Fécondité et nuptialité différentielles en Algérie: l'apport du recensement de 1998 (original) (raw)

Fécondité et politique de limitation des naissances en Algérie : une histoire paradoxale

2012

Du recensement de 1954 a celui de 1966, la population algerienne etait passee de moins de 9 millions a 12, soit une augmentation annuelle moyenne de plus de 2,6 %. Non seulement, a ce rythme, une population double en moins de 30 ans mais, pour les chercheurs algeriens de l’epoque, la situation etait d’autant plus alarmante que certaines etudes montraient que cette croissance etait encore appelee a s’accelerer et pourrait friser les 4 % vers 1985. Le pays verrait alors sa population doubler en moins de 20 ans. En depit des mises en garde, loin de mettre en place une politique de limitation des naissances, le gouvernement algerien a au contraire developpe un discours hostile a l’idee meme de planning familial consideree comme imperialiste. Il a fallu attendre 1983 pour que le premier Programme national de maitrise de la croissance demographique (PNMCD) voie officiellement le jour. Au debut des annees 2000, vingt ans apres la mise en place de ce programme, le taux d’accroissement natur...

Écarts d'âge entre conjoints en Algérie. Évolution depuis 1966 et disparités régionales

2003

L'amélioration de la condition féminine et l'évolution des rapports conjugaux comptent parmi les principaux facteurs de la transition de la fécondité. L'écart d'âge entre époux en est un important indicateur. En Algérie, en trente ans, l'augmentation spectaculaire de l'âge moyen au premier mariage des femmes (de 18 à 28 ans) et celui des hommes (de 24 à 31 ans) s'est accompagnée d'une forte réduction de l'écart d'âge entre conjoints qui est passé de 5,6 ans en 1966 à 3,7 ans en 1998. L'analyse de la dynamique globale de cet écart d'âge au niveau national sur une période d'un demi siècle (1948-1998) et l'analyse des variations régionales actuelles mettent en lumière les liens très forts que cette évolution entretient avec le contexte socio-économique et culturel (instruction et activité des femmes, mais aussi, confort et conditions d'habitat, place de l'activité agricole, etc.). Toutefois, les difficultés socio-économiques conjoncturelles (chômage, précarité, pénurie de logement) atténuent l'influence de ces derniers sur l'écart d'âge entre conjoints, en contraignant une part des hommes à retarder leur mariage plus qu'ils ne le souhaiteraient, ralentissant ainsi la réduction des écarts d'âge entre époux.

Caractéristiques du célibat en Algérie à travers les recensements et enquêtes nationales de 1987 à 2012

مجلة العلوم الاجتماعية, 2018

Des changements de régime matrimoniaux sont observés dans le monde entier et particulièrement le monde en développement. L’âge moyen au premier mariage a gagné près d’une dizaine d’années entre 1966 date du premier recensement et le dernier recensement réalisé en 2008 pour le sexe masculin, le gain est plus important pour les femmes durant la même période. Les enquêtes réalisées depuis 1992 montrent que plus le niveau d’instruction augmente et plus l’âge au premier mariage est retardé. Les facteurs économiques influent sur l’entrée en première union, l’absence de revenu ou son insuffisance empêche de nombreuses personnes à se marier particulièrement les hommes qui doivent subvenir aux besoins de la famille. Mots clés : célibat, Age moyen au premier mariage, enquête, recensement

Quand les différences sont négligées… Fécondité différentielle et projection de population

Faute de les connaître ou parce qu'elles sont minimes, les différences de comportement démographique entre les sous-groupes de population sont bien souvent négligées. Ainsi, sont émises des hypothèses d'indépendance entre la migration et la fécondité, et entre la migration et la mortalité dans les projections de population réalisées par Statistique Canada. On suppose ainsi que les immigrants sont soumis aux mêmes probabilités de décès et d'émigration que la population hôte, et à la même fécondité. A l'époque où les immigrants étaient majoritairement d'origine européenne, de telles hypothèses étaient probablement justifiées. La diversification des pays d'origine des immigrants, et surtout l'accroissement de la proportion d'immigrants en provenance de pays en voie de développement, incite à réévaluer cette approche. Dans cette courte étude, on traitera de l'une de ces hypothèses : l'absence de fécondité différentielle entre la population née au Canada et celle née à l'étranger. On tentera, à partir des données du recensement et de l'état civil, de répondre aux deux questions suivantes. Existe-t-il une différence de fécondité entre ces deux sous-populations? Et, si différence il y a, dans quelle mesure crée-ton un biais dans les projections de population lorsqu'on la néglige? I-Surfécondité ou sous-fécondité des Immigrantes? Contrairement à l'hypothèse émise dans les projections de population, l'analyse de la fécondité de la population immigrante et de la population hôte a montré l'existence d'une différence; différence qui varie toutefois selon les études. En effet, alors qu'au Canada, on concluait à une sous-fécondité des immigrantes (

Cinquante ans d'évolution de la fécondité à Niakhar (1963-2012)

HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2018

La transition de la fécondité, définie comme le passage d'une fécondité naturelle à une fécondité maîtrisée et proche du niveau de remplacement des générations, peut se dérouler sur des périodes courtes, de l'ordre d'une génération (30 ans), voire encore plus courtes, comme en Chine ou en Thaïlande (15 ans), sur des périodes moyennes, de l'ordre de deux générations (60 ans) ce qui est le cas le plus fréquent, voire sur des périodes plus longues, de l'ordre du siècle ou plus, comme en France ou comme ce qui se dessine actuellement en milieu rural africain. La période de baisse peut être précédée d'une période de hausse de la fécondité, le plus souvent due à une baisse de l'infécondité primaire ou secondaire, parfois à une hausse de la nuptialité. Ces périodes de hausses précédant la transition se retrouvent en Europe (Suède), en Asie ou en