La néolibéralisation de l’économie chilienne dans une perspective historique (original) (raw)
Related papers
L’économie chilienne depuis la crise globale
Cahiers des Amériques latines, 2011
Avertissement Le contenu de ce site relève de la législation française sur la propriété intellectuelle et est la propriété exclusive de l'éditeur. Les oeuvres figurant sur ce site peuvent être consultées et reproduites sur un support papier ou numérique sous réserve qu'elles soient strictement réservées à un usage soit personnel, soit scientifique ou pédagogique excluant toute exploitation commerciale. La reproduction devra obligatoirement mentionner l'éditeur, le nom de la revue, l'auteur et la référence du document. Toute autre reproduction est interdite sauf accord préalable de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Revues.org est un portail de revues en sciences humaines et sociales développé par le Cléo, Centre pour l'édition électronique ouverte (CNRS, EHESS, UP, UAPV).
Chili actuel : gouverner et résister dans une société néolibérale
2017
Le mot "neoliberalisme" renvoie assez souvent au Chili. Pour toute une generation, le traumatisme du coup d'Etat de 1973 ne met pas simplement fin au reve porte par le president Salvador Allende, et a "la voie chilienne au socialisme" : l'intervention militaire enclenche aussi la mise en œuvre de mesures neoliberales sur le continent latino-americain, et plus generalement a l'echelle mondiale. Mais de quoi parle-t-on lorsque l'on affirme que le Chili est un pays "neoliberal"? Depuis 40 ans, la question ne cesse d'alimenter reflexions et debats au sein des sciences sociales comme de la sphere publique (Des articles en Francais et en Espagnol).
2017
Cet article analyse l’emergence d’un nouveau referentiel dans la politique chilienne de l’education. Cette etude s’etend de la « revolution des pingouins » de 2006 a la consecration d’un retour a l’universalisme dans le message presidentiel de 2015. Les mouvements scolaires puis universitaires qui ont marque cette periode se sont constamment nourris des savoirs et des theses elabores dans des forums specialises pour esquisser les traits d’une politique alternative. Sur cette base, les leaders etudiants ont su impulser les mobilisations sociales les plus massives qu’ait connues le Chili depuis la fin de la dictature. C’est en effet en passant de la defense traditionnelle du secteur public a une formulation en termes des droits sociaux universels que les leaders etudiants ont pu enroler dans leurs mouvements le monde des etudiants du prive. L’article met ainsi en lumiere une dialectique de la mobilisation et de la problematisation comme vecteur de la transformation des referentiels.
La précarité du travail à l'ère du néo-libéralisme avancé: une analyse de l'expérience chilienne
Émulations. Revue de sciences sociales, 2018
Cet article propose une analyse de la précarité du travail au Chili, un contexte reconnu pour la consolidation des transformations néolibérales. On défend l’idée que le niveau de précarité du travail dans le pays ainsi que son invisibilité comme objet de la critique collective, correspondent à un désarmement radical des sens normatifs associés au travail. L’article est organisé en trois parties, dont les deux premières sont consacrées à l’analyse des deux étapes du désarmement normatif de l’idée du travail. La troisième partie présente un portrait contemporain du travail précaire dans ce contexte national.
Introduction générale. Les fortunes de « l’entrepreneur » à l’heure néolibérale
Le temps des entrepreneurs?
2. L'expression est tirée de l'ouvrage de G. Rist (2001) sur l'histoire du « développement ». terroir fructueux pour prendre le pouvoir. C'est l'histoire politique et sociale du tournant libéral, accrochée aux diverses fortunes de « l'entrepreneur », que cet ouvrage se propose d'explorer. En effet, partons d'un constat empirique. Au Maroc, les décennies 1990 et 2000 ont été le théâtre de discours variés sur l'entreprise et l'entrepreneur, et ce sur différentes scènes. Au niveau médiatique, le terme d' « entrepreneur » s'est répandu, notamment via le développement d'une presse économique généraliste qui vante les mérites de l'entrepreneuriat privé, telle que l'Économiste (créé en 1991), ou encore dans les colonnes de la Vie économique-créée en 1993 et un temps dirigée par le patron de presse J.-L. Servan Schreiber, etc. À la télévision, des émissions telles qu'Entreprendre sur 2M donnent une voix et une image à « l'entrepreneur ». Au cours de ces mêmes années, s'observe également la multiplication d'associations qui prirent la parole (et continuent à le faire) pour les « entrepreneurs » ou certaines catégories d'entre eux. Certaines l'affichèrent dans leur nom : « Maroc Entrepreneurs » créée en 1999 à l'instigation d'étudiants marocains en grandes écoles et universités françaises (avec pour slogan « Réveillez l'entrepreneur qui est en vous ! ») ; des associations féminines telles que l'Association des femmes chefs d'entreprise au Maroc (AFEM), créée en 2000 ; des associations locales telles que l'Association de la Femme entrepreneur et opérateur d'appui de Tanger. La liste pourrait être longue. La principale de ces associations et la plus représentative de ces mutations est la Confédération générale économique marocaine (CGEM). Elle changea de nom en 1995 pour devenir la Confédération générale des entreprises du Maroc. Au gré de la mue qu'elle connut alors, ses dirigeants prirent l'habitude de prendre la parole au nom de l'entreprise et de « l'entrepreneur » marocain. Nous verrons aussi comment, plus récemment, les dernières campagnes électorales mirent en scène cette figure, en particulier lorsqu'un candidat, exprésident de la CGEM, créa un parti que les médias décrivirent alors comme « parti des patrons » : « soutenu par les entrepreneurs marocains dont il fait partie, M. Lahjouji se positionne aujourd'hui comme le meneur de cette aventure » 4. Comment l'analyse de l'entrée en scène de cette catégorie discursive peutelle éclairer les transformations de la société politique marocaine ? À l'encontre des points de vue structuralistes des théories sur le Makhzen et des analyses a-historiques et souvent téléologiques de la transition démocratique, je propose de faire la part belle à « l'histoire réelle » et à ses déclinaisons locales et sociale ; Dans une perspective compréhensive, de prêter attention aux énonciations plurielles et contradictoires du politique, aux parts imaginées et objectivées de la réforme : Les fortunes de « l'entrepreneur » à l'heure néolibérale 14 5. Voir M. Camau et G. Massardier, « Les régimes politiques revisités : analyse comparative des recompositions des rapports politics/policies », table ronde au VIIIe congrès de l'Association française de science politique, Lyon, septembre 2005. 6. Voir à ce sujet A. Rouquié (1985, 615 et ss.) et l'excellent article de H. Albrecht et O. Schlumberger (2004) qui propose lui aussi de nouvelles pistes de travail sur le changement politique dans la région, sans verser nécessairement dans l'obsession de la démocratisation. Enfin, les travaux de M. Camau montrent la richesse des terrains arabes pour discuter des théories de l'autoritarisme (M.
Naissance et dynamique de la nouvelle pensée économique bolivienne
Revue De La Regulation Capitalisme Institutions Pouvoirs, 2012
Avec la crise du capitalisme actuel et face à une remise en question du travail des économistes par la société civile, le présent article pose la question de l'autonomie de la pensée économique aujourd'hui. Il cherche à explorer les conditions d'une émergence d' ...