« Un parcours entre sociologie et histoire littéraire » (original) (raw)

La sociologie saisie par la littérature

Cahiers de recherche sociologique, 1996

Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne.

Existence et objet de la « sociologie de la littérature », aujourd’hui

Sociologias

Résumé Pour des raisons méthodologiques, la sociologie entretient une relation plutôt distante avec la littérature. En tant que discipline scientifique, la sociologie doit définir ses objets sur la base de « propriétés inhérentes » (Durkheim). Y aurait-il une littérarité (Literarnost), telle que proposée par Jakobson ? Évidemment pas. La même chose s’applique à la fictionalité. La sociologie, par conséquent, préfère aborder son objet de façon détournée, pour aborder la « littérature » par son environnement : auditoires, critiques, politiques éditoriales, lecture. Cet article analyse quelques raisons historiques et épistémologiques d’une telle stratégie, qui évite d’aborder le noyau même de la littérature : la confrontation de différents mondes fictifs dans le texte et dans la lecture. Selon la théorie de la fiction, si la sociologie doit comprendre les forces qui transforment le statut actuel de la société, elle devrait accorder plus d’attention aux processus symboliques qui se prod...

Le récit de voyage : l’entrée en littérature

Études littéraires, 2000

In the 19 th century, travel narratives expérience important changes of form and content, due to a reversai in their relationship to literature: the narrative becomes the justification for the voyage, instead of just its resuit or one of its possible sequels. Therefore the object of the voyage is defined within the limits of literature while the part of the traveller becomes more and more commutable with that of the writer.

Pour une sociologie de la littérature

Pour une sociologie de la littérature paru dans les Lettres françaises n°124 (mars 2015) De l'école primaire à l'Université, nos cours de lettres se sont bien souvent résumés à l'étude de texte. Le tout agrémenté d'un soupçon d'histoire littéraire, centrée sur les mouvements plutôt que sur l'auteur religieusement écarté : on vénérait le Contre Sainte-Beuve. Et on ne s'occupe obsessionnellement que du texte et de ses rouages internes. La perception des effets d'écriture, le démontage des procédés narratifs et la connaissance des figures et autres pirouettes qui font jaillir un texte au-delà du langage quotidien sont des savoirs indiscutablement nécessaires à la compréhension d'un texte. Mais ces savoirs d'analyses textuelles ne sont toutefois pas suffisants. En effet, l'acte d'écriture et son auteur s'insèrent dans un ensemble de lois et de phénomènes sociaux dont l'occultation entraîne une inquiétante cécité à l'heure de comprendre la signification d'une oeuvre. Redéfinir la

De l’histoire littéraire aux facultés des lettres

Voix et Images, 1993

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : info@erudit.org Article « De l'histoire littéraire aux facultés des lettres » Bernard Andrès Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

Parcours d'écrivain au carrefour des cultures

L'Autre, 2001

Distribution électronique Cairn.info pour La Pensée sauvage. © La Pensée sauvage. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Des “univers de consolation”. Note sur la sociologie des écrivains amateurs

Revue Contextes, 2008

Du sport aux sciences exactes et aux jeux, de la cuisine aux arts plastiques, l’« amateurisme » est d’une redoutable polyvalence. De même qu’il existe des amateurs parmi les musiciens et les peintres, il s’en trouve également chez les écrivains. L’amateurisme n’a d’ailleurs pas fini d’être récupéré comme objet d’étude de la sociologie, en particulier depuis le développement de la sociologie des loisirs qui a contribué, dans les années 1970, notamment sous l’impulsion de l’étude pionnière de Robert Stebbins, à la fortune d’une notion dont l’efficace s’est typologiquement délimitée par rapport aux loisirs « sérieux » (hobby et bénévolat) et « occasionnel » (dilettantisme). Mais plutôt que la nature de l’activité, c’est davantage une modalité de sa pratique que qualifie le terme. Globalement, il existe des non-professionnels d’une discipline, dont les conduites culturelles, les pratiques et les représentations identitaires sont passibles d’une étude sociologique. Le moindre des enjeux n’est dès lors pas de définir, par rapport à un secteur d’activité donné – en particulier celui des écritures littéraires – , une catégorie d’acteurs sociaux désignables de la sorte comme des « amateurs ».