Les logiques d’interprétation des enfants selon leur expérience de visite dans les musées de sciences et dans le cadre des loisirs (original) (raw)

Martin, T. (2016). L’approche des pratiques médiatiques des enfants en visite dans les musées : émergence des logiques d’interprétation comme reflet des « fabrications culturelles » (pp. 195-204). Paris : L’Harmattan.

Dans Kiyindou, A., F. Barbey et L. Corroy-Labardens (dirs.), De l’éducation par les médias à l’éducation aux médias.

L’éducation aux médias est abordée ici à partir d’une meilleure connaissance du public. Notre recherche exploratoire s’intéresse au jeune public (7 à 11 ans) visitant le média-musée, à la fois complexe mais propice à la mise en évidence des pratiques de visite. C’est à travers l’étude de l’expérience de visite des enfants, l’expérience étant considérée sur l’ensemble des dimensions qui la traverse et sur la totalité du parcours, qu’il a été possible de mieux cerner le phénomène de visite et les modes d’appropriation du média. Dans cette perspective, nous avons souhaité donner la parole (M. de Certeau), afin de rendre compte des « fabrications culturelles » des enfants. Le dispositif méthodologique que nous avons inventé, à savoir « la mise en situation de rôle de guide pour le chercheur » proposé aux enfants a apporté un éclairage sur les façons dont les enfants entrent en relation avec le lieu, les objets, voire aussi avec l’institution. L’analyse des visites « guidées » des enfants s’appuie sur les concepts d’interprétation et de médiation en fonction des différents d’espaces discursifs de l’exposition – espace de la rhétorique, du jeu, de la performance – de R. Silverstone (1998) et de l’espace de l’esthétique que nous avons pris l’initiative d’intégrer. Cette recherche exploratoire a conduit à dégager quatre figures d’enfants-interprètes. Par une approche anthropologique étudiant les représentations des enfants et les différents mondes qu’ils convoquent pour interpréter, nous avons ainsi mieux cerné la culture muséale des enfants. Cette richesse des modes d’appropriation de l’exposition ouvre de nouvelles perspectives, sources d’inspiration pour le personnel des musées chargé de l’accueil du jeune public, en vue d’enrichir l’expérience de visite des enfants. (actes en attente de parution).

Analyser les contenus en jeu dans la visite scolaire au musée : questions méthodologiques

Les Contenus d’enseignement et d’apprentissage, 2015

Nous nous proposons dans ce chapitre d'aborder la question des contenus aux frontières des institutions scolaires et muséales en nous intéressant à la visite scolaire aux musées de sciences et d'art. Le choix de ces lieux tient aux champs dans lesquels nous nous situons, didactique des sciences et didactique du français. Il ne s'agit pas de construire la spécificité de chacun de ces lieux, mais de partir de nos espaces d'observation. Ce choix s'ancre dans les débats au sein de l'équipe Théodile-CIREL qui ouvre un champ de dialogue entre les didactiques (Daunay, Reuter 2013 ; Reuter 2013). Il en résulte que dans ce texte, il pourra être question de visite « générique » sans référence aux espaces muséaux spécifiques et quand cela s'avèrera nécessaire, nous situerons précisément notre propos. La visite scolaire nous semble une situation didactique particulièrement intéressante pour interroger la façon dont les contenus peuvent être construits, saisis, catégorisés, nommés par les didacticiens. Elle implique certains déplacements de lieux, de temporalité, d'institutions et agit sur l'activité des sujets impliqués et sur leur statut. Nous posons par conséquent que la visite scolaire au musée est une situation didactique au sens où elle peut être caractérisée par des contenus qui lui sont spécifiques. À ce stade de la réflexion, nous considérons que les contenus désignent, entre autres, des relations spécifiques entre les sujets, des rapports aux savoirs, aux savoir-être, aux connaissances, aux objets et supports d'expositions, et contribuent à construire un rapport et une représentation du monde. L'une des spécificités de la visite scolaire est d'être au croisement de deux institutions. Celle-ci est pour nous majeure, dans nos cadres de recherche, pour interroger la façon dont les contenus s'élaborent et 1. Maitres de conférences, université Lille 3, membres de Théodile-CIREL.

J’aime mon musée : la perception esthétique des enfants et leur rapport à l’art

Management & Avenir, 2015

Cet article analyse les perceptions et les attitudes des enfants vis-àvis des musées afin de mieux comprendre leurs attentes. L'objectif de cet article est de comprendre la manière dont les enfants perçoivent la dimension esthétique des musées. Des études qualitatives menées auprès d'enfants âgés de 7 à 12 ans (entretiens semi-directifs) ont permis d'appréhender les différentes approches de ces lieux culturels. Les résultats permettent d'identifier des perceptions et attitudes différenciées selon le degré de familiarité avec ce type de lieu. Les recommandations s'articulent autour d'un axe majeur : développer les aspects ludiques, expérientiels et sensoriels des musées afin que les enfants se sentent acteurs et parties prenantes de cet univers.

Expériences de visite de jeunes enfants accompagnés. Pliages et dépliages temporels dans une exposition scientifique

Culture & musées, 2018

Expériences de visite de jeunes enfants accompagnés. Pliages et dépliages temporels dans une exposition scientifique https://journals.openedition.org/culturemusees/1996 1/12 Culture & Musées Muséologie et recherches sur la culture 31 | 2018 Entre création et médiation : les résidences d'écrivains et d'artistes Varia Expériences de visite de jeunes enfants accompagnés. Pliages et dépliages temporels dans une exposition scientifique Museum experiences of young children. Folding and temporal infolding in a scientific exhibition Experiencias de visita de niños acompañados. Pliegues y despliegues temporales en una exposición científica

Martin, T. (2016d). Des figures d’enfants-interprètes dans le cadre des loisirs, sources d’inspiration pour la visite scolaire et les modes de transmission. Revue du Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01397580/document

In Actes des journées d’études De l’école au musée : quelles conceptions des savoirs, quels modes de transmission ? De l’espace scolaire à l’espace muséal, la transmission par l’expérience vécue. Par un mouvement inversé, nous montrerons comment l’étude de visite des enfants dans le cadre des loisirs peut être source d’inspiration pour envisager une visite scolaire renouvelée et enrichissante de par l’expérience de visite qu’elle permet de vivre. Selon notre recherche exploratoire qui visait à comprendre les " fabrications culturelles " des enfants en visite au musée a permis de dégager les cadres d’interprétation des enfants lors de leur expérience de visite dans le cadre des loisirs (en famille). L’expérience est étudiée sur l’ensemble des dimensions qui la traverse et sur la totalité du parcours. « La mise en situation de rôle de "guide" est la méthode qui a permis de rendre compte de l’interprétation des enfants in situ. Les figures d’enfants-interprètes qui ont pu être dégagées sont ici sources d’inspiration pour imaginer ce que pourrait être une visite scolaire qui prendrait en compte la diversité et la richesse des expériences de visite.

Des enseignants de Sciences en immersion dans un musée. Une étude de cas sous l’angle de la théorie sociale de l’apprentissage

2019

This project has focused on continuing education offered to high school science teachers in a Quebec Museum of civilisation. We followed this group of teachers throughout the process of immersion in the museum's activities, to describe and attempt to understand how this experience has transformed their teaching practice, as well as their relationship to the museum. A qualitative-interpretative research emphasizing an inductive approach was put forward through a case study from the perspective of Wenger’s social theory of learning. Learning is therefore described as a four-dimensional system that is closely related and mutually determinative. The results capture these four dimensions: meaning, engagement in practice, community belonging, and changes in identity, and how participation in collective activities transforms individuals.