Quelques effets didactico‑discursifs de l'utilisation des schémas (original) (raw)

Quelques effets didactico-discursifs de l’utilisation des schémas. Cas d’un enseignement d’électricité

Aster, 2009

L'article analyse des données issues de l'enseignement d'une séquence d'électricité élémentaire au grade 7 (cinquième en France). Il porte sur les fonctions que remplissent les schémas électriques, et sur leur intégration avec d'autres registres sémiotiques, dans le discours de la classe. Il montre le potentiel dialogique du recours aux schémas, illustre des compétences professionnelles de l'enseignant dans l'utilisation de ce registre, ainsi que l'étroite dépendance du sens attribué à une représentation schématique à l'égard de la finalité didactique locale du discours de la classe à un instant donné-ce que les auteurs dénomment « surcharge didactico-discursive ». L'enseignement de l'électricité ne se conçoit pas sans schématisation. Les schémas électriques sont strictement codifiés, à la fois dans leurs constituants (les symboles des appareils) et dans la façon dont on relie ces constituants. Apprendre l'électricité, à un niveau élémentaire, c'est pour une bonne part apprendre cette codification, c'est apprendre à faire des schémas. Ceux-ci incorporent en effet dans leurs règles de représentations et de construction les savoirs de l'électricité qu'il s'agit d'assimiler. On pourrait croire que ces règles de représentation sont simples, immuables, indépendantes des conditions dans lesquelles elles sont énoncées. Or, comme on le verra, dans la réalité de la classe et des processus d'enseignement/apprentissage, les interactions surchargent ou modifient le sens que les participants leur attribuent. Les corpus qui seront ici discutés proviennent d'une séquence d'électricité en classe de cinquième au Liban (dont le programme est voisin de la classe de cinquième en France). La réalisation de la séquence a été enregistrée dans deux classes menées simultanément par une enseignante de quelques années d'expérience professionnelle, qui enseigne ce programme pour la première fois. Il est

À quoi servent les schémas ? Tabularité et dynamisme linéaire

Protée, 2009

Résumé Cet article s’interroge sur la source de l’efficacité des schémas dans les exposés scientifiques. Il part du constat que la plupart des schémas utilisés en science associent des données orientées linéairement et une représentation spatiale ; cette conjonction du linéaire et du spatial peut être appelée « tabularité ». L’article démontre que la puissance explicative de ces schémas provient du fait qu’ils associent, dans une perception globale (voire immédiate) qu’il doit à sa tabularité, le général du paradigme avec la totalité des particuliers exprimée par sa structure syntagmatique.

Les Désastreuses aventures" pédagogiques des schémas narratifs

Ondina - Ondine, 2020

Il s’agit d’insister sur l’effet néfaste des schémas narratifs sur la réflexion et sur la formation intellectuelle des élèves et des étudiants qui les invoquent sans cesse, notamment dès qu’il s’agit d’étudier un conte. La doxa impose l’usage anonymé de deux schémas utilisés séparément, le schéma quinaire de P. Larivaille et le schéma actantiel de Greimas, qui sont quasiment uniquement destinés à des récits de quête. Nous montrerons que non seulement d’autres schémas sont plus puissants et plus performants, mais encore que la recherche n’a pas exploré des schémas, comme ceux de la fuite, du risque, de la dégradation, etc., correspondant à d’autres types de récits. Mots clés : schémas narratifs, schéma quinaire, schéma actantiel, représentations hypothétiques,quête, conte.

Impact des structures sémantiques et de l'introduction de schématisations sur les performances et les démarches de résolution de problèmes

Annales de didactique et de sciences cognitives

Impact of semantic structures and schematic diagrams on performance and problem-solving strategies. This study focuses on the impact of the introduction of "range-tout" schematizations (Polotskaia and Consultant, 2010; Savard and Polotskaia, 2014) on pupils aged 9-10's problem-solving strategies. Coming from a test submitted to a micro-intervention and a post-test, the results highlight the impact of the semantic structures on children's spontaneous strategies (complement-procedure vs comparisonprocedure, Gamo, Taabane and Sander, 2011) and on the way they appropriate the schematizations. Qualitative analyzes show that the introduction of schematizations positively affects students' performance when they encounter their spontaneous approaches, but that it is counterproductive (in the short term) when it directs them towards a different (and less economical) strategy. Résumé. Cette étude s'intéresse à l'impact de l'introduction de schématisations « rangetout » (Polotskaia et Consultant, 2010 ; Savard et Polotskaia, 2014) sur les démarches de résolution de problèmes mises en oeuvre par des élèves de 9-10 ans. Au départ d'un prétest, d'une micro-intervention et d'un post-test, les résultats mettent en lumière l'impact des structures sémantiques des problèmes sur les démarches spontanées des élèves (procédurecomplément vs procédure-comparaison notamment, Gamo, Taabane et Sander, 2011) et sur la façon dont ils s'approprient les schématisations proposées. Les analyses qualitatives montrent que l'introduction des schématisations affecte positivement les performances des élèves lorsqu'elles s'accordent à leurs démarches spontanées, mais qu'elle s'avère contreproductive, à court terme, quand elle les oriente vers une démarche différente et moins économique. Mots-clés. Résolution de problèmes, schématisations, problèmes composant plusieurs structures sémantiques, démarches de résolution.

Les schémas mentaux: représenter et maintenir une connaissance apprise

… et sciences humaines

Les schémas mentaux : représenter et maintenir une connaissance apprise Mathématiques et sciences humaines, tome 139 (1997), p. 37-68 http://www.numdam.org/item?id=MSH\_1997\_\_139\_\_37\_0 © Centre d'analyse et de mathématiques sociales de l'EHESS, 1997, tous droits réservés. L'accès aux archives de la revue « Mathématiques et sciences humaines » (http:// msh.revues.org/) implique l'accord avec les conditions générales d'utilisation (http://www. numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d'une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/

La schématisation comme outil cognitif en argumentation

Un certain regard. La langue française pour penser, appréhender et exprimer le monde / Cierta mirada. La lengua francesa para pensar,aprehender y expresar el mundo, 2020

Dans ce travail, nous partons de la prémisse que dans tout discours, mais particulièrement dans le discours argumentatif, la schématisation se fait voir dans les différents plans de l'énonciation, tout en accomplissant une fonction cognitive. Nous allons nous concentrer sur l'analyse de certaines représentations et images discursives qui, à nos yeux, attestent des modèles culturels préexistants ou imaginaires censées confirmer, paradoxalement, la créativité de l'esprit humain. Dans l'analyse que nous proposons, nous allons identifier la manière dans laquelle ces éléments signifiants sont pertinents aussi bien au niveau linguistique qu'au niveau pragmatique et rhétorique, construisent un espace discursif polyphonique et deviennent des facteurs de cohésion discursive et sociale.

Utilisation de schémas dans l'apprentissage de la biologie à l'école : la reproduction humaine

Aster, 1996

Dans le cadre d'une recherche de l'INRP, intitulée "Des images pour apprendre les sciences", nous nous sommes intéressées aux situations didactiques au cours desquelles des élèves sont placés face à des images et nous avons conduit des observations dans des classes de CM1 et CM2 (enfants de 9 à 11 ans). Nous utilisons ici les résultats obtenus dans une classe de CM1 lors de l'étude de la reproduction humaine. Partant du principe que tout apprentissage conceptuel doit se traduire par une évolution favorable des conceptions des élèves, nous avons mis en place un dispositif permettant de suivre pas à pas les progrès des élèves pour savoir si les tâches réalisées autour des images les aident à mieux comprendre les phénomènes étudiés. Nous nous sommes en particulier attachées aux tâches qui consistent à lire et à élaborer différents schémas et nous avons essayé d'évaluer leur efficacité. Les activités proposées aux élèves avaient également pour but de développer leur capacité à schématiser et nous avons essayé d'évaluer les progrès effectués dans ce domaine.

Les schémas actanciels des collocations verbales d’affect dans la diathèse

SHS Web of Conferences

Cette étude cherche à cerner l’incidence de la réalisation ou de la non-réalisation des différents actants sur les dynamiques discursives de l’énoncé dans une perspective fonctionnelle : celle de la Role and Reference Grammar (RRG) de Van Valin et LaPolla (1997), qui insère systématiquement la dimension discursive à l’étude du fonctionnement syntaxique et sémantique des verbes (cf. Novakova, 2013). Nous partons de l’idée que les affects sont argumentables (Plantin, 1997 ; 2011), et viserons à démontrer la présence d’un lien étroit entre les profils syntaxiques des V_émotion étonner et énerver et des V_sentiment admirer et envier, et l’organisation discursive de l’énoncé au sein de l’emploi pronominal. Pour ce faire, nous mettrons en évidence tout d’abord le cadre théorique, le cadre méthodologique et le corpus sur lesquels s’appuie l’analyse. Ensuite, nous examinerons parallèlement les profils syntaxico-discursifs pour les V_émotion et les V_sentiment au sein de l’emploi pronominal.