanmoins qu'aborder le patrimoine culturel sous le prisme du binôme bien communs / communs représente, de manière plus générale, une perspective privilégiée pour mettre en évidence les spécificités conceptuelles et les imbrications territoriales et politiques entre ces deux notions. Les biens culturels en Italie In Situ. Au regard des sciences sociales | 2021

La valorisation économique des biens culturels locaux en France et en Italie

2016

Repondre a une telle question supposait de mettre en opposition deux formes de mise en valeur : la valorisation culturelle qui consiste en la protection et le renforcement de l’accessibilite des biens culturels ; la valorisation economique par laquelle les biens culturels sont apprehendes du point de vue des ressources financieres qu’ils sont susceptibles de degager. La contribution explique d’abord que les mesures prises dans le domaine du patrimoine culturel relevent bien souvent des deux logiques a la fois. Elle postule toutefois qu’il est possible d’identifier le referentiel dominant en s’interessant aux proportions prises par chacune des deux formes de mise en valeur. La demarche ainsi adoptee a conduit au constat que la valorisation economique demeure secondaire, bien qu’elle constitue une preoccupation de plus en plus presente dans le secteur public. C’est ce qu’illustrent une partie des rapports commandes par l’Etat ainsi que les limites attachees a des dispositifs tels que ...

La valorisation économique des biens culturels locaux : un nouveau référentiel d’action publique ? Le cas italien

2016

Le concept de « valorisation » en tant que finalité de l’action publique n’apparaît en Italie que vers la fin des années 1990, lorsque, dans le cadre des réformes législative 1 et constitutionnelle 2 de décentralisation, les régions se voient attribuer en matière culturelle des nouvelles compétences, dont, notamment, la valorisation des biens culturels. Le constituant, intégrant la réforme législative introduite en 1998 par le décret législatif « Bassanini », opère en 2001 une distinction fondamentale entre l’activité de protection et l’activité de valorisation. L’État détient une compétence législative exclusive en matière de protection des biens culturels, alors que les régions exercent une compétence législative concurrente en matière de valorisation de ces derniers.

Le patrimoine immatériel

Teoros: revue de recherche en tourisme, 2005

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Patrimoine immatériel et diversité culturelle

Museums, 2010

Jusqu' aux années 1970, les grandes conventions de I'UNESCO avaient défini leur champ d'application suivant une vision extremement restreinte du patrimoine culturel, limité essentiellement a sa dimension archéologique. Au fil des années, I'UNESCO et ses pays membres comprirent que la notion de culture engageait des aspects immatériels ; depuis 1972, la vision archéologique du patrimoine culturel fut peu a peu remplacée par une conception qui tend plutat vers I'anthropologie culturelle. Le concept de diversité culturelle a joué un rale décisif dans ce processus; iI a aussi permis I'exploration d'une possible substitution de I'ancienne notion de monument artistique et archéologique par la conception immatérielle du patrimoine culturel au sein, notamment, des législatures latino-américaines, dont la mexicaine.