Esclavage, colonialisme et représentations muséales en Grande-Bretagne (original) (raw)

Mémorialisation et traumatisme – La Grande-Bretagne et la traite des esclaves

2011

Son domaine de recherche est la commé moration du bicentenaire de l'abolition, en 1807, de la traite transatlantique des esclaves par les Britanniques. Elle est titulaire d'une maîtrise d'é tudes du genre obtenue à Bangor et a travaillé pour le National Trust, principale organisation caritative britannique de protection du patrimoine; son expé rience de la gestion du patrimoine au sein de cette institution l'a amené e à ré é valuer le mode d'interpré tation des sites historiques 84

Le culte de sainte Marie Madeleine dans l'Angleterre anglo-saxonne

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, 1992

Constantinople, qui inclut cette fête3. Du moins est-il certain que Bède était particulièrement conscient du rôle de la sainte dans l'histoire de la vie de Jésus, rôle qu'il associe essentiellement à la Passion : en effet, la sainte est mentionnée plusieurs fois dans ce contexte dans les homélies pascales, in vigilia Paschae, maioris ebdomadae avant Pâques, le diman che pascal et post Paschae*. Pendant la première période anglo-saxonne, c'est-à-dire jusqu'à la fin du IXe siècle, la dévotion envers Marie Madeleine est également illustrée dans l'art. La sainte est représentée sur deux croix originaires du royaume de Northumbrie, la Ruthwell Cross, du VIIIe siècle, et la croix de Gosforth dans le Cumberland, d'une date légèrement postérieur e. À Ruthwell, la croix comprend sur une face, des représentations, de bas en haut, de la Fuite en Egypte, saint Paul l'ermite et saint Antoine partageant le pain dans le désert, le Christ debout terrassant le serpent et une Vierge à l'Enfant; et sur l'autre face, la Crucifixion, l'Annonciat ion, le Baptême du Christ et, enfin, tout en haut, le Christ debout, bénissant, avec, à ses pieds, Marie Madeleine agenouillée5. Ses che veux sont défaits et elle semble essuyer les pieds de Jésus ou bien être prosternée et pénitente. À Gosforth, la croix retrace de façon symboli que le texte biblique, en le mélangeant avec des éléments de la mythol ogie Scandinave : le Christ vient dans le monde, combat le serpent du mal, meurt et, après son séjour en enfer, ressuscite6. Dans la scène de la Crucifixion, on trouve un type iconographique très curieux, montrant le Christ crucifié (la croix elle-même n'étant toutefois pas représentée) et, à sa droite, Longin avec la lance perçant son flanc et, à sa gauche, Marie Madeleine avec une longue tresse de cheveux et portant un fl acon d'onguents. Enfin, sur une plaque d'ivoire du VIIIe siècle, mainte nant au Musée de Cluny à Paris, la sainte est représentée rencontrant 3 Hodoeporicon de saint Willibald, édité par C. H.

La représentation muséale des génocides

A comparison of how trauma has been represented in Jewish and Holocaust museums since the Second World War and the National Museum of the American Indian (NMAI) in Washington, 2004, highlighting the possibilities and limits of museums when representing the history of genocides in countries where victims and their descendants continue to live alongside perpetrators and their heirs. The power and the desire to represent oneself on the museal platform are examined, followed by a discussion of concepts associated with trauma [self-healing, zakhor (remembrance), tikkun olam (repairing the world), temporal considerations, survival, and resilience] in the context of museological representations.