Longdoz : le coin des anciens opticiens liégeois (original) (raw)

FOSSES ET FOSSÉS DES SITES FONBUXIENS DES PLAINES LITTORALES DE LANGUEDOC : VINGT ANS D'APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

The teams of archaeologists responsible for the first preventive excavations of the Fontbouisse late Neolithic sites on the plains of Nîmes and Montpellier in 1985 were confronted with methodological problems in order to successfully carry out their task. The urgent character of the operations, the nature of the terrain involved, the extent of the excavations and the type of remains encountered in the context of the coastal plains were new and strongly conditioned how the interventions were carried out. Coming mostly from a background within planned archaeology – essentially stratigraphic excavations in caves – those responsible for the operations were forced to adapt their excavation and recording systems by creating appropriate tools and practices. The excavation of ditches and pits, the main structures encountered in these terrains, first benefited from this methodological research. At a later stage, the recognition of the use of raw earth on these sites opened up a new area of methodological research applied to the ditches and pits. The methodological approach employed for these structures also benefited significantly from the multi-disciplinary approach which is still in use.

La soif du regard. Ophtalmologues et opticiens au XIX e siècle

L’œil du XIXe siècle-Actes du VIIIe congrès de la SERD, 2020

Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, l'ophtalmologie se développe comme une spécialité médicale à part entière. Des chaires universitaires, des hôpitaux et des cliniques, des associations professionnelles et une presse spécialisée apparaissent dans plusieurs pays européens ainsi qu'aux États-Unis. Une nouvelle catégorie de praticiens maîtrisant les connaissances de leur temps sur l'appareil visuel commence à réclamer le monopole sur toutes les questions concernant les yeux et la vision. Ceci est le point de départ d'un conflit avec d'autres professionnels, notamment les opticiens-lunetiers, artisans spécialisés depuis des siècles dans l'art de fabriquer les verres optiques. Cette contribution propose d’analyser les caractéristiques et les enjeux du conflit de compétences entre ophtalmologistes et opticiens qui s’est produit au courant des dernières décennies du XIXe siècle. Elle construit une étude de cas autour des ophtalmologistes et des opticiens-lunetiers français. Le texte est organisé en trois parties : la première présente les différentes sujets parmi lesquels les questions concernant la santé de la vue étaient partagées avant l’autonomisation de l’ophtalmologie comme spécialité médicale et esquisse les caractéristiques du processus d’émergence de l’ophtalmologie au XIXe siècle ; la deuxième analyse les relations entre ophtalmologistes et opticiens en France au cours des dernières décennies du XIXe siècle ; la dernière examine l’essor d’une véritable « soif du regard » chez ces deux groupes de professionnels au prisme du développement du marché des lunettes dans la France fin-de-siècle.

Textures urbaines et énonciations pandémiques : vues liégeoises

Sémiotique et écritures urbaines, 2022

Notre intervention cherche à proposer un cadrage théorique de la notion d’« énonciation pandémique », en l’abordant plus précisément pour son lien avec les sites d’inscription urbaine. La pandémie de Covid-19 a en effet donné lieu à une abondance d’écrits dans l’espace public urbain, qui méritent d’être interrogés d’un point de vue énonciatif : l’ancrage déictique, la construction identitaire d’instances plus ou moins instituées, mais aussi les rapports avec les matérialités et les gestes d’inscription. Ce cadrage théorique est mis à l’épreuve d’un corpus précis d’inscriptions urbaines associées à la pandémie et collectées à Liège entre mars 2020 et avril 2021 (environ 250 écrits photographiés). Cette collecte s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste de cartographie des écrits de rue, dont on explicitera la méthodologie et les enjeux généraux. Dans un premier temps, ce corpus sera abordé d’un point de vue quantitatif, qui permettra de pointer quelques grandes tendances (notamment liées à la géolocalisation des inscriptions), mais aussi de marquer les limites d’une approche qui, dans le cas des énonciations pandémiques, peut conduire à des résultats trop attendus : il est clair en effet que le contexte sanitaire a produit une hypertrophie des inscriptions injonctives, associées en particulier aux lieux où il s’agit de régir les comportements des usagers de l’espace public. Dès lors, notre intervention consistera ensuite à rendre compte, de manière plus qualitative, de la façon dont la pandémie a ouvert le champ du scriptible urbain et a donné lieu à une large gamme de variations rhétoriques. Ces variations permettront, en conclusion, d’interroger deux caractéristiques souvent associées aux écritures de rue : d’une part leur lien avec une événementialité identifiable et situable, d’autre part leur lien avec des identités énonciatives construites comme « délinquantes », « marginales » ou « contestataires ». En effet, d’une part les énonciations pandémiques, étalées sur plus d’un an de vie urbaine, sont désormais inscrites dans le tissu quotidien de nos expériences de la ville ; d’autre part elles donnent à voir des instances « citoyennes » ordinaires, qui sont généralement peu représentées en position d’énonciateur actif dans le discours urbain.

Par le petit bout de la lorgnette. Accessoires optiques – lunettes, lorgnons, etc. chez les Goncourt

Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, 2021

Par le petit bout de la lorgnette. Accessoires optiques-lunettes, lorgnons, etc. chez les Goncourt "Through the small end of the lorgnette": optical accessories-glasses, lorgnettes, etc. in the Goncourt' novels Shoshana-Rose Marzel 1 De nombreux chercheurs notent les mutations du régime scopique au XIX e siècle. Il s'agit notamment des travaux d'Andrea Goulet sur les paradigmes de la vision dans la littérature française 1 , de ceux de Philippe Hamon sur l'imagerie 2 , de réflexions sur les lanternes magiques 3 , ou sur les arts de l'hallucination au XIX e siècle 4. Parmi ceux-ci, l'historien d'art américain Jonathan Crary qui étudie les premières décennies du XIX e siècle et met en avant l'émergence d'un nouveau sujet regardant, qu'il nomme « l'observateur 5. » Ces réflexions sont liées au renouveau d'intérêt pour les instruments optiques au XIX e siècle, durant lequel on assiste à une véritable frénésie scientifique et technologique 6. Dans ce cadre, le XIX e siècle voit l'apparition et/ou le perfectionnement d'accessoires optiques personnels et portables, destinés à suppléer les carences de la vue naturelle, tels que le monocle, le binocle, les lunettes, le face-à-main, les jumelles et les longues-vues/la lorgnette. Comme le rappelle Dominique Cuvillier, le XIX e siècle est marqué par le développement des appareils optiques individuels, dû à de nouvelles inventions et à l'introduction de matériaux innovants 7. Durant cette époque féconde, on passe de l'artisanat à l'industrie de la fabrication des instruments optiques, notamment des lunettes. En conséquence, les accessoires optiques apparaissent dans toute la littérature du XIX e et au-delà, à différents degrés ; s'ils sont fort présents dans les physionomies du début du siècle, comme le démontre Jann Matlock 8 , ils le sont peu chez Balzac et Zola et abondent chez Proust 9. Nous analyserons ici les objets optiques disséminés dans les romans des frères Goncourt. Ils y reflètent cette nouvelle réalité et sont souvent un détail de l'ensemble de l'apparence. L'importance de ce détail repose sur un paradoxe : bien que petits, Par le petit bout de la lorgnette. Accessoires optiques-lunettes, lorgnons,... Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, 26 | 2021 Par le petit bout de la lorgnette. Accessoires optiques-lunettes, lorgnons,...

Le lumignon huguenot au siècle des Lumières

Études théologiques et religieuses, 2010

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A la recherche des Lamballais d'Ancien Régime. Bilan et perspectives

Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor, 2016

[texte initialement publié dans : Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-d'Armor, t. CXLIV, 2016, p. 217-244] La publication d’un ouvrage consacré aux personnalités lamballaises a récemment attiré l’attention sur le nombre important de personnages d’envergure locale ou régionale originaires de ou ayant vécu dans la capitale du Penthièvre . L’ouvrage témoigne aussi de la richesse de la production historique à Lamballe et/ou sur Lamballe et le Penthièvre. Vitrine du travail mené par la commission histoire de l’association historique locale, la très bonne tenue de la ligne éditoriale de la revue des Amis de Lamballe et du Penthièvre y est sans aucun doute pour beaucoup. Depuis plus d’une quarantaine d’années y sont en effet publiés de nombreux articles à teneur historique ou patrimoniale aux thèmes très variés . Mais en dehors de cette revue les travaux récents spécifiquement consacrés à la ville sont rares . Par conséquent, il faut bien souvent se reporter à des études aux préoccupations plus larges et plus ou moins facilement accessibles . Du fait de cette dispersion et de ce réel morcellement de l’information, il n’existe pas de vues synthétiques thématiques tenant compte des acquis récents de la recherche.