Narcisse au miroir des médias. Vers une critique de la critique (original) (raw)

Où en est la critique des médias ?

Mouvements, 2010

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Narcisse et la photographie. De l’objectivation à l’objectivité

Nikol Dziub, Quêtes littéraires nº 5, 2005 : De l'image à l'imaginaire

Baudelaire blamed the bourgeois society and its photographic narcissism which leads to a perversion of the mythical posture and to a loss of consciousness of the ontological dissimilarity between reality and its image. That is why literature has to develop the imagination of the photographic image, which is both useful and magical, both referential and wondrous. Writers of the romantic era may disdain or admire photography, but they all experience the photographic objectivity and thus develop an antidote to the vain objectification of the collective Narcissus.

Narcisse ou la découverte de l'absurde

L'identité, une si vaste énigme que l'on s'y noierait. C'est une question que l'on ne se pose peut-être qu'avec le temps. On en prend parfois conscience, des fois on l'observe ou elle se remarque dans la durée. Et plus on la relie au temps et plus elle prend de l'espace. Et puis dans cet espace-temps on s'imagine qu'elle va s'ancrer toujours un peu plus et se révéler au monde en s'affirmant dans une sereine stabilité, comme quelque chose qui coule de source, comme une évidence. Et dans un possible inventaire de l'identité, différentes disciplines y apportent un regard croisé comme s'il s'agissait d'un objet de la phénoménologie appelé à subir une variation eidétique. L'identité, nous dit-on, est reliée à un patrimoine génétique avant d'être le fruit d'une mémoire implicite et explicite, d'un territoire, d'une époque et d'une société, et j'en passe. Et dans ce tableau d'une exposition par accumulation rotative et linéaire, on pourrait vite avoir l'impression que la question de l'identité est un fil d'Ariane qu'il suffit de dévider ou de rembobiner. Tout paraît évident, il suffit de se fier aux discours scientifiques car ils ont une crédibilité et une légitimité qui les placent au-dessus de tout soupçon. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes scientifiques possibles, sauf que ce meilleur des mondes n'est pas celui de notre rêverie puisqu'au coeur de l'exposé rationnel touchant à notre patrimoine génétique se cache un inconnu, celui-là même qui introduit une variable liée au hasard des circonstances qui peuvent être épigénétiques et modifier transitoirement ou durablement la donne, perturber les informations cellulaires et passer à la descendance. Et là l'identité que l'on croyait solide, se liquéfie et se brise en gouttelettes fines et mobiles qui dansent sur les stabilités trop simples ou trop faciles du manège d'un je sais qui je suis, quand bien même mon « je » serait un autre. Est-ce à penser que l'identité est un piège mortel et sans fond pour qui s'y penche ? A trop s'y regarder comme dans un miroir, se condamne-ton à s'y perdre ou à ne s'y trouver qu'en solitude ? Est-ce que l'identité, loin d'être unifiée, ne ressemblerait-elle pas plutôt à un chapelet d'îlots séparés dans une mer de phénomènes épigénétiques ou chaotiques ? Resterait ainsi à savoir s'il existe une carte, un peu comme les cartes maritimes, permettant de relier et d'atteindre ces territoires de l'identité que rien, a priori, ne relie avec certitude. Pour essayer de trouver des éléments de réponses à mes questions, je me suis simplifié la tâche en faisant appel aux mythes et plus particulièrement à celui de Narcisse. L'avantage c'est que tout le monde connaît l'histoire de cet homme qui n'aimait que lui. Peut-être que le relisant des contenus feraient écho à mes préoccupations du moment. Je savais bien que je prenais un risque, celui de tordre le mythe pour le faire correspondre à mes attentes à moins que, sourd au texte, je ne prête attention qu'à ces échos répétés qui, martelant ma raison, ne manqueraient de m'éloigner du poème et de structure narrative. Il fallait donc que j'arrive à me détacher d'une logique trop linéaire sans la perdre de vue tout en me laisser guider par mes sensations, par une réalité augmentée portée par la rêverie et la mémoire. Ai-je réussi ? Je ne sais pas. Ce que je sais par contre c'est que mes propos se veulent être une invitation au voyage. Il est temps d'embarquer pour cette destination imprécise, là-bas, quelque part dans cet océan de hasard ou d'absurde.

Les Choses et la critique journalistique

Questions de communication, 2006

À partir d'un large corpus de comptes-rendus de presse des premiers romans de la rentrée littéraire de 1965, la spécificité de la réception des Choses (Georges Perec) est étudiée dans une perspective contextualiste et non essentialiste. Ainsi deux points connexes sont-ils abordés : comment l'exceptionnelle mobilisation de l'agenda critique dont bénéficie le roman n'est-elle objectivable, d'une part, qu'à la condition de resituer la position très menacée dans le champ éditorial en cet automne 1965 de la collection qui l'accueille et, d'autre part, d'apprécier la teneur paraphrastique d'un récit qui s'inscrit de manière exemplaire dans l'horizon d'attente de la critique journalistique contemporaine ; comment le débat littéraire tourne-t-il à l'instrumentalisation du roman et à la polémique idéologique autour du welfare capitalism, polémique qui va informer l'ensemble des recensions critiques, à la faveur d'une situation très concurrentielle dans le champ journalistique entre Le Nouvel Observateur et L'Express.

Black Mirror : le narcissisme à l’ère du numérique

Le Carnet PSY, 2017

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Critiquer les médias ?

Mouvements, 2010

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Narcissisme et corps spectatoriel

Cinémas: Revue d'études cinématographiques, 1996

À partir de deux textes, « Aller au cinéma » de Metz et « En sortant du cinéma » de Barthes, l’auteur se pose la question du statut du corps spectatoriel. Le corps oublié du spectateur au profit du corps des personnages s’avère le lieu du travail du hors-champ et aussi de l’inconscient. En un tel lieu, toutes les identifications sont possibles et le spectateur n’en sort pas toujours gagnant, travaillé qu’il est par des forces antinomiques répressives, réversibles.