La Maison du Roi sous Louis XIV, une troupe d’élite (original) (raw)

La Maison du roi sous Louis XIV, une troupe d'élite (2): étude tactique

Louis XIV sentit quelle influence énorme aurait dans les évènements militaires un corps d'élite qui servirait comme une réserve de la fortune, et ne devrait donner que dans les grandes occasions où il serait besoin d'un effort extraordinaire » 1 . Le roi décida en 1671 que les compagnies des Gardes du corps, des Gendarmes de la garde, des Mousquetaires, et des Chevau-légers formeraient désormais en guerre un corps séparé, qui fut appelé la Maison du roi 2 . Cette troupe fut dès lors regardée comme la plus prestigieuse de la monarchie. Mais l'on sait bien, ainsi que le montre l'exemple des cavaliers de la garde du « roi-sergent » 3 , que le prestige n'implique pas systématiquement l'efficacité militaire. Une des questions essentielles qui se pose au sujet de ce corps est donc de savoir si il joua un rôle effectif à la guerre, à la manière d'une véritable troupe d'élite, ou bien s'il se contenta d'habiller la gloire militaire du « roi de guerre » et d'en assumer la représentation. La question est également pertinente dans le cadre plus général de la « Révolution militaire », synonyme pour certains auteurs d'un déclin qualitatif et quantitatif de l'arme équestre 4 . Nous avions envisagé dans un précédent article la Maison du roi d'un point de vue organique, recherchant les facteurs essentiels sans lesquels une troupe de cavalerie ne peut prétendre être efficace à la guerre : l'armement, l'instruction, la discipline. Cette étude avait notamment souligné le haut niveau d'exigence du roi et son implication dans l'exercice de sa Maison. Il nous appartient à présent de vérifier que tous ces éléments se combinaient effectivement pour assurer à ce corps une nette supériorité au combat. Celle-ci doit pouvoir se mesurer sur des critères tactiques pertinents. Nous pouvons notamment en distinguer deux, les qualités manoeuvrières et les techniques de charge (armes et vitesse). Nous tenterons également, en étudiant plusieurs batailles et combats, de déterminer si la place donnée à la Maison dans le schéma tactique de l'armée permet de dégager une doctrine d'emploi de cette troupe. Le roi, qui avait « créé » ce corps, lui donnant sa forme institutionnelle,

Au fil des residences de Napoleon. De la “petite maison” au palais de l’Élysée

2020

Nel 1797 Napoleone Bonaparte si stabili nella petite maison di rue Chantereine allora occupata da Giuseppina. Dopo il colpo di stato del 18 Brumario, la coppia si insedio ufficialmente nelle residenze del Petit Luxembourg e del palazzo delle Tuileries, mentre il castello della Malmaison svolse la funzione di ritiro campestre . Nel dicembre del 1804, la proclamazione dell’impero cambio radicalmente la situazione. Le Tuileries, per quanto rappresentative non erano habitables . Napoleone cerco cosi una residenza vicina alla nuova cittadella imperiale, allora in costruzione sulla collina di Chaillot. La scelta cadde sull’ hotel particulier un tempo appartenuto a Madame de Pompadour: l’hotel d’Evreux, poi ribattezzato Elysee. Allo stesso tempo palazzo cittadino e maison de plaisance suburbana aperta sugli Champs-Elysees, il palazzo dell’Eliseo era stato acquistato nel 1806 dai Granduchi di Berg, Giacchino Murat e Carolina Bonaparte, e completamente ristrutturato dagli architetti Vignon e...

Dans le sillage doré de l'enchanteur: la mise en scène royale sous Louis XIV

L'Esprit Créateur, 1999

Dans le sillage doré de l'enchanteur: la mise en scène royale sous Louis XIV Didier Course L'habillement des Rois est la seule vertu: Que votre corps reluise en vertus glorieuses, Et non pas vos habits de perles précieuses. Â-Pierre de Ronsard' CONSmiJÉS PAR LETTRE PATENTE de Franà §ois 1er le 15 juin 1530, les bijoux de la couronne vont être, pendant plus de trois siècles, le symbole même de la France, présents dans toutes les représentations de la famille royale et à la base d'un discours du merveilleux monarchique. Ce qui, à l'origine, comportait huit pièces de joaillerie d'une valeur totale de 304.240 écus d'or, provenant toutes de la collection privée de Claude de France, première épouse de Franà §ois, est passé sous le seul règne de Louis XIV-plus exactement entre 1666 et 1691Â-de 938.000 livres à 7.388.296 livres. L'ampleur de la somme peut donner le vertige; pourtant, cette formidable surenchère d'exceptionnelles pierres précieuses n'est assurément pas due à un coûteux caprice de souverain, mais correspond plutôt à une mise en scène du roi et de son entourage proche, et devient alors un rouage essentiel de la machine absolutiste.

Les lits royaux de la Renaissance à la lumière des archives de Louis XIV

In Situ, 2019

En matière de lits, les collections royales françaises possédaient à la Renaissance des exemplaires exceptionnels mais en raison du caractère lacunaire des comptes et des inventaires, il est souvent difficile d'en avoir une connaissance satisfaisante 1. Devant ce manque d'informations, il peut être profitable de s'appuyer sur des documents descriptifs rédigés postérieurement, lorsque les oeuvres existaient encore. De ce point de vue, l'« Inventaire général du mobilier de la Couronne sous Louis XIV (1663-1715) », publié par Jules Guiffrey en 1885-1886, qui décrit un certain nombre de lits ou de dais de la Renaissance, peut s'avérer d'une grande utilité 2. Considérations liminaires sur l'inventaire de Louis XIV 2 Toutefois, pour toute recherche sur les collections de Louis XIV, la question se pose de savoir si l'« Inventaire général » en six volumes (quatre subsistent), clos primitivement en 1673, ne concerne que le fonds conservé au Garde-Meuble à Paris ou couvre l'ensemble des collections, indépendamment de leur localisation. Guiffrey n'apporte aucun éclairage sur ce point essentiel. Or l'analyse du document original permet de répondre en partie à cette interrogation 3. Le document, fâcheusement allégé par Guiffrey pour la publication, porte en fait le titre d'« Inventaire général des meubles de la Couronne et des Maisons royalles » et comporte de nombreuses indications de localisation ou de provenance, non reprises lors du passage à l'impression. Considéré dans sa formation initiale de 1673, sans les enrichissements postérieurs, l'inventaire ne concerne pratiquement que trois fonds : le Garde-Meuble à Paris, Versailles et Vincennes 4. D'autre part, dans le classement originel, les chapitres des « Lits et Les lits royaux de la Renaissance à la lumière des archives de Louis XIV In Situ, 40 | 2019 Les « Lits et emmeublemens » et les « Daiz » Dans l'inventaire de 1673, les lits de la Renaissance sont répartis entre deux sections en tête du volume II. Au chapitre des « Lits et emmeublemens », on en trouve environ dixhuit qui paraissent relever de cette période, leur emblématique ou leur historique permettant de les relier aux souverains de l'époque. Trois peuvent ainsi être rattachés à François I er , un à Henry VIII d'Angleterre, deux aux Bourbons, un aux rois de Navarre, quatre à la reine de Navarre Jeanne d'Albret (1528-1572), un à Henri IV qui a fait porter à Fontainebleau les lits brodés des rois de Navarre en 1602 et un à Diane de Poitiers. Quatre sont d'origine inconnue, tandis qu'un dernier provient de Richelieu. Nous l'avons comptabilisé ici car il a parfois été daté du XVI e siècle. L'absence de localisation spécifiée sur l'inventaire jusqu'au n o 46 montre que les lits jusqu'à ce numéro étaient conservés à Paris, à l'hôtel du Petit-Bourbon. À quelques exceptions près, tous les lits de la Renaissance sont regroupés dans cette section. Du n o 47 au n o 57, l'annotation marginale (« Am. ») indique en revanche que les meubles proviennent du château d'Amboise, mais nous ne les avons pas retenus dans notre comptage car ils semblent postérieurs au XVI e siècle, comme le laisse penser leur association à de nombreux sièges. À partir du n o 58 jusqu'au n o 85, l'annotation (« Vin. ») fournit l'indication d'une extraction du château de Vincennes. Au chapitre des « Dais », on peut repérer vingt-cinq articles environ relevant de notre sujet, mais en fait quatre, voire huit d'entre eux, ont déjà été cités parmi les ensembles inventoriés au chapitre des « Lits et emmeublemens ». L'absence d'annotation de provenance en marge laisse penser qu'ils étaient également conservés à Paris. Trois dais proviennent de François I er , un de Henri II, deux des ducs de Guise, deux des Bourbons, cinq des rois de Navarre, trois de Jeanne d'Albret, un de Henri IV, cinq sont d'origine inconnue. Un dernier venant de Richelieu faisait partie du meuble correspondant au chapitre des Lits.

Les ambassadeurs de Louis XIV à la cour de Philippe V : des ambassadeurs de famille ?

Le consulat de France à Cadix, 2000

Dans le cérémonial diplomatique espagnol de 1717, on employa la formule embajador doméstico 1 ou de casa, c'est-à-dire ambassadeur de famille ou de maison 2 , pour désigner les représentants du roi de France qui étaient envoyés à Madrid. En effet, depuis l'accession du duc d'Anjou au trône de la monarchie espagnole en 1700, les ambassadeurs de Louis XIV à la cour de Madrid jouissaient d'un rang et d'honneurs particuliers, ceux qui étaient attribués aux envoyés d'un prince issu de la même maison. Si la plupart des souverains européens étaient parents entre eux, le Roi catholique était, depuis 1701, le petit-fils du Roi très chrétien et successible à la couronne de France. La présence des ambassadeurs de Louis XIV à la cour de Madrid fut ainsi profondément affectée par le lien qui unissait le nouveau Roi catholique à son grand-père. 2 Cette communication est l'occasion de s'interroger sur ce que signifiait être « ambassadeur de famille » à la cour de Philippe V. Quelle réalité recouvrait cette expression ? S'agissait-il d'une formule réservée à des usages courtisans ou permettaitelle d'appuyer et d'illustrer des rapports nouveaux pour les monarchies française et espagnole ? L'emploi de cette formule laisse en effet penser que la dimension familiale imprimait sa marque dans les rapports entre les princes, dans le cérémonial et donc dans la conduite d'une politique extérieure. Cela signifierait donc que, sans employer le mot de « dynastie » 3 , les souverains privilégiaient des intérêts dynastiques ou familiaux. Dans un article consacré à la diplomatie et à la politique extérieure des Bourbons, Didier Ozanam s'est interrogé sur la notion de dynastie 4. Avant même l'emploi du mot, qui fut plus tardif, les intérêts dynastiques ont-ils prévalu sur d'autres priorités, qui seraient celles de la monarchie ou du royaume ? On a ainsi recherché une « logique de maison ou de famille » dans les relations entre les branches de la Maison de Bourbon, qu'elle soit à Madrid ou à Versailles, comme par exemple dans les clauses des traités. Les intérêts de la famille sont ainsi toujours évoqués à l'heure de signer la paix ou constituer une alliance, comme

La construction sociale de la ‘noblesse d’épée’ dans le royaume de France à l’époque moderne

Nicolas Le Roux et Martin Wrede (dir.), Noblesse oblige. Identités et engagements aristocratiques à l’époque moderne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017

Cet article montre que la notion d’« épée » opposée à « la robe » commence à être employée dans les années 1630-1640, bien après la seconde, apparue au début du XVIIe siècle. Le syntagme de « noblesse d’épée » n’émerge, lui, pas avant la fin du XVIIe siècle. Il faut attendre le règne de Louis XIV, en France, pour que l’idée d’une noblesse divisée en deux fonctions de service différentes s’impose dans le vocabulaire. Cela traduit une modification dans la perception sociale des réalités ainsi nommées. En effet, la catégorie « noblesse d’épée » ne s’appuie pas en dernière instance sur un type d’anoblissement, mais renvoie à une opération de catégorisation à l’intérieur du second ordre distinguant non pas seulement deux types de noblesse, mais deux groupes nobiliaires spécifiques. D’autres catégories apparaissent par la suite, notamment celle de « la finance ». Tous ces termes, qui signifiaient au début du XVIIe siècle des états, c’est-à-dire des fonctions et des qualités tout ensemble, sont progressivement repris pour désigner des groupes nobiliaires ou sociaux antagonistes constitués à partir de ces états. Ce processus de catégorisation et la diversité des tentatives de classements marquent un nouveau rapport à la société, un besoin de description et de compréhension, tout autant que les luttes politiques qui les sous-tendent.

Les Pontchartrain : ambitions et clientèles sous Louis XIV

Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2010

Élie HADDAD Ces deux livres portent sur des sujets semblables : les réseaux de clientèles des Phélypeaux de Pontchartrain, analysés principalement sous l'angle des alliances matrimoniales et des relations de parenté qui les structurent. Leur intérêt dépasse donc largement la simple histoire familiale des Pontchartrain ou l'histoire de leur action politique : c'est un éclairage sur les liens entre histoire sociale et histoire politique qu'ils entendent projeter, sur une tranche chronologique plus large que les titres ne le laissent penser, puisque l'analyse des réseaux de parenté permet à chacun des auteurs de remonter au XVI e siècle et de poursuivre l'étude tout au long du XVIII e siècle, même si le coeur de leurs travaux concerne bien le règne de Louis XIV. Cette proximité donne cependant lieu à deux traitements très différents et en partie complémentaires. Signalons que l'ouvrage de Charles Frostin, quoique paru en second, était déjà achevé au moment de la publication du livre de Sara Chapman et n'a pu en intégrer les apports ni en discuter les thèses. CLIENTÈLES L'ouvrage de l'historienne états-unienne se situe dans le sillage des travaux de Sharon Kettering consacrés au clientélisme dans la France moderne 1. L'idée

Le prince et la noblesse dans la châtellenie de Lille à la fin du XVe siècle : un exemple de la plus grande emprise de l'Etat sur les élites locales ?

Revue du Nord, 1995

Prins en adel in de Rijselse kasselrij aan het eind van de XVde eeuw : een voorbeeld van de sterkere greep van de staat op lokale elites ? Historisch onderzoek naar de staatsvorming in de Nederlanden tijdens de XVde en de XVIde eeuw hanteert als verklaringsmodel meestal het geografische koppel « centrum » en « periferie ». Dit model gaat uit van een tegenstelling tussen de verstedelijkte regio's, waar dynamische burgers de toon aangaven en de omliggende meer rurale landstreken, die beheerst werden door edellieden. Een dergelijk onderscheid lijkt echter niet steeds even zinvol. De sociale positie van de Rijselse edellieden week niet wezenlijk af van die van hun standgenoten in Brabant of Holland. Wei oefenden de landsheren een diepgaande invloed uit op de samenstelling van groep der edellieden. Tevens werkten deze landsheren de opkomst van een interregionale adelsgroep, waarvan de leden in verschillende gewesten belangrijke landgoederen bezaten, zeer in de hand.

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