Actions collectives et jeunesse(s) « issue(s) des migrations » subsahariennes en France (original) (raw)

Parler de sexualité : le point de vue des jeunes migrant-e-s subsaharien-ne-s

Actes du colloque de la Société Internationale de Linguistique Fonctionnelle (S.I.L.F), 2018

A study conducted among young sub�Saharan migrant living in Switzerland aimed to investigate the raies of languages on communication about sexuality. Our findings showed that yo �� g women � nd m � n as � igned different functions to French and African languages. French was pnvtleged on d1scuss1on with parents and perceived as having the function of reducing the taboo aboutsexuality.

La mobilité des jeunes Mahorais en métropole : l’action des missions locales

Cahiers de l’action

Distribution électronique Cairn.info pour Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire. © Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Les migrations des jeunes Sahéliens : affirmation de soi et émancipation

Autrepart, 2001

Dans les migrations Sud-Nord, les jeunes hommes occupent une place prépondérante. Leur irruption dans l'espace public dépasse largement le cadre des pays du Sud et déborde dans les espaces des pays du Nord. Une des manifestations patentes de cette présence réside aussi dans leur mobilité qui traduit notamment une démarche conquérante de nouveaux mondes. Désir ardent et presque obsessionnel de mobilité auquel des cours tragiques mettent parfois fin de manière brutale, à l'instar du « demi-suicide » des deux jeunes garçons guinéens morts de froid dans le train d'atterrissage de l'avion qui devait les « arracher » à leur pays pour les conduire vers l'Europe. Comment qualifier un tel acte dont les auteurs ont cherché à expliquer le sens dans un pamphlet testamentaire en même temps que sorte de manifeste de la jeunesse du continent ? Aujourd'hui, la propension migratoire semble présente chez tous les jeunes du continent et concerne même des catégories encore dans l'adolescence. Dans certains pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Sénégal), massivement la jeunesse des villes vient rejoindre celle de contrées rurales au passé migratoire plus ancien dans un projet commun : partir au Nord. Jamais projet n'a rencontré autant de suffrages au sein d'une jeunesse tant urbaine que rurale et nourri autant de rêves, de fantasmes et d'imaginaires. Bien que plus ou moins soutenus dans cette initiative par leurs familles et les parents déjà partis, la démarche d'émigrer n'en est pas moins discrète, parfois solitaire et secrète. Partir pour « fuir la misère » et l'injustice, découvrir le monde, échapper à un univers étriqué, faire fortune, se former…, les mobiles qui guident les acteurs sont divers et multiples. Pourtant, il est difficile de dire que le migrant est l'affamé confronté au dilemme existentiel : partir ou mourir. Au demeurant, ceux qui sont soumis à une telle alternative ne partent généralement pas, faute de pouvoir le faire, et périssent sur place à moins qu'une opération humanitaire ne les sauve in extremis. Quelle souffrance, sans doute aussi forte que la faim, anime donc ces jeunes qui prennent la voie de l'exil au prix parfois de leur vie avec comme credo : réussir ou y rester ? Car on est loin souvent des situations de misère extrême. Prise en charge Autrepart (18), 2001 : 37-49 * Chercheur associé au Centre d'études africaines (CEA-EHESS), Paris.

Emancipation individuelle, circulations collectives et transgression des frontières. L’établissement des collectifs de jeunes transmigrants subsahariens au Maroc.

On tente ici de décrire comment de jeunes transmigrants subsahariens, en s'associant entre eux au-delà de leurs origines, parviennent à s'ancrer « par le bas » et par « la marge » dans des pays sans attendre leur autorisation, débordant les cadres identitaires et juridico-politiques de l'Etat-nation. Ici, c'est au Maroc que l'on rencontre ces « nomades modernes », tentant de se greffer aux circulations euro-maghrébines afin de passer en Europe. En attendant, ils doivent faire face à de terribles répressions et doivent survivre dans ces espaces en organisant, entre eux et avec des Marocains, des coopérations autour de leur complémentarité. Dans cette région, si les migrants non maghrébins (sans parler des Européens, touristes ou coopérants, qui sont eux aussi des migrants) sont très majoritairement issus d'Afrique de l'Ouest, on retrouve aussi en nombre important des Congolais (RDC et Congo Brazzaville), Camerounais et Bangladais 2. 1. Des sociétés de jeunes transmigrants en mouvement à travers le Maghreb. Depuis les années 1990, fuyant la misère, la guerre, les épidémies et le chômage, ou se sentant tout simplement « à l'étroit » dans une société qui ne leur offre rien à la hauteur de leurs ambitions, des dizaines de milliers de jeunes migrants quittent les grandes villes de l'Afrique de l'Ouest et traversent chaque année le Sahara, puis la Méditerranée. Ils tentent, parfois au péril de leur vie, de rejoindre l'Europe par la Méditerranée, en traversant plus ou moins clandestinement l'Afrique, du sud au nord, région par région, frontière par frontière, étape par étape, en se réorganisant et en s'installant durant un certain temps dans les pays du PAGE 1 F 0 2 A Doctorant LISST-CERS-CNRS. UMR 5193, Université de Toulouse le Mirail 2 On trouve aussi en plus petit nombre des Angolais, Irakiens, Kurdes, Pakistanais, Indiens, Chinois ; et même depuis peu, des Latino-américains, Honduriens et Boliviens, dont la venue en vue de rejoindre l'Espagne n'était peut-être pas aussi conjoncturelle que le laissent entendre les médias. Ce chapitre rend compte d'éléments de terrain issus d'une recherche de thèse en sociologie traitant de la question de la migration transnationale des Africains subsahariens au Maghreb, que je mène depuis l'été 2002.

Les jeunes en Afrique subsaharienne: bilan d'un champ en mutation

Cahiers d'histoire, 2010

Louis Audet Gosselin, doctorant, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal Cet article vise à faire le bilan de la littérature récente en sciences humaines concernant les jeunes en Afrique au sud du Sahara. Ce champ a connu un essor important depuis 1990, à la suite des changements démographiques et socio-économiques profonds vécus par le continent. En outre, le regard des chercheurs sur les jeunes s'est rapidement transformé, passant d'une vision alarmiste d'une génération « perdue » au début des années 1990 à une valorisation, depuis la fin des années 1990, de l'agencéité des jeunes considérés comme une catégorie sociale dynamique et créative. Plus récemment, certains chercheurs tentent de relativiser cette option de l'agencéité en mettant l'accent sur les liens entre les jeunes et le reste de la société, et notamment sur les relations intergénérationnelles.

Expériences migratoires de jeunes Ouest-Africains en France

Voix Plurielles, 2021

Les débats sur les phénomènes migratoires exposent la tragédie des migrants clandestins dans les camps d’esclavages en Libye, pendant les traversées dangereuses de la mer et leurs conditions précaires dans les pays d’accueil en Europe, surtout en France. Des efforts sont mis en place pour décourager la clandestinité de sorte à guider les potentiels migrants dans leurs choix. Cette étude s’engage à documenter les expériences migratoires récentes de migrants ouest-africains résidant en France. La théorie migratoire d’Everett Lee qui traite des facteurs liés à la décision de migrer, la nouvelle économie de migration qui interroge l’enjeu économique de la migration et l’importance des réseaux migratoires dans les zones d’accueil guident les questionnaires servis en 2018 à trente migrants de l’Afrique de l’ouest résidant en France. Parmi eux, six se sont prêtés à un entretien de type semi-directif sur leurs expériences migratoires. Les facteurs push et pull de leurs migrations sont quant...

LES FOYERS DE TRAVAILLEURS MIGRANTS EN RÉGION PARISIENNE : « COPIES » DES VILLAGES AFRICAINS OU CENTRES DE MUTATIONS SOCIOPOLITIQUES ?

Pendant longtemps décriés par les politiques français pour être passés du statut de structures d’accueil temporaires à résidences sociales permanentes, les foyers de travailleurs migrants (FTM) restent et demeurent encore des espaces d’accueil particuliers et essentiels pour les immigrés africains subsahariens en région parisienne à tel point qu’ils sont comparés à des « villages » africains dans la grande métropole de Paris. Quelle est donc la situation de l’immigration africaine en France, notamment dans les FTM, en région parisienne ? Qui sont ces Africains qui vivent dans les FTM ? Que font-ils ? Comment vivent-ils ? Quelles langues parlent-ils ? Comment se fait leur sociabilité à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs lieux de résidence ? Quelles mutations présente leur intégration en contexte migratoire ? C’est à ces questions que tentera de répondre cette contribution qui se fonde sur certains faits historiques pour décrire les trajectoires des mouvements migratoires de ces Africains subsahariens afin de comprendre comment et pourquoi ils choisissent un pays plus qu’un autre, voire une ville plus qu’une autre. Les modes de réappropriation et de reconfiguration de leurs nouveaux espaces d’accueil et la redéfinition permanente des identités sont au centre de nos réflexions à partir d’une étude sociolinguistique menée de 2005 à 2009 dans trois foyers de travailleurs migrants de Montreuil, une ville de la banlieue Est de la région parisienne.