"Melqart, Junon Covella et les calendes étrusques. À propos de étr. tešiameitale", Revue de Philologie, de Littérature et d'Histoire Anciennes, 94, 2020 (2022), p. 145-161. (original) (raw)

146 JEAN HADAS-LEBEL le mot esvita était associé au 13 du mois et que, par ailleurs, dans le calendrier pré-julien, les ides tombaient précisément le 13 e jour des mois caves (c.-à-d. de 29 jours), l'étruscologue italien a émis l'hypothèse selon laquelle esvita était le nom étrusque des « ides » 6. Étant donné que ce mot se rencontre de manière récurrente dans le rituel de la Tuile de Capoue, sous sa forme archaïque iśveitule 7-avec /i/ initial et diphtongue interne /ei/-dans ce qui semble bien être une formule de datation au locatif temporel 8 , nous jugeons personnellement l'hypothèse de Cristofani tout à fait recevable. L'analyse que nous en avons naguère proposée 9 est d'ailleurs parfaitement compatible avec le sens d'« ides ». Selon nous, étr. arc. *isveita (> réc. esvita) est un composé articulé 10 tiré d'un adjectif *isu a signifiant « plein ». Du point de vue morphologique, la formation de ce composé peut s'interpréter de deux manières différentes. On peut y voir ou bien (1) une forme combinant l'absolutif ancien de l'adjectif *isu a « plein » 11 et l'article enclitique-ita (*isveita < *isva=ita signifierait alors « la pleine ») ou bien (2) une forme associant le locatif en-i du même adjectif *isu a et la variante aphérétique-ta de l'article (*isveita < *isvai=ta signifierait alors « le (jour) à la pleine »). Si donc sa formation est ambiguë, le sens du composé se laisse en revanche facilement élucider : le substantif (sous-entendu ? ilucve ?) auquel se rapporte ici l'adjectif n'est autre que le mot « lune ». On sait en effet que dans le calendrier romain primitif, les ides correspondaient à la phase de la pleine lune 12. Il est donc probable qu'il en allait de même chez les Étrusques, voisins et longtemps suzerains des Latins. Il n'est du reste pas impossible que le nom même des ides en latin eidu-(> īdu-) résulte de la troncation par aphérèse de étr. (isv)eitu-(= thème des

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G. Ackermann, "Erétrie et le Levant à l'époque hellénistique", in H. Dridi - D. Wieland-Leibundgut - J. Kraese (éds), Phéniciens et Puniques en Méditerranée. L'apport de la recherche suisse, Philainos 2 (Rome 2017), 67-77.

Since the 8th century BC the Eretrians maintained contacts with the Levant, as evidenced by their adoption of the Phoenician alphabet, the wide dissemination of Euboean ceramics in the direction of the Syro-Palestinian coast, as well as the numerous oriental objects found in the city sanctuaries. What were the contacts during the Hellenistic Period? Two groups of source-material are reviewed in this article, with a view to establishing the nature and the manner in which these exchanges took place: on the one hand, a group of six funerary steles belonging to Levantines, and on the other, two forms of pottery dating from the Late Hellenistic Period, the so-called Palestinian cups and the Phoenician amphoriskoi.

"Jules Martha et la controverse sur l’origine de l’étrusque", in: Pour une histoire de l’archéologie. XVIIIe siècle -1945.Hommage de ses collègues et amis à Ève Gran-Aymerich, (éds A. Fenet et N. Lubtchansky), Bordeaux, Ausonius, 2015, p. 273-280.pdf

In this article, I tried to explain why the great French etruscologist Jules Martha, at the end of the XIX century, was mislead into believing that Etruscan was a Finno-Ugric language (which it is definitely not, although it shows some typological affinities with this family). This article is dealing with this crucial moment of Jules Martha’s career, when the young archeologist he was discovered and finally adopted this rather peculiar theory about the origin of the Etruscan tongue. But strangely enough, he made his choice more for archeological than linguistic reasons.

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Eric Négrel, "THÉÂTRE ET CARNAVAL, 1680-1720. COUTUME, IDÉOLOGIE, DRAMATURGIE" (dir.: Jean-Paul Sermain). Soutenance publique le mercredi 5 décembre 2018, 14 heures, Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle, salle Athéna, 4, rue des Irlandais, 75005, Paris