Survivre et écrire (original) (raw)
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L'en-je lacanien, 2009
Distribution électronique Cairn.info pour Érès. Distribution électronique Cairn.info pour Érès. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-l-en-je-lacanien-2009-1-page-131.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. 'emprunte le titre de ma conférence au livre splendide de Jorge Semprun, L'écriture ou la vie, en y ajoutant le « et » pour distinguer les deux formes que peut prendre la disjonction en logique : disjonction exclusive ou disjonction non exclusive. La première suppose un choix dans lequel une partie de l'assertion est exclue : ou bien l'écriture, ou bien la vie, mais pas les deux à la fois. Alors que la seconde suppose que dans le choix il puisse y avoir ou bien l'une des deux parties, ou bien les deux à la fois, c'est-à-dire que cette disjonction inclut aussi une conjonction : l'écriture et la vie. Ces modalités logiques correspondent à deux façons différentes de lier l'écriture avec la vie, celle de Jorge Semprun et celle d'Amélie Nothomb. Voilà l'objet de mon travail. Dans le cas d'Amélie Nothomb, il s'agit d'une disjonction non exclusive, car ellemême affirme : « L'écriture est littéralement ma vie. » Nous verrons plus loin ce que l'on peut penser de cette affirmation, selon mon hypothèse. Dans le cas de Semprun, il s'agit d'une disjonction exclusive. C'est ce qui s'est joué pour lui pendant seize années de sa vie, à partir de sa libération du camp de concentration de Buchenwald, où il a passé
2003
Les textes réunis dans cet ouvrage sont le résultat d'une recherche et d'une rédaction collectives. L'équipe s'est constituée autour d'un programme rédigé par Yves Jeanneret, Joëlle Le Marec et Emmanuël Souchier. La recherche a été coordonnée par un Comité de pilotage réunissant cinq chercheurs : Emmanuël Souchier (coordonnateur du programme), Jean Davallon (coordonnateur du terrain « Traces d'usage »), Yves Jeanneret (coordonnateur du terrain « Texte de réseau »), Marie Després-Lonnet (coordonnatrice du terrain «Messageries et chats ») et Joëlle Le Marec (coordonnatrice du terrain « Pratiques en bibliothèque »). L'introduction et la conclusion ont été rédigées par les coordonnateurs, à partir de la production de l'ensemble des chercheurs réalisée au cours des séminaires. 10 Nous avons également tenté de définir des outils linguistiques lorsque la nécessité s'en faisait sentir et que la tension entre l'usage trivial du vocabulaire et la réalité à laquelle nous voulions nous référer ne parvenait pas à coïncider. Injonction créatrice qui, face à une situation nouvelle, nous pousse à forger nos propres outils conceptuels ; ainsi de « l'écrit d'écran », des « signes passeurs 4 », de « l'architexte », des « composites » ou des « traces d'usage », par exemple (voir page suivante). Cette terminologie spécifique indique au lecteur le lieu d'une conceptualisation qui n'a pas trouvé à s'exprimer dans les termes habituels et donc, nécessairement, le moment d'un positionnement polémique par rapport à la tradition. • La signification du signe passeur dépend de sa situation au sein de l'écran, laquelle peut être distinguée, pour simplifier, en deux espaces principaux: le texte à proprement parler (document en cours, par exemple) et le paratexte, c'est-à-dire l'ensemble de l'espace fonctionnel de l'écran (« barres d'outils », par exemple). • Il se désigne lui-même et se donne à lire comme tel (« je suis un signe appartenant au texte…»). • Enfin, il commande l'accès au texte virtuel. Le « lien hypertexte », par exemple, apparaît sur une liste, au fil d'un texte ou dans un «menu ». Il se repère parce qu'il est souligné, mis en relief ou qu'il change d'apparence au passage du pointeur. Enfin, il donne une représentation, plus ou moins adéquate, des textes auxquels il permet d'accéder. Le geste qui consiste à « cliquer » sur un signe passeur n'est pas un geste purement fonctionnel, c'est un acte de « lecture-écriture » à part entière. « L'architexte » Du banal traitement de texte au logiciel d'écriture multimédia, on ne peut produire un texte à l'écran sans outils d'écriture situés en amont. Ainsi le texte est-il placé en abîme dans une autre structure textuelle, un « architexte », qui le régit et lui permet d'exister. Nous nommons architextes (de arkhè, origine et commandement), les outils qui permettent l'existence de l'écrit à l'écran et qui, non contents de représenter la structure du texte, en commandent l'exécution et la réalisation. Autrement dit, le texte naît de l'architexte qui en balise l'écriture 5. Structure hybride, héritée tout à la fois de l'informatique, de la logique et de la linguistique, l'architexte est un outil d'ingénierie textuelle qui jette un pont nécessaire entre la technique et les langages symboliques. Un traitement de texte, qui intègre des outils d'écriture, des polices typographiques, des mises en page automatiques, ou des correcteurs de texte, un navigateur qui structure les modalités d'accès à des ressources documentaires, un « logiciel auteur » multimédia qui gère les rapports de l'image et du texte, les « cookies » qui enregistrent les choix du lecteur pour lui proposer préférentiellement certains textes…autant d'architextes qui régissent les niveaux les plus divers du circuit de l'écrit : rédaction, édition, documentation, lecture… Statut de l'écriture et sémiotique des « écrits d'écran » 12 Dans la relation aux médias informatisés considérés comme un ensemble intersémiotique, nous avons choisi de donner à la culture de l'écriture un rôle organisateur et c'est là sans
Parcourir un texte du début jusqu'à la fin est généralement considéré comme une lecture. Cependant, celle-ci ne peut se réaliser que si elle est effectuée par rapport à des repères déterminés qui en font une activité consciente dont la production de sens est le but principal. C'est dire que la lecture ne peut être productive que sur la base d'une connaissance préalable du texte à lire. Après s'être familiarisé avec sa nature, le lecteur tentera de l'analyser, de le déconstruire, pour le reconstruire à sa façon en lui donnant un sens. Le recul vis-à-vis du texte qui constitue l'objet de l'étude est nécessaire car peut-on raisonner là où l'on est émotionnellement impliqué ? La lecture impose une rigueur qui exclut toute possibilité d'identification.
Préface Les Yeux bleus cheveux noirs et La Pute de la côte normande, 2023
Nouvelle revue théologique, 2007
Dans Nouvelle revue théologique Nouvelle revue théologique 2007/2 (Tome 129) 2007/2 (Tome 129), pages 254 à 271 Éditions Association Nouvelle revue théologique Association Nouvelle revue théologique
2023
Revue Canal Psy, n°130 En ligne : https://publications-prairial.fr/canalpsy/index.php?id=3497
Le journal d’écrivain et l’énoncé de la survivance
Interférences littéraires 10, 2013
L’écriture diariste, fondée sur l’inscription dans le flux temporel, et par là sous-tendue par un imaginaire du périssable, loin d’être un genre de l’impuissance, peut se présenter comme un témoignage de résistance ou un pari de survivance. Le travail du diariste, tout en demeurant soumis au respect du temps, peut parallèlement mettre en œuvre des formes inventives de défi lancé au temps.